Moi aussi, je me souviens...

ça fleurit partout aujourd'hui et je m'étais promis de ne pas faire un article sur ce 11 septembre 2012.

Et puis hier, j'ai insisté auprès de Pruneau pour regarder le documentaire diffusé sur France 4, que j'ai fini de regarder ce midi. Et j'ai frissonné, j'ai eu peur, j'étais atterrée. 

J'étais impressionnée devant l'horreur de ces images vues des centaines de fois et devant ce silence, ces mines déconfites, qui ne comprenaient pas, qui ne comprennent toujours pas. 

Parce que je me souviens parfaitement de ce 11 septembre 2001, rentrant du lycée par une journée grise, croyant à un film catastrophe, j'avais zappé. Je me souviens de l'incrédulité, des questions, de la minute de silence le lendemain, de la cathédrale dont le glas a sonné...

Mais aujourd'hui, onze ans plus tard, moins préoccupée par mes petits problèmes d'ado, plus empathique, un peu trop même, j'ai compris. J'ai compris ce qu'on du ressentir tous ces gens. L'horreur de ceux qui étaient enfermés, coincés en haut des tours, sans échappatoires. L'horreur de ceux qui y étaient, qui ont vu des gens mourir, et qui se sont battus pour en sortir. L'horreur de ceux qui y ont assisté, impuissants, horrifiés. L'horreur de ceux qui avaient de la famille, des amis, qui ont vécu l'enfer, la peur, l'angoisse.

Je me suis demandée comment on réagirait si La Défense était attaquée. 

D'autant plus que depuis un certain 28 juillet 2012, le feu n'a plus le même impact sur moi.

Alors pour eux, pour les familles, pour tout ceux qui ont vécu ce drame de l'intérieur, je mets moi aussi, mon p'tit mot sur le 11 septembre. 

La Prune