Le drame du camping-car barbie

Il y a quelques temps de cela, je parlais avec Colombe Linotte du drame qui a été le miens lorsque Moune a décidé de bazarder ma sublime salle de bain-salle de sport Barbie. Drame ô combien terrible qui m'a brisé profondément et laissera à jamais la trace indélébile de la souffrance sur mon cœur. Ou tout comme.

J'ai alors songé, avec une nostalgie non dissimulée qui m'a presque mis la larme à l’œil, à mon super camping-car rose, qui lui est resté des années, bien que cassé, avec des pièces perdues, parce que je l'adorais, et parce qu'il aurait fallu me passer sur le corps pour le mettre à la poubelle. 

D'ailleurs il doit encore être quelque part chez Moune et Pap's. Enfin... j'espère.

Admire le look très 90's... sublime.

Attends, yavait même un micro-onde sans vitre et des plaques chauffantes qui se transformaient en coiffeuse quand tu les retournais. Magique. Et le devant se détachait pour devenir une voiture trop laide, certes, mais avec deux banquettes dépliables derrières. Et tu sais comment ça finissait ?. 

Non pas comme ça, espèce de cochon ! Ah toi, dès qu'on parle de banquette arrière hein !!!! pfff !!! 

Non, ça finissait avec Ken au volant et deux Barbies derrière qui saluaient la foule. Pas plus parce que sinon yavait pas la place pour les jambes. Et fallait pas rouler trop vite non plus sinon elles tombaient. Bah ouais, yavait pas de ceinture de sécurité à l'époque.

Bref, tout ça pour dire qu'on en discutait avec Pruneau, de mon beau camping-car, et la conversation a naturellement dévié sur Mirabelle, qui a bien sûr été pourrie gâtée pour ses 8 ans et qui elle a l'avion Barbie. Et l'avion Barbie, il prend de la place, et en plus, elle s'en fout. D'ailleurs, elle se fout de la plupart de ses cadeaux, parce qu'elle en a tellement qu'elle les ouvre même plus. Et malgré tout ça, en bonne fille unique qu'elle est (mais ça va pas durer ! niark niark niark !) elle sait pas jouer seule. Jamais. 

Et nous avec Pruneau, on s'est dit que même si on était enfants uniques (ou tout comme de mon côté vue la différence d'âge), de notre temps, on jouait toujours seuls, et nos jouets ils duraient des années. Et là on s'est dit que quand même, il faudrait lever le pied avec les jouets de Mirabelle, que c'était pas possible, qu'il fallait leur apprendre, à ces jeunes, ce qu'était le coût de la vie, et qu'on lui redonne l'envie (l'envie d'avoir envie, qu'on allume sa vie) en évitant de toujours tout lui donner avant qu'elle y ait même pensé. 

Et là on s'est regardé. 

Et on a réalisé. 

On était devenu comme nos parents, en fait. 

Damned.