Je ne réalise encore pas bien.
Je suis rentrée comme tous les soirs, juste un peu plus tard, un peu plus chargée que d'habitude.
J'ai dit au revoir à tout le monde, j'ai claqué des bises, j'ai dit à bientôt.
J'ai dit au revoir à tout le monde, j'ai claqué des bises, j'ai dit à bientôt.
J'ai laissé derrière moi un bureau vide, 7 années d'archives et ce foutu inventaire qui me sort pas les trous de nez (le premier qui me parle de Golf, je l'écorche).
Ce soir, avant de le mettre au lit, j'ai dit à mon fils de faire une bonne nuit et de se réveiller quand il en aurait envie demain matin. Je lui ai dit qu'on allait prendre notre temps.
Mais je ne réalise pas bien.
Mais je ne réalise pas bien.
Courir le matin, c'est fini. Terminer mon café en disant à mon cerveau de se désembuer rapidement parce qu'on doit être partis dans une demi-heure que je suis pas lavée, pas habillée et que le sac du petit n'est pas près. Me plaindre sur facebook que je suis en retard et oublier forcément quelque chose en dernière minute. Arriver à la voiture en étant déjà en nage, c'est fini.
Répéter si souvent "on y va" que c'est l'une des seules phrases que mon fils sait répéter, c'est fini.
Répéter si souvent "on y va" que c'est l'une des seules phrases que mon fils sait répéter, c'est fini.
Les bouchons de l'A13, les chansons hurlées pour éviter de craquer, les problèmes de RER et les yeux rivés sur la montre, c'est fini.
L'envie de retourner se coucher avant même d'être arrivée au boulot, c'est fini.
Les we passés à courir pour faire les courses et le ménage, c'est fini.
L'envie de retourner se coucher avant même d'être arrivée au boulot, c'est fini.
Les we passés à courir pour faire les courses et le ménage, c'est fini.
Les valises sous les yeux, c'est fini.
Les heures passées avec mon fils qui se comptent sur les doigts d'une main, c'est fini.
Les heures passées avec mon fils qui se comptent sur les doigts d'une main, c'est fini.
Ce travail, ce métier qui n'était pas vraiment moi, c'est fini.
Demain on ne va pas courir.
Demain on prendra notre temps.
Demain on ira chez la nounou à pied, en regardant les canards, les vaches qui ne vont pas tarder à retourner à l'étable et les ragondins, en observant les feuilles qui tombent.
Demain je ne prendrais pas la voiture.
Demain mon cerveau travaillera, mais mon corps se reposera.
Demain est un autre jour.
Je remercie toutes les personnes qui m'ont soutenues dans ma décision et dans ces derniers mois de travail. Toutes ces voix qui ont "putassé" avec moi quand j'avais des trop pleins et qui ont pensé à moi aujourd'hui. Celles qui ont fait le décompte avec moi. Je vous emmène toutes dans ma valise. On trouvera bien quelqu'un d'autre sur qui putasser et des sujets pour râler hein. Vous inquiétez pas.
Je remercie Pruneau de toujours s'affoler de mes idées farfelues mais de les accepter quand même parce qu'il sait que c'est ce qui fait que je suis moi.
Je remercie Pruneau de toujours s'affoler de mes idées farfelues mais de les accepter quand même parce qu'il sait que c'est ce qui fait que je suis moi.
Paix et amour.
Cookies et paillettes