jeudi 25 juin 2015

#Reconversion Professionnelle - Prête pour la rentrée

Oui, je sais, c'est la fin de l'année scolaire... mais moi j'ai déjà la tête à la rentrée, j'y peux rien ! 

Souviens-toi, ici je te parlais du parcours du combattant du dossier administratif. J'ai fini par réunir toutes les pièces et - ô miracle - j'ai trouvé une place à l'hôpital pour une vaccination BCG. Ouf ! 

Mardi, j'avais donc rendez-vous à l'IFSI pour concrétiser mon inscription. Je te raconte, parce que c'était drôle quand même ! 

A l'entrée de l'IFSI, yavait un grand panneau avec les instructions hyper précises :
1) passez à la lingerie à droite pour les essayages
2) allez attendre dans la salle de gauche 
Voilà. 

Donc d'abord je suis allée essayer ma tenue professionnelle. 

Alors pour tout ceux qui imaginent ça : 


En vrai, ça ressemble plus à ça hein : 


Oui. Je sais. Un mythe s'effondre. Pardon. 

Ensuite je me suis rendue dans la salle d'attente. Et j'ai attendu. Et puis on m'a dit que finalement, il fallait aller au secrétariat, d'abord. 

Ah bon. 

La (charmante) secrétaire a vérifié que mon dossier était complet (et il l'était) avant de m'annoncer la SUPER bonne nouvelle. Le Conseil Régional de Haute Normandie a décidé en commission de financer ma formation. Yeepeeyo yeepeeyé ! 5700 € l'année, on a fait des bonds au Prunier ! 

Ensuite elle m'a donné des petites feuilles à compléter (encore) et m'a dit de retourner en salle d'attente, qu'on m'appellerait. 

En vrai, on m'a pas appelé. C'était le premier arrivé premier servi. 

Bref. 

J'ai fini quand même par rencontrer une des professeures. Elle m'a expliqué le déroulement de l'année. Le planning change chaque semaine et est envoyé par mail (super pratique), les horaires changent tous les jours, mais oscillent entre 8h30 et 17h30 (ravie je suis) (non mais là j'ironise pas, 17h30 c'est tôt !). Autre bonne nouvelle, ce n'est pas moi qui vais aux stages... ce sont les stages qui viennent à moi ! Pendant un quart d'heure, la prof prépare un planning des stages potentiels en fonction de mon lieu de vie. Et au maximum à une demi heure de voiture. 30 MINUTES. J'ai JAMAIS bossé aussi près de chez moi de TOUTE MA VIE. I'm Happy ! 

Mon premier stage commence fin septembre, normalement en crèche. J'ai accepté les stages de nuit, en revanche ils n'ont pas parlé de stages les week-end, et pour moi c'est un soulagement parce qu'avec le baptême qui approche, je suis hyper méga overbookée ! 

Voilà ! Maintenant j'ai plus qu'à attendre la rentrée ! 


dimanche 21 juin 2015

Motivation

Pour les petits nouveaux qui débarquent, après 8 ans à jouer les assistantes de direction, j'ai décidé de tout plaquer pour devenir auxiliaire de puériculture. J'ai passé le concours, je l'ai réussi et j'ai rendez-vous mardi prochain pour finaliser mon inscription (d'ailleurs Pruneau et moi on a rêvé tous les deux que j'oubliais d'y aller) (nooooooon, on n'est pas stressés tu penses).

En ce moment, je regarde toutes les émissions médicales que je peux trouver. Parce que, si ce monde me fascine, si j'ai VRAIMENT envie de faire ce que je m'apprête à faire, je suis aussi anxieuse. 

J'ai peur de ne pas être à la hauteur. 

J'ai une motivation de dingue, exacerbée par les notes que j'ai eu à l'oral qui m'ont convaincue que j'étais faite pour ça, que j'avais pris la bonne décision. J'ai envie d'aider, de soulager, de comprendre mieux les gens, d'apprendre des gestes, de calmer les peines du corps et de l'esprit à mon (tout petit) niveau. 

Mais en même temps, je suis une chochotte. Une vraie hein. Autant les fluides corporels, les excréments, les malformations, les éruptions cutanées dégueues, ça, je gère à peu près. Autant le sang... les aiguilles, les incisions... toutes les interventions externes... ça j'ai vraiment du mal. J'ai même failli vomir devant une ponction lombaire et une augmentation mammaire dans "médecins de demain". Bon. 

Et j'ai BEAUCOUP trop d'empathie. Il suffit que je vois quelqu'un pleurer, et bim, je pleure aussi. Et si ça touche une maman ou un enfant, c'est pire.

Devant ma télé. 

Imagine en vrai. 

Mais j'ai la motivation. Je sais que ça va venir. Que ça va être dur au début. Que ça va être dur quand je vais me retrouver dans des situations que je ne connais pas. Que parfois, quand je suis en pleine réflexion, les gens en face peuvent penser que je suis en colère. Il va falloir que je travaille tout ça. Ma résistance personnelle, mon self-contrôle, ma communication. 

Ce rêve va bouleverser toute notre vie de couple, de famille, notre quotidien, notre futur. 

Mais c'est un rêve qui me porte depuis plus d'un an. Un rêve concret, dont je saisi toutes les difficultés et toutes les épreuves. 

Je vais y arriver.

Je vais y arriver. 

Je vais y arriver. 


mercredi 17 juin 2015

La Prune a testé pour toi - Buffalo Burger à Chartres (28) (avec du cadal dedans)

Tu me connais, je peux difficilement résister à la nourriture, surtout quand il s'agit de burger ! Alors quand on m'a proposé de tester le tout nouveau Buffalo Burger de Chartres, j'ai sauté partout ! 


Buffalo Burger tu ne connais pas (encore) ? 


C'est normal. Cette toute jeune cousine du groupe Buffalo Grill (tu sais, les toits rouges et les bottes de cow boy ?) a ouvert son tout premier restaurant il y a 4 mois à Lille. Bon, à part le nom, les deux chaînes n'ont pas grand chose à voir. 

Buffalo Burger se veut une chaîne urbaine, jeune, tournée vers le burger de qualité en centre ville. Et le centre ville de Province s'il te plait. Et oui, pour une fois, on n'exporte pas un concept parisien en Province, on créé un vrai concept rien que pour nous !  (nananère !)

Alors, à quoi il ressemble ce resto ? 


Il est situé à deux pas de la cathédrale, sur une petite place en plein centre ville mais hyper calme car située dans une zone à circulation restreinte. Rassures-toi, c'est à 10 minutes à pieds de la gare, et tout proche du parking Vinci Cathédrale (attention si tu viens avec une poussette, l'ascenseur du parking s'arrête au -1, il vaut mieux être deux ! ).

Le restaurant dispose d'une vaste salle avec une déco urbaine industrielle hyper colorée. Et les toilettes te feront voyager aux states, rien que ça !





Côté accessibilité, il n'y a aucune marche, l'entrée est grande et avec une porte coulissante automatique. Il y a suffisamment de place pour circuler et poser sa poussette dans un coin sans gêner. Les toilettes sont grandes et disposent d'une table pour changer bébé. Ils ont 3 chaises hautes. On peut pas leur reprocher grand chose !

Et il y a un accès wifi gratuit. Et ça, ça compte ! 

Et côté bouffe alors ? 


Alors là, on a donné de notre personne, tu pourras pas dire le contraire ! On a (presque) tout goûté ! 

La carte compte 7 burgers, 1 salade et un menu enfant. Elle est renouvelée toutes les 6 semaines. 

Tu veux juste boire un verre et grignoter ? Pas de soucis ! Tu pourras piocher dans la "fingers food !" (ça veut dire "qu'on mange avec les doigts", Papa) : des tortillas avec du guacamole ou la tuerie ultime : frites maison, cheddar fondu, bacon de boeuf... mourrance gustative assurée (si j'ai le droit de dire "mourrance") (vas goûter et pis tu me diras après). Brugnon - qui me réclamait des "tites" depuis des jours - a du manger à lui tout seul tout un champs de patates (je sais, c'est pas possible, mais ça me fait trop rire de l'imaginer courir dans un champs de patates).



Les burgers sont préparés à la commande, cuits à la demande et servis à table (c'est un vrai resto, je l'ai dit ou pas ?). Il y a des couverts en libre service sur la table si tu rechignes à avoir le doigt gras (mais si tu veux mon avis, c'est un crime de manger ça à la fourchette). L'accompagnement est compris dans le prix, tu auras le choix entre : frites de pomme de terre ou de patate douce maisons ou coleslaw. Les frites sont présentées avec un ketchup maison et une sauce moutarde divine.



J'ai goûté le Bacon Cheese Me. Un harmonieux mélange de viande hachée, de cheddar, de bacon, de salade, avec une petite pointe d'acidité amenée par le cornichon... hmmm... miam ! J'ai également goûté le India Me en édition limitée, avec un poulet fondant, un curry justement dosé et une pointe de menthe... tout aussi délicieux ! Pruneau a goûté le Ch'ti Me avec du maroille et des chicons, mais un peu trop de miel selon lui (en même temps, il est hyper difficile à satisfaire hein).



Côté dessert j'ai goûté le Cheesecake, la salade de fruits et le cookie au chocolat qui étaient très bons, et Brugnon a bien aimé son "Frozen Yogurt" mais on n'a pas réussi à tout finir ! (quand je te dis qu'on a donné de notre personne).

En conclusion, c'est un lieu très agréable avec une acoustique sympa où on peut venir en famille ou entre amis pour manger de bons burgers qui te feront oublier les chaînes de fastfood. Les produits sont de qualité et ils ont le soucis du détail, allant jusqu'à adapter la variété de pommes de terre à la saison pour garder toute la saveur de leurs frites. Le rapport qualité/prix est bon, les portions sont très copieuses  et ils tentent de satisfaire tout le monde en proposant un burger veggie et du bacon de boeuf !

Si (malheureusement pour toi) tu n'es près ni de Lille, ni de Chartres, un peu de patience, ils ouvrent prochainement à Amiens et Bordeaux et ils ne devraient pas tarder à s'implanter partout !



J'ai vraiment passé un agréable moment, toute l'équipe s'est mise en 4 pour nous faire plaisir et pour fêter dignement l'anniversaire de Brugnon qui a soufflé ses 2 bougies comme un grand ! 




Maintenant place au cadal ! 


Comme chez Buffalo Burger ils sont super sympa, ils me permettent de te faire gagner

3 repas pour 2 personnes valables au mois de Juillet 2015 au Buffalo Burger de Chartres comprenant :

Un Burger avec accompagnement, une boisson, un dessert et une boisson chaude au choix par personne ! (c'est pas beau ça, sérieux !) (si tu manges des "tites", tu penseras à Brugnon !)

Pour ça, rien de plus simple : 
- Tu me laisses un petit commentaire en me disant quel est le burger de la carte qui te fait le plus saliver ! 
- Tu vas gentiment liker la page facebook de Buffalo Burger Chartres, ça mange pas de bun (bun = pain à burger) (jeu de mots, jeu de mots, je suis en forme).
- Tu participes avant le 24 juin à minuit (tirage au sort le 25 si je suis en forme)



A toi !

Buffalo Burger
3 place Cazalis
Ouverture au public : 18 juin 2015


EDIT :

Vu qu'il y a eu peu de participations sur Instagram, c'est finalement 5 repas qui ont été mis en jeux !

Ont été sélectionnées, grâce à random :

Cécile Tilliaux
Nathalie,
Magalie Guérin
Emy Lebat
Flubber de Bouledogue

 Merci de votre participations les filles, transmettez-moi vos mails que je puisse faire passer à qui de droit ! 

mardi 16 juin 2015

2 ans

Mon chéri, Mon Lapin, Mon petit chat, 

ça y est, nous y sommes, tu as deux ans. 

2 années qui sont passées si vite que, parfois, j'oublie que l'année dernière tu étais déjà là. 

2 années si riches que j'ai l'impression qu'elles ont duré une vie et qu'il n'y avait pas de vie avant toi. Comment faisions-nous ? Comment pouvions-nous vivre sans les cris, les bavardages, les rires, et le fouillis dans le salon ? 

Depuis peu, tout semble s'accélérer. Tu me sors de nouveaux mots chaque jour et tu commences à faire de petites phrases. Tu commence à te faire comprendre, à expliquer tes peurs, tes désirs, tes goûts. Tu commences (tout juste) à faire des nuits potables, entre deux terreurs nocturnes. 

Tu peux aussi être super pénible. Tu testes mes limites, tu me tiens tête, et tu répète tout en boucle jusqu'à ce qu'on te réponde.  Tu as une patience très relative, surtout en matière de bouffe. 

Tu es plein de surprise. Comme quand tu as commencé à repousser la main accrochée à mon téléphone, pour me faire comprendre où était ma place de maman, et où s'arrêtait celle de blogueuse geek. Comme quand je t'ai vu traverser la pièce avec le balai et la pelle pour tenter de ramasser des bêtises discrètement. Comme quand tu entreprends de ramasser tous tes livres en criant "papa pa'ten" parce que tu sais que ton père est maniaque et qu'il ne va pas être content en voyant tout ça. Comme quand, toi si impatient, tu tiens 1h à la messe lové contre moi. 

Tu es presque un grand. Tu es un vrai petit garçon. Tu demandes ton indépendance, ton autonomie. Tu veux des "cu'ot" plutôt que des couches. Tu chausses un 24 qui nous a fait quitter définitivement le rayon bébé. 

Mais tu restes mon bébé. Encore trop petit pour certains jeux que tu aimerais bien faire. Ce bébé qui cherche ma main en permanence pour être rassuré. Qui se colle contre moi quand il y a un bruit trop fort. 

Je suis ta mère. Il est de mon devoir de te mener sur la route de l'autonomie. D'accepter que tu grandisses. Que tu fasses tes propres expériences. Que tu n'ai plus besoin de moi tout le temps. 

Je te fais confiance. Tu fini toujours par atteindre tes objectifs plus ou moins rapidement. Je t'accompagne, je te soutiens. 

Nous te soutenons. 

Nous vivons tous les deux pour ces moments magiques que tu nous offres. Ces regards plein d'amour. Ces câlins un peu brutaux mais tellement sincères. Ces éclats de rire quand tu joue avec ton père. 

Nous ne pouvons pas t'offrir la meilleure des familles. Tu es arrivé dans un contexte tendu et une famille plus qu'atypique (voire, totalement cinglée, je dois l'avouer). Nous ne sommes pas vraiment doués en relations humaines, ton univers sera un peu restreint. 

Mais je peux te promettre une chose, au nom de ton père comme de moi-même, c'est que nous allons t'offrir notre amour le plus grand, le plus pur, le plus altruiste, le plus indéfectible pour combler ce manque. 

Merci de nous avoir choisi. 

Joyeux anniversaire, 

Je t'aime.


vendredi 12 juin 2015

La polémique de la vaccination

La non-vaccination est devenue un véritable phénomène de société. A l'heure actuelle, des études fleurissent tous les jours pour prouver que les produits ajoutés dans les vaccins seraient responsables de malformations, de problèmes neurologiques, d'autisme et de SEP. Les pro-vaccins deviennent donc des cibles à abattre. Partout, j'entends dire que je suis une femme irresponsable ou victime du lobby pharmaceutique qui empoisonne sciemment son enfant. (Tout comme on m'accusait de l'empoisonner avec du lait artificiel, mais c'est un autre débat).

Bien. 

J'entends les arguments. 

Maintenant, si tu le veux bien, revenons en arrière. 

fin des années 50, par là. 

Jean-Marc est un petit garçon de 5 ans. Il est brun, il porte des culottes courtes, et il va à l'école, comme tous les enfants de son âge. J'imagine qu'il aime bien jouer à la toupie, aux petites voitures, faire du manège en bois et aller à la pêche avec son Papé. j'imagine qu'il commence à savoir écrire son prénom et il doit rêver de devenir pompier ou conducteur de locomotive, comme la grosse machine à vapeur qu'il voit passer tous les jours en allant à l'école. 

Et puis, un jour, Jean-Marc tombe malade. 

Une maladie infantile comme tant d'autres. De la fièvre, des maux de tête, de la toux. Mais malgré tout le bon vouloir de ses parents, ça ne passe pas. Alors on a du l'emmener chez le médecin, tout lové contre sa maman parce qu'il devait avoir peur des piqûres. Et puis le médecin à du prendre un air grave et l'envoyer à l'hôpital. J'imagine les examens, l'inquiétude, l'angoisse et le diagnostique enfin posé. 

Jean-Marc ne guérira pas. 

Jamais. 

Jean-Marc est parti. 

A 5 ans. 

J'imagine le déchirement de sa maman, de sa famille. Cet abominable sentiment d'injustice qui prive une maman de son enfant, de son tout petit, pour toujours. 

On l'a enterré.

On a fait son deuil.

Le deuil d'un fils, d'un neveu, d'un cousin. 

C'est devenu un voile de tristesse. Il est là, on le soulève parfois au détour d'un vieil album photo, mais on le referme rapidement. Parce que c'est trop douloureux, sans doute. 

Jean-Marc était mon cousin. 

Il aurait la soixantaine aujourd'hui.

Il aurait rendu une femme heureuse.

Il aurait eu des enfants. Des petits-enfants. 

ça pourrait être votre père. Votre grand-père. 

ça n'est pas si loin. 

C'était dans les années 50. 

Jean-Marc est mort de la poliomyélite.

Une maladie qui s'attaque au système nerveux central entrainant une méningite avec - au mieux - une paralysie déformante des membres inférieurs. Au pire, la mort. 

D'après wikipédia, en 1988, date à laquelle j'ai reçu ma première injection DT POLIO (1988 bordel, me dis pas que ça date tant que ça !) il y avait encore 350 000 nouveaux cas par an en France. 350 000.

Le dernier cas non importé recensé en France date de 1989. 

1989 bordel. 

C'était hier. 

Elle est considérée comme éradiquée en Europe. 

Grâce aux vaccins. 

Mais elle existe encore. 

Elle est là, latente, dans une dizaine de pays. Une maladie infectieuse extrêmement contagieuse et potentiellement mortelle qui se balade, partout dans le monde. Avec des symptômes tout à fait anodins. 

ça fait peur hein ? 

Je sens que tu deviens hypocondriaque un peu non ? 

Avoue, à la prochaine montée de fièvre de ton greffon tu vas penser à moi ? 

Pense maintenant à ma tante. Tu crois qu'elle aurait fait quoi, elle, à ta place, si le vaccin avait existé ? 

Elle aurait préféré prendre le risque de rares séquelles neurologiques potentiellement dues au vaccin ? 

Ou elle aurait préféré voir son fils de 5 ans mourir sous ses yeux ?

Tu ferais quoi, toi ? 

Tu donnerais une chance à Jean-Marc ? 

Ou tu le laisserais mourir ? 

Ne fais pas cette tête. 

Ne dit pas que "c'est pas pareil". 

Si des maladies comme la diphtérie, la gangrène et la rage ressurgissent sur notre continent, tu imagines bien que les autres sont en embuscade derrière et ne demandent qu'à se propager d'enfant non vacciné à enfant non vacciné. 

Elles n'attendent que ça pour tuer nos enfants. 

Je ne suis pas une maman irresponsable.

Je suis simplement une maman qui pense que ce n'est pas parce qu'on ne parle pas d'une maladie dans les journaux qu'elle n'existe plus.

C'est parce que les vaccins existent que les maladies disparaissent.

Et si demain les chercheurs trouvaient un vaccin contre le cancer du poumon, le cancer du sein... et le SIDA ? Tu ferais quoi ?

Chacun choisi en son âme et conscience.

J'ai fait mon choix.

A toi de faire le tiens.








jeudi 11 juin 2015

Baptême pour adulte - les doutes

Depuis que j’ai décidé de me faire baptiser, la religion est devenue un sujet récurrent dans notre vie de couple. Pruneau est athée, mais tolérant et suffisamment intelligent pour qu'on puisse discuter, échanger nos points de vue, nos arguments, sans pour autant vouloir changer l'autre. Il m'accepte comme je suis et je l'accepte comme il est. 

Nous essayons de cohabiter au mieux et de donner à notre fils une éducation qui satisfasse à la fois ses convictions républicaines et mes convictions religieuses.

Jusqu'à présent, le catéchuménat a été une formidable aventure, à la fois une thérapie, un apprentissage et un formidable moyen d'échange avec les catholiques que je côtoie. J'adore les discussions spirituelles que je peux avoir avec les uns et les autres. J'ai l'impression d'être accueillie dans une communauté riche et solidaire et ça me fait le plus grand bien. 

Je suis férue de lectures catholiques parce que je suis curieuse et que j'ai de sérieuses lacunes en ce domaine, n'ayant pas été élevée dans une famille pratiquante. Je suis en train de lire le "Catéchisme de l'Eglise Catholique Abrégé". Et c'est là que j'ai été confrontée à ce qui pour moi est le plus difficile : la dualité entre mes convictions profondes et les préceptes de l'Eglise catholique purs et durs tels que (en vrac) : 

Interdiction d’avortement (sous peine d’excommunication). Interdiction de la contraception (sauf les méthodes dites "naturelles") (ahahaha), des relations hors mariage, de l’homosexualité, de la fécondation artificielle, de l’union libre...

Bien sûr, je connaissais la position de l'Eglise dans la plupart de ces domaines. Cela ne m'a jamais posé problème pour la simple raison que ma paroisse est très tolérante et que mon mode de vie n'a jamais été un frein à mon enseignement catholique. Je pensais donc (naïvement) que l'Eglise était plus tolérante que je ne le croyais.

Mais non.

Officiellement, force est de constater que l'Eglise à beaucoup de mal à évoluer - contrairement aux mentalités - même si officieusement certaines paroisses sont plus ouvertes que d'autres.

Je respecte les choix et les convictions de chacun. J'essaie de tolérer tout le monde et d'accepter les avis contraires aux miens, même si souvent, c'est difficile. Je ne suis pas parfaite, mais je tends à le devenir. J'essaie de faire preuve de la plus grande ouverture d'esprit dont je suis capable et même si parfois je réagis avec (trop) de spontanéité, j'essaie toujours de modérer mes propos, d'accepter et de pardonner (mais j'y arrive pas toujours).

Je souhaite toujours devenir catholique. Mais je ne pourrais pas - et ne souhaite pas - changer qui je suis au plus profond de moi. Je souhaite continuer à défendre mes idéaux. Défendre la tolérance aussi fort que je le peux.

Je veux que la religion me rende meilleure. Pas qu'elle me rende mon esprit obtus et qu'elle me prive de la joie de côtoyer toute sorte de gens différents auprès desquels je m'enrichis. 

Je veux que l'Eglise entre dans ma vie, pas qu'elle la dirige. 

Mais je ne renoncerais pas. 




mardi 9 juin 2015

J'ai passé l'âge !

Depuis quelques temps, je me suis rendue compte que j'utilisais cette expression à tire l'arigot. 

J'ai passé l'âge


En fait je ne suis pas si vieille. J'aurais 29 ans le mois prochain. C'est pas vraiment une question d'âge, en fait. C'est une question de maturité. De réflexion aussi. 

J'ai passé l'âge de perdre mon temps pour des gens. J'ai passé l'âge qu'on me dise ce que j'ai à faire. Passé l'âge d'essayer de me défendre quand on m'attaque. Passé l'âge de faire des concessions. Passé l'âge de courir après les bons sentiments, de supplier pour qu'on m'accorde de l'attention. Passé l'âge de laisser l'avis des autres guider ma vie. Passé l'âge de vouloir faire plaisir au détriment de ce que moi je ressens. Passé l'âge de me faire emmerder par des gamins en bagnole qui pensent que parce qu'ils ont un gros pot d'échappement et qu'ils roulent à 90 en ville, ils sont les rois du monde.

J'ai l'âge de vivre pleinement. L'âge de savoir où je veux aller et comment je veux y aller. L'âge de savoir ce que je veux faire de mon corps. L'âge d'affirmer que j'aime les chansons de marin mais que j'aime aussi la musique classique. Que je kiffe les années 50 mais que je ne pourrais pas vivre sans mon téléphone portable. Que je me sens (un peu trop) ronde mais que je ne suis pas motivée pour faire un régime, parce que j'aime trop manger. L'âge d'être accro à la caféine. L'âge qu'on m'appelle Madame à la sortie du lycée et ne de plus comprendre les "jeunes". L'âge d'être la "mère de" et la "femme de" avant d'être moi. L'âge de faire des projets, de beaux projets de vie, avec les gens que j'aime, avec ma famille, celle que j'ai créé, celle que je construit chaque jour à force d'embrassade, de bisous, de câlins.

A force d'amour. 


Parfois, c'est difficile. Je dis tout ça, mais ça ne m'empêche pas de toujours essayer de justifier mes choix. De toujours tenter de prouver au monde ma valeur, alors que je me connais assez et que ça devrait me suffire. 

Je porte des paradoxes qui me fatiguent moi-même. Cette envie perpétuelle d'être entourée, d'avoir des amis et ce besoin farouche de fuir et de me recentrer sur mon monde. Cette envie de liberté totale et cette incapacité à déléguer la vie de mon fils. 

Pruneau dit souvent qu'il a du mal à me comprendre. Il faut dire que j'ai du mal à me comprendre moi-même. 

20 ans est un âge fabuleux. On a la vie devant soi, on acquiert une indépendance financière, on commence à voler de ses propres ailes, on se sent libre. 

30 ans semble être un âge parfait. On a la maturité. L'expérience de la vie. Une certaine forme de respect. On nous écoute. On nous prend en considération. Bon. On galère bien aussi. Mais ces 10 prochaines années me semblent aussi prometteuses que les 10 dernières. 

J'ai passé l'âge de me prendre la tête pour des choses sans importances. 

J'ai l'âge de vivre. 


mardi 2 juin 2015

Le parcours du combattant

Le 21 avril dernier, j'ai eu mes résultats de concours Auxiliaire Puéricultrice. Et j'étais prise. J'avais réussi. J'avais complété tout mon dossier administratif en temps et en heure, j'avais passé les épreuves, et j'étais prise ! Je pouvais enfin me détendre ! La suite n'était qu'une formalité, un petit entretien administratif et vacances ! 

Mais ça n'est bien sûr pas si simple. 

D'abord il a fallu remplir des tas de papiers pour espérer obtenir une bourse ou un financement pour les 5000 € de frais de scolarité. 

Ensuite, je L'ai reçu. Avec un L majuscule. 

Le dossier administratif 


Une formalité. On me demande juste  : 

Mon état civil. Celui de mes parents, leur profession, leur numéro de sécu (mais LOL). 

Des données sociologiques. Comme la profession de mes parents quand j'étais au collège. AU COLLEGE. (pour les branquignolles du fond, le collège pour moi c'est 1998-2001 hein). 

Une assurance responsabilité civile adaptée aux études et aux stages en milieu médical (je dois encore me déplacer parce que mon assurance est dans la région d'à côté et qu'il faut que je fasse remplir un papier). 

Le règlement de plusieurs tenues professionnelles obligatoires (essayage prévu fin  juin, on va rigoler) et la cantine (la cantine bordel, ça fait 10 ans que j'ai pas mangé à la cantine, j'ai peur). 

Une photo d'identité. J'ai toujours l'air d'être sortie de prison et j'ai mis 15 minutes pour remettre mes boucles d'oreille avec leurs fichues normes à la con. 

La copie de mes diplômes (que j'ai déjà donné lors de l'inscription mais C'EST PAS GRAVE). 

Une attestation de la sécurité sociale (j'attends donc le code du site améli qu'on m'envoie PAR COURRIER pour que je puisse ensuite l'imprimer. Toujours simple, toujours simple.).

Un certificat médical. Alors ça parait simple comme ça, mais déjà il faut aller chez un médecin agréé. J'ai donc eu la liste des médecins agréés de mon département et ils sont tous super loin de la maison. Qu'à cela ne tienne, j'y suis allée. Il a épluché mon carnet de santé. Il m'a fait une injection pour vérifier l'état de mon BCG et il a demandé une prise de sang pour vérifier que j'avais bien eu la varicelle et que mon vaccin de l'hépatite B était toujours à jour. Revenez dans 4 jours, ça fera 23 € merci. 

J'ai poireauté une heure dans le froid, à jeun, avec mon gamin pour une simple prise de sang. Évidemment je n'aurais pas les résultats avant de revoir le médecin. Ça fera donc 3 consultations à pétaouchnok rien que pour ce fichu certificat médical. 

Et devines quoi ? Et bah mon test BCG est pas bon. Je ne suis plus immunisée contre la tuberculose. Et devines quoi encore ? pénurie nationale des vaccins. Plus rien sur tout le territoire pour une durée indéterminée. 

Manque plus que les résultats de la varicelle et de l'hépatite B soient pas bons non plus. 

Évidemment, toutes les conditions sont OBLIGATOIRES pour valider l'inscription qui se fera le 23 juin. 

Le médecin semble rassurant. "Ils sont au courant, vous inquiétez pas" qu'il a dit. Cela dit, pour pouvoir faire des stages en milieu hospitalier sans risquer de mettre en danger la vie des bébés, et bah vaut mieux être immunisé à tout. Et vu le nombre de personnes qui talonnent derrière moi sur les listes secondaires, je sais qu'il serait super simple pour eux de faire passer quelqu'un à ma place. 

Tout ces mois de travail, toute cette paperasse, tout le stress du concours... et je risquerais de me faire recaler pour un vaccin. 

Autant te dire que je suis un peu dégoûtée quand même. 

Qu'on vienne pas me dire que je ne mérite pas ma place, bordel !