Cauchemar de pondeuse #3

Ce n'est pas le premier cauchemar bizarre lié à la grossesse que je fais (rappelle toi, c'était là et là) mais alors celui là je crois qu'il a franchi le cap de la "n'importe-quoi-titude". 

Je plante le décor. 

Le vieux complexe sportif de mon enfance, avec le carrelage crasseux au sol et les vieux vestiaires qui puent avec les portes marron caca. La salle de danse où j'ai passé presque 10 ans de ma vie, le parquet, les miroirs et les barres de torture. 

Je me retrouve, enceinte, dans un groupe de gamine, à essayer de suivre la chorégraphie de la prof. Et puis au bout d'un long long moment de solitude (parce que les gamines avaient 4 ans et que je me demandais ce que je foutais là) je me retrouve dans la session suivante, parmi les jeunes adultes qui se la pètent. Je prends plaisir à danser (je sais toujours pas comment vu que monter des marches est un exploit) et à la fin du cours tout le monde s'extasie devant mon ventre rond et nu (oui j'étais en brassière... improbable). 

Et là, le drame. Je me rends compte que mon nombril (qui a approximativement la taille d'un cratère lunaire) est sale. Discrètement, je tente de retirer ce qu'il y a dedans... OMG mais c'est... UNE TOMATE SECHEE !!! Du coup je me planque, comme une gamine qui aurait une crotte de nez visible et je retire une, puis deux, puis 3 tomates de mon nombril et je tente d'essuyer l'huile qui imbibe ce puits sans fond que semble être devenu mon ventre. 

Je sais pas si t'as déjà vu la taille d'une tomate séchée... 

Et je fais ça en panique qu'on me remarque en me disant "sérieux mais d'où ça sort ? depuis combien de temps c'est là ???"

Et enfin, quand j'ai réussi  à tout nettoyer... 

Mon nombril s'est mis à faire de la lumière. Un peu comme si p'tit zizi avait l'électricité tu vois ? 

Et après je me suis réveillée. 

Il valait peut être mieux tu me diras, avant que je me rende compte que la lumière était en fait de la mozzarella fondue. 

On sait jamais.


La Prune