mercredi 26 juin 2013

Récupérer son corps

Pendant 9 mois j'ai vu mon corps changer, se déformer, se gonfler... 

J'ai du prendre de nouveaux repères dans mes déplacements, je marchais lentement, je ne pouvais plus me lever de mon lit sans aide... 

J'ai aimé être enceinte, vraiment, mais parfois je me disais que j'aimerai retrouver mon corps rien qu'à moi pendant au moins 1h, arrêter d'être cette couveuse ambulante que j'étais à la fin. 

Après avoir accouché, je savais que je ne retrouverais pas le corps de mes 20 ans (oui bon 26) (presque 27) (sois pas désagréable) tout de suite, mais je ne m'attendais pas à la bizarre sensation du post partum. La cicatrice qui tire et qui me fait marcher comme une mémé, ce ventre vide, flasque, qui pendouillait lamentablement, avec l'impression que tous mes organes étaient en train de tomber. Et je te passe d'autres détails peu ragoûtants (je suis sympa hein !)

Mais en 10 jours, j'ai commencé à retrouver des sensations d'avant. Petit à petit, insidieusement, cachés derrière la fatigue et l'occupation... j'ai pu me redresser dans mon lit avec la seule force de mes abdos. J'ai pu me pencher ramasser la tétine du petit qui était tombée. Et plus récemment, j'ai marché jusqu'à la PMI d'un pas plus rapide que jamais. Je peux embrasser Pruneau sans qu'on ai l'impression d'avoir le mur de Berlin entre nous. 

Pruneau a été super adorable pendant ma grossesse, me trouvant sans cesse jolie malgré mes vergétures et ma graisse. Mais son regard quand il m'a dit hier "mais dis donc, t'as vachement dégonflé, t'es magnifique !" m'a rendu plus heureuse que jamais. 

Il faudra encore du temps, beaucoup de temps, pour que je puisse rentrer dans mes pantalons, pour que mon bassin reprenne une taille normale, pour que j'arrête d'avoir une silhouette de femme enceinte et pour que j'ai la motivation de faire attention à mes vêtements plus qu'à mon confort. 

Mais déjà, j'ai l'impression d'avoir récupéré mon corps. 




samedi 22 juin 2013

Je ne serai jamais cette mère là.

Je ne serai jamais une mère qui refuse de quitter son fils des yeux. 

Je ne serai jamais une mère chochotte qui ne supporte pas de voir son fils pleurer (un bébé, ça pleure, c'est un bébé). 

Je ne serai jamais une mère qui stress au moindre gémissement et qui se précipite sur son fils au moindre chouinement. 

Je ne serai jamais une mère qui kiffe changer des couches et laver des biberons. Avoir un bébé oui, mais bon, faut pas non plus déconner ya pas non plus de quoi se délecter à se prendre un jet de caca en pleine tronche (oui de caca oui, le pipi c'est pas assez marrant)

Je ne serai jamais une mère qui stress de voir son fils dans toutes autres mains que les siennes, même du père ("t'es trop drôle, t'as l'air d'une louve". C'est ça Pruneau, reprend-le une seule fois par les chevilles au lieu du dessous du cul et je te garanti que je te banni  à tout jamais de la maison. Au moins.)

Je ne serai jamais une mère qui trouve de son bébé c'est le plus beau du monde. 

Je ne serai jamais une mère qui osera dire qu'elle est tellement occupée dans la journée avec son fils qu'elle n'a le temps de rien (les quoi ? les faire part ? euh...)

Je ne serai jamais... 

Bon Prune, arrête maintenant. 

Tu vois bien que t'avais tort. 

Faut jamais dire jamais. 

Voilà. 

Aller oust, t'as des biberons à shampouiner. 

Non mais.

vendredi 21 juin 2013

Chronique d'un allaitement avorté.

Alors je t'arrête tout de suite hein, je ne vais pas me morfondre et déprimer, je le vis très très bien :-)

J'avais décidé d'allaiter depuis un moment et même si j'ignorais à quoi m'attendre, je savais que tout ne serait pas rose.

Quand bébé a pris le sein sur la table de travail j'ai ressenti une douleur mais rien d'insurmontable (bon en même temps on me faisait des points de suture à vif un peu plus bas alors comment te dire...)

J'ai retenté l'expérience plusieurs fois, avec l'aide des sages femmes et des puericultrices, pas toujours d'accord entre elles, sans m'expliquer vraiment, qui tentaient de me faire prendre une position convenable. Et au fil des heures, la douleur devenait plus intense. Brugnon n'arrivait pas à têter correctement à cause d'un mauvais placement de langue et quand il y arrivait je me retenait de crier et je me mordais la langue en attendant que ça se finisse.

Et 24h après l'accouchement j'ai fondu en larme. La douleur devenait incontrôlable, Brugnon n'était pas bien, j'avais passé la première visite de mes parents avec un sein à l'air et une sage femme qui me tripotait dans tous les sens pour faire prendre le sein à bébé, ma mère n'arrêtait pas de me dire qu'il avait faim, les sages femmes que je ne le stimulais pas assez et qu'il fallait que je passe plus de temps avec le bébé au sein, moi qui ne supportait pas même quelques minutes...

Et ce soir là où seule avec mon fils, souffrant le martyre, je me suis dit que la prochaine têtée je ne la ferai pas, que je préférais le priver de nourriture que de souffrir encore, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Je ne voulais pas avoir de mauvaises pensées pour mon fils, vouloir autre chose que son bien-être, surtout si tôt !

L'allaitement c'est sûrement merveilleux quand ça se passe bien. C'est sûrement très bon pour mon fils. Mais je reste convaincue que si le moment du repas est une contrainte pour la mère, si elle en souffre autant que j'en souffrais, le bébé ne pourrait y prendre plaisir.

J'ai appelé Pruneau, happée par le poids de toutes ces émotions et je lui ai demandé de me conforter dans mes choix parce qu'il est la seule personne qui compte.

Il m'a dit que si c'était si douloureux je n'avais pas à continuer, que j'avais assez souffert.

Le soir même je demandais des biberons aux puericultrices qui m'ont proposé de passer la nuit ainsi et de voir le lendemain pour reprendre le sein.

Après 4 biberons ma décision était prise. Plus JAMAIS il ne toucherait à mes seins qui se remettaient difficilement des mauvais traitements subits.

Je prenais à nouveau plaisir à nourrir mon fils, me plonger dans ses yeux, regarder ses mimiques de plaisir et de bonheur, ses soupirs de contentement, et cette petite bouche replette et pleine de lait.

Et au milieu de ce bonheur retrouvé, un super résultat : Brugnon a pris 30 g et est sorti de la maternité avec un poids supérieur a celui de sa naissance. C'est un goulu, il mange des quantités astronomiques, pas de soucis, c'est bien notre fils ! 

Bizarrement c'est pour mes proches que c'est plus difficile. Certains m'en veulent, d'autres m'encouragent, mais tous sont venu me soutenir avec beaucoup de tristesse et de pitié alors que je ne vis absolument pas cet arrêt comme un échec ! J'avais toujours dit que je me laissais une porte ouverte, que je ne voulais pas une décision plutôt qu'une autre, je n'étais pas une acharnée d'un style de vie... j'attendais de voir... et j'ai vu. J'ai tenté d'allaiter, bébé a eu du colostrum, mais finalement on vit mieux au biberon, c'est comme ça ! 

La Prune

jeudi 20 juin 2013

Des cris... et Le Cri (avec du niouniou dedans)

ça fait 4 jours et ça me parait une éternité. J'ai l'impression que ma vie a implosé, volé en éclat, changé en tout et pourtant il faut la reprendre comme si rien n'était différent. 

Tu l'auras deviné, Il est arrivé dimanche pour la fête des pères. 

Il c'est p'tit Zizi. 

Dimanche Pruneau devait absolument participer à un concert avec Mirabelle, nous savions donc que c'était la seule date où je ne devais pas accoucher... alors bien sûr... 

Samedi soir ont commencé les contractions. Bien plus douloureuses que d'habitude. Je souffrais de partout, et vers minuit Pruneau m'a amené à la mater. Un monito et un touché plus tard, rien n'avait bougé. J'étais désespérée, j'avais mal et pour rien ? 

Finalement ils ont proposé de me garder car je ne pouvais pas dormir de toute façon. Ils m'ont donné des calmants et des somnifères. Pruneau est rentré la mort dans l'âme et j'ai passé une nuit affreuse où j'alternais des phases de douleurs avec des phases de sommeil comateux.

Le lendemain matin la sage femme voulait me renvoyer chez moi, mais vu la distance elle m'a proposé de prendre un bain dans la super baignoire framboise pour me détendre et de voir après. Le kiffe intégral. Musique douce, eau chaude qui m'aidait à gérer la douleur. Je pensais déjà à mon retour à la maison quand elle est arrivée. LA contraction. Celle qui m'a fait hurler. Et la SF de rentrer "et bah alors ?" "bah je sais pas..." Petite vérification et le couperet tombe. Dilatation à 2 et demi, ça avance, ils me gardent. 

J'appelle Pruneau un peu angoissée, mais il est 10h du matin, le travail va être long, il peut être là le soir, la SF prévoit l'arrivée de l'Héritier dans la nuit, impeccable. 

Et là commence la journée la plus longue de toute ma vie. Les contractions, plus douloureuses que jamais , m'ont fait hurler à la mort même si la SF tentait vainement de me calmer et de me faire souffler (je veux pas souffler, je veux HURLER bordel !). A 12h30 je n'en peux déjà plus et je supplie qu'elle vérifie encore une fois. Dilatation à 3 c'est bon pour la péridurale. 

Bon, je t'avoue, la péridurale c'est pas ce qu'il y a de plus sympa, surtout quand un dragon d'infirmière pas du tout compréhensive te dit d'arrêter de hurler pendant les contractions et de respirer sinon tu fais du mal à ton bébé. Je t’exècre Madame.  Heureusement je n'ai eu aucune contraction pendant la péri, j'ai pu garder une position convenable et je t'avoue que même si c'est désagréable, ça n'est pas douloureux (aaaaaaah je sens que tu apprécie la bonne nouvelle petite nullipare hein ?). 

Enfin la douleur s'estompe et je tombe dans un sommeil bienheureux... mais de courte durée. P'tit zizi est de traviole dans le bassin, une épaule visiblement qui coince et à chaque contraction ça pousse... autant te dire que comme la péri s'arrête au bassin, j'ai tout senti... mais au moins je ne hurlais plus ! 

C'est long, c'est long... je suis mes contractions sur le monitoring, et je patiente dans la douleur. La SF passe toutes les heures, la dilatation se fait à 1 par heure, tout à fait normal pour un premier. Ca va être long, donc. Tu penses, du 1 cm/à l'heure... la plus petite vitesse du monde. 

Vers 17h, la SF m'annonce une dilatation complète et prévoit 2h pour que le bébé descende. Je compte, 19h, ça va être juste pour Pruneau. Je sens bien que ça pousse, c'est désagréable, mais je tiens. 

La SF part en accouchement et compte revenir après. Et là. c'est le drame. une douleur abominable et une envie de pousser comme jamais dans ma vie. Je n'ai même pas la présence d'esprit d'appuyer sur le bouton, je hurle littéralement "JE POUSSE, JE POUSSE !!!!" une SF qui passait par là entre en catastrophe et repart en flash éclair. 

On y va qu'elle me dit. 

Heureusement ma SF chérie qui m'a suivie depuis le début de cette journée fini juste avec l'accouchement précédent et revient pour faire le miens... la boucle est bouclée ! 

Et pour le coup je me fout de tout. De la musique que j'avais apporté, de Pruneau qui n'est pas là, rien à faire. 

Je veux pousser bordel. 

Et je commence avant même qu'elles soient installées, elles ont qu'à se dépécher hein... 

Et là... 

Comment te dire... Mes hurlements étaient également proportionnels à ma douleur. C'est à dire démoniaques. Absolument tout le service doit savoir que j'accouche et je plains les éventuelles nullipares facilement influençables qui pourraient passer à portée d'oreille. 

Plus jamais je ne me moquerais de la nana qui criait dans "baby boom". ça me parait interminable ce truc, ça me gêne, comme quand on est constipé, mais en un milliard de fois pire, et j'ai l'impression qu'il aura jamais la place de passer. Ce gamin est un 35t sur une route de campagne, et ya un tout petit tunnel à passer, je le vois là bas, et je sens que les dégâts vont être horribles. 

J'ai hurlé comme un goret, j'ai poussé, je me suis fait engueuler parce qu'elles arrivaient pas à couvrir ma voix de leur conseil, j'ai broyé le bras de la seconde SF (désolée Madame hein, normalement c'est le bras de Pruneau qui devait se trouver là...) et d'un coup, bam. Il était là. 

Un p'tit machin rose et frippé est venu se poser sur mon ventre. Il a un peu crié, mais pas trop et  'a regardé avec de grands yeux étonnés comme s'il se demandait autant que moi ce qu'il foutait là. J'ai pleuré un peu, j'ai souris beaucoup et je me suis dit "bordel, c'est à moi ça ? mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir en faire ?"

Je te passe les joies de la délivrance, l'expulsion du placenta qui te donne l'impression de sortir une grosse méduse chaude et visqueuse, les points recousus à vif parce que la péri ne faisait pas effet, le bébé arrosant la SF avant même d'être habillé... 

Le temps de nous remettre de nos émotions et Pruneau était là. Emu. Et fier. Si fier qu'il a paradé dans tout le service avec le petit dont la tenue home made a fait de lui une star. 

Bref, dimanche 16 juin, je suis devenue maman.

Mais l'émotion de l'accouchement n'est rien comparé à celle des jours qui ont suivis, de ces liens qui se sont tissés, de cet amour viscéral qui me tord les tripes quand il pleure, qui m'a stressé à fond quand Moune, le jour même du retour, l'a mis d'emblée dans son lit, dans sa chambre, là bas, au bout du couloir, si loin, si loin de mon regard... 

J'ai accouché. 

Et je suis tombée amoureuse de mon fils. <3 


La Prune

vendredi 14 juin 2013

Comment je suis tombée dans le piege Pinterest

J'en avais entendu parler par des copines complètement accros, comme j'avais entendu parler de Facebook en son temps, de twitter, d'instagram, d'hellocoton... 

Quand un nouveau mouvement apparait, je fini toujours par craquer un jour ou l'autre par curiosité, mais parfois ça n'accroche pas. 

C'est le cas de twitter notamment. Oui on ne parle que de lui, parait que c'est le nouveau Facebook, que c'est IN, mais voilà, moi je n'y arrive pas, ça m'intéresse pas, voilà. 

J'étais inscrite depuis quelques temps sur Pinterest sans vraiment y faire attention, mais comme je suis un peu blasée d'internet en ce moment (si c'est possible) (mais en même temps je suis blasée de tout tu vois) je me suis dit que j'allais passer le temps en allant jeter un oeil là bas. Pinterest, en gros, c'est que des photos, des photos créatives, des idées, du DIY, de la déco, des tatouages... un peu tout quoi. 

Comme je ne savais pas trop par où commencer, je suis allée voir dans les épingles populaires et en fait, j'y suis restée des heures...








Et toi tu connais ? 

Tu aimes ? 


La Prune

lundi 10 juin 2013

Etre enceinte la vérité vraie #3.3 - Le mensonge de la fin de grossesse glamour

Comme d'habitude, on nous ment, on nous spolie ! 

Toi, chère Nullipare, tu as l'image idyllique de la fin de grossesse papillons et paillettes, le bébé si proche, le rêve, et tout le temps pour y penser lors d'un congé qui ressemble fort à de supers vacances...  Tu vois les stars en robe de créateur avec un sourire émail diamant en train de monter le tapis rouge...


Oui, Shakira nous a fait beaucoup de tort.

Que Nenni mon ami, on en est loin, trèèèèèèèèèèèèèès loin ! 

Si tu n'y a pas eu droit avant, arrive la rétention d'eau ! tu gonfles ma fille, tu gonfles ! Tes doigts te font mal, tu as des fourmis partout et SURTOUT tu ne rentre plus dans aucunes chaussures. Non. Aucunes. C'est fini. J'ai voulu passer aux tongs. J'ai essayé jusqu'à deux tailles au dessus (donc du 42) (oui oui) et RIEN ! Finalement j'ai réussi à m'engoncer dans des crocs à paillettes, donc on est loiiiiiiiiiiiiiiiiin du glamour. 


Pour les fringues pareil... tu n'as plus qu'une ou deux tenues (à moins que tu ait l'argent pour refaire ta garde robe en entier pour 1 pauvre mois d'attente) (ou que tu n'ai pas pris trop de poids, et encore, je suis pas sûre). Donc tu tourne avec deux pantalons et deux tshirt (toujours trop court sur le bas), tu ne penses même plus à assortir les fringues, tu peux très bien sortir avec un haut rayé rose un peu classe, un bas de yoga gris et des chaussures pourries, on s'en fout ! Et - soyons clair - en général tu te balade en pyjama et en slip. Si si.

Quand tu manges, tu te rend compte que le chemin entre l'assiette et ta bouche s'est vaaaaaaaaaaachement allongé. T'as une protubérance entre les deux... et... je te le donne Emile... t'en fout partout les 3/4 du temps. Les spaguettis bolognaises sont carrément pas conseillées. Et comme en plus t'as pas assez de fringues pour te changer 3 fois par jour... je te laisse imaginer ! 

Et là apparaissent (si ça n'était pas le cas avant) les contractions. Si tu es primipare, en gros tu te demande pourquoi t'as une sorte de gastro qui dure pendant des semaines. Tu as mal (bon pour moi c'est pas intolérable pour l'instant) (mais quand même), une forte envie d'aller aux toilettes... et ça revient... Et je te parle même pas des désagréments associés...Avec tous les effets sonores et olfactifs. Sooooooooooo glam !

Tu étais tellement centrée sur ton nombril que t'avais oublié qu'il y avait un truc en dessous. Tu sais, cette zone (que tu ne vois plus depuis des semaines) par où bébé est entré et par où il va ressortir ? Crois-moi, tu vas t'en souvenir. Pour marcher, pour s'asseoir, pour se retourner dans ton lit... Elle saura se rappeler à ton bon souvenir !

Tu marche encore plus en canard (si c'est possible) avec un bébé qui pousse sa tête sur ton col, et ton record doit être aller... 50 m ? Tu cherche toujours les places les plus proches de l'entrée du magasin et tu serais même prête à piquer les places handicapées tellement, pour le coup, tu te sens handicapée ! Et il faut marcher pour accélérer le travail il parait. Ben tiens.


 Tu guête le moindre signe pour appeler/aller à la mater, et à chaque fois tu perds 2h entre monitoring et consultations et tu dépérit quand on te dit "et non c'est pas encore pour tout de suite" !

Toute ta famille et tes amis te foutent la pression pour savoir quaaaaaaaaaaaand tu vas enfinnnnnnnn accoucher, t'as même droit à des messages TOUS LES JOURS alors que t'as promis de prévenir tout le monde, et ton Pruneau frôle la crise cardiaque dès que t'appelle ou qu'au contraire tu réponds pas. T'as l'impression d'être le centre du monde... mais pas forcément dans le bon sens !

Et tu t'ennuie pétard, tu t'ennuie ! Tu peux pas aller très loin parce qu'on ne sait jamais, faut rester pas loin de la mater, et puis t'as pas la motivation la plupart du temps, t'as juste envie de te reposer. Sauf que touuuuuuuuuuuus les jours dans ton lit à regarder des c*nneries à la télé, ya de quoi devenir diiiiiiiiiiiiiiiiingue !

Bref, la fin de grossesse c'est pas glamour.

Jamais.

Oublie.

Sauf peut être pour Angelina. 


La Prune


Ma semaine en images - Bit's & Pieces #50

Waou ! Déjà 50 B&P ! C'est dingue !

Je sais que c'est pas franchement les articles qui vous font tomber en pâmoison, mais moi j'aime bien, piocher des images à droite à gauche pour vous illustrer ce qui se passe chez moi... ça m'aide à me souvenir des petits plaisirs aussi :-)

Voici donc le 50ème épisode de ma vie, sur une idée relayée par Marjoliemaman 

Balade avec Moune en bord de Seine

Coca Terrasse et lecture de fille...

Petit cadeau tout doux pour bébé et maman... <3

Plus d'un mois d'attente mais elle est enfin là !!!

Préparation des faire-part (des fois que ça le motive pour sortir)
Parce qu'à la Halle, ils ne font pas le rayon "hippopotame"...

Il y a le chat grognougnou pas du tout troublé par l'excitation ambiante


Et il y a le monstre (durée de vie des chaussures... 5 minutes)
39 SA... J-11
La Prune

samedi 8 juin 2013

Ma première grande fierté !

Il y a une semaine, je filais à la maternité pour une nouvelle fausse alerte, des petites contractions, pas très régulières, une grosse douleur en "ceinture" expliquée par le poids du bébé, et la perte du bouchon muqueux (so glam). La gygy m'avait un peu pris pour une pauvre meuf qui lui prenait son temps et j'étais rentrée la queue entre les jambes après le monito d'usage. 

Alors quand les douleurs ont commencé à 23h, je me suis dit que c'était encore une fausse alerte. J'en avais eu une dizaine dans la journée, pas de quoi s'alarmer. Et puis je me suis rendue compte qu'elles revenaient toutes les 20 minutes, comme une horloge. Waou, les fameuses contractions régulières étaient là. J'ai attendu, j'ai laissé Pruneau dormir... 1h, 2h, 3h... à 2h30 du matin je me suis décidée de le réveiller, nous avons quand même 1h de route pour aller à la mater, je ne voulais pas attendre trop longtemps. 

Pruneau me fait rire entre les "ok, bon, tu veux qu'on fasse quoi ?" genre je le réveille en pleine nuit pour rien et ses discussions philosophiques sur la route "je sais que t'es pas en état de me répondre, mais ça me détend de parler, même si t'écoutes pas" mdr

Comme d'hab la prise en charge a été très rapide, monito, contrôle du col. Et la vache il m'a fait mal celui là ! 

Et là, la gentille Sage Femme me sort : 

"bon effectivement vous êtes dilatée à 2, mais votre col a encore toute sa longueur, donc le travail n'a pas vraiment commencé, votre corps se prépare". 

Un long monito plus tard, elle nous dit que vu la distance du Prunier, on peut rester à l'hôpital, que je pourrais marcher un moment pour augmenter la dilatation et éventuellement poser la péri une fois dilatée à 3. Sinon on rentre mais on pourrait être amenés à revenir dans la matinée, dans la soirée, ou deux jours plus tard... 

Pruneau pose toutes les questions qu'il veut. Pour une fois qu'il peut entendre d'un médecin ce que je me tue à lui dire il ne s'en prive pas. Non on ne peut pas savoir quand ça va arriver. Oui ça peut être court ou long, on n'en sait rien.

ça nous saoule de rentrer mais ça me saoule encore plus de rester à l'hôpital pour rien. La douleur est forte mais supportable, pas besoin de péridurale, surtout pas pour passer une vingtaine d'heures à attendre que ça bouge ! Je préfère mon lit ! 

Nous sommes donc rentrés avec pour ordre de se reposer tant que possible et de marcher, aussi. 

Mais dans ma tête tourne la petite phrase "vous êtes dilatée à 2". 

Parce que pour une fois je ne me suis pas trompée. Les choses sérieuses ont enfin commencé. Et si Pruneau est sorti de cette virée nocturne (on est rentrés à 6h, il faisait déjà grand jour) avec davantage d'angoisses sentant l'évènement approcher, moi en revanche, je suis heureuse. Je ne me suis pas déplacée pour rien. Les choses ont enfin bougé !!! 

On est rentrés, j'ai eu de très grosses contractions sur le chemin, mais ensuite j'ai pu dormir et les contractions ont diminué... Je suis dans l'attente, la marche, la surveillance des signaux envoyés par mon corps, mais je suis rassurée. 

Les choses avancent. 

Enfin ! 

vendredi 7 juin 2013

Et le p'tit deuxième, c'est pour quand ?

Voilà. Celui là comme tous les autres, ils finissent toujours par arriver les GROS CLICHES de la grossesse. 

En gros, quand tu croise quelqu'un, que ce soit un voisin ou une mamie que tu croise pour la première fois alors qu'elle rentre du boulanger avec son cabas, tu y auras droit. 

"X mois ? ah bah ça se voit/ça se voit pas" (selon si tu es une baleine ou une brindille) 
"Vous êtes sûre qu'il n'y en a pas deux ?" (Bah vu que j'ai fait ma première échographie à 4 semaines, si yavait eu deux oeufs, ça se saurait)
"Moi je dis c'est une fille/un garçon, vu comment vous le portez..." (en même temps t'as une chance sur deux hein)
"Oh c'est une fille... vous devez être contente !!!" (et je te laisse deviner... si c'est un garçon, c'est pour ton Pruneau... manque de bol le miens voulait une fille... ça t'embouche un coin hein !)
"Oh vous êtes sur la fin !!!! hein ? il reste 2 mois ???... non pas possible !!!" (tu veux recompter mes semaines de grossesse ? des fois que je me sois plantée...)
"Profitez-en après vous allez le regretter" (ça j'en ai déjà parler, même si je regrette un peu, je serais pas mécontente de retrouver mon corps quand même hein) (parce qu'il est à moi, à la base, pas à mon fils). 

Et en ce moment, celle que j'entends souvent c'est : "Et vous en voulez combien d'autres ?" ou "Et le suivant, c'est pour quand ?"

Non mais sérieux. 

J'ai même pas mis le premier au monde quoi ! 

Alors, je te le dis franco hein... 

1) - Je vais accoucher, 
2) - Je vais faire sa connaissance, apprendre les premiers gestes, découvrir mon rôle de maman, 
3) - Je vais m'occuper de mon fils et en profiter,
4) - Je vais essayer de retrouver un poids convenable, 
5) - Je vais tenter de retrouver une vie de couple la plus épanouissante possible, faire des sorties à deux, me ressentir femme dans ses bras, retomber amoureuse du père de mon enfant,
6) - Je vais essayer de concilier ma vie de maman avec la vie que je menais avant, reprendre des concerts, revivre pour moi autant que vivre pour lui, 
7) - Je vais essayer d'oublier tous les mauvais côtés de la grossesse, les maux, les douleurs, jusqu'à ce que mon esprit ne me propose que les moments paillette/papillon. 

 Et là, éventuellement, si on a les moyens et l'envie tous les deux, 

Peut-être. 

Je dis bien PEUT ETRE, 

Qu'on envisagera l'éventualité éventuelle d'en lancer un deuxième. 

Compris ? 

Merci. 


jeudi 6 juin 2013

La Prune a vu pour toi - Fréquence Interdite

Ok, ok, c'est pas un film tout récent... il a 13 ans même. Vas-y, moque toi, n'empêche qu'on l'a vu hier pour la première fois et qu'on doit pas être les seuls et qu'il est vraiment vachement bien et que j'avais envie d'en parler. 

Pis d'abord c'est mon blog je fais keske j'veux. 

Vouala



C'est quoi l'histoire ? 

John, un jeune policier de 36 ans, a perdu son père pompier lors d'un gros incendie 30 ans plus tôt. Approchant de la date anniversaire, il retrouve la vieille radio de son père. A la faveur d'une aurore boréale, Il se met à recevoir une transmission pas comme les autres... la voix de son père, venue tout droit de 1969... Il va donc tenter de le sauver de sa mort atroce, mais cette intervention dans le passé ne sera pas sans conséquence...

C'est qui qui joue ? 

Jim Caviezel, mon chouchou de Person of Interest est John

Dennis Quaid joue Franck, le père

Elisabeth Mitchell est la maman, Julia

On le conseil ? 

Bon, tu te doute, je parlerai pas d'un film d'il y a 13 ans s'il était pas bien hein... 

Il a bien du mal à démarrer, ce film, on a failli abandonner, et quand on est arrivé à la moitié, on a cru que c'était fini... Oui mais voilà, il est plein de rebondissements, avec plein de scénarios possibles... On en a imaginé plein, parfois on avait raison, parfois pas... J'étais à fond dedans, j'ai poussé des cris, et j'ai fait un "OH P*TAIN" de surprise à la fin. 

En fait voilà, ya pas grand chose d'autre à en dire sans dévoiler l'histoire, mais c'est juste un film plein de suspens, bien construit, bien mené et qui fait vraiment passer une très bonne soirée ! 

A voir ! 

La Prune


mercredi 5 juin 2013

Comment tomber enceinte a révolutionné ma vision du mariage.

La vie n'est pas un Conte de Fée. 

On est élevées en suivant les principes de Mr Disney, "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant". 

Comme toutes les filles de ma génération, j'ai rêvé du grand mariage en blanc, de la robe meringue, de la marche nuptiale et du grand banquet. 

Et puis j'ai rencontré Pruneau. Pruneau est l'homme de ma vie, j'en suis convaincue. C'est Lui. Ma moitié parfaite. Il n'est pas parfait. Il est juste parfait pour moi. 

Nous avons parlé mariage, de ce que nous voulions ou pas, de nos rêves grandioses et de ce que nous ferions réellement. 

Et puis j'ai eu 25 ans, et ce putain de désir d'enfant qui m'a pris aux tripes de plus en plus. J'ai connue cette envie poignante, envahissante, obsédante, dont on n'arrive pas à se défaire malgré toute la bonne volonté du monde. 

Et p'tit zizi est arrivé. 

Avec cette grossesse se sont posées des tas de questions, des angoisses, des joies, des peines, des douleurs... 

Ces 8 mois et demi ont remis en cause notre couple bien plus que toute autre épreuve au cours de ces 7 dernières années. Et même si le plus dur est passé je pense, notre couple sera mis à rude épreuve durant ces prochaines années. 

Je n'ai pas peur des principes d'éducations, car fort heureusement nous avons les mêmes, ni même de la monotonie car elle ne fait déjà pas partie de nos vies, je ne la supporte pas. J'ai surtout peur de la fatigue et de l'exaspération qu'elle engendre. 

Et quand je visionne tout ça, quand je visualise ce qui nous attend, je me dis "comment le mariage peut rivaliser avec la venue d'un enfant ?" 

En quoi un an de préparation et la signature d'un papier devant Monsieur le Maire peut s'apparenter à la résistance des yeux de l'amour face à un corps déformé à tout jamais ?

Comme le stress du choix de la robe ou du traiteur me semblent vains par rapport aux angoisses de la grossesse... 

Comme l'émotion du "oui" me semble fade par rapport à celle de deux mains qui se serrent en entendant un petit coeur qui bat... 

Je ne suis pas devenue anti-mariage, j'ai envie de me marier, pour faire la fête, pour porter son nom, pour être le centre d'attention pendant une journée (ouais je suis égoïste et j'assume). 

Mais le mariage a perdu pour moi de sa superbe, de son importance, de son implacable inviolabilité... 

Avoir un enfant, ce n'est pas échanger des consentements, c'est mélanger son ADN avec celui de l'homme qu'on aime, ce n'est pas porter une alliance, mais un petit bout de son âme sœur au creux de soi, c'est faire corps avec lui pendant 9 mois... 

Avoir un enfant, c'est notre plus belle preuve d'amour. 

(oui, tu peux niouniouter)


La Prune

mardi 4 juin 2013

Les bons mots de Pruneau #2


"J'ai pensé à Toi en sellant ma jument samedi. Je me suis demandé pourquoi. En fait, j'ai trouvé, vous avez le même c*l".
C'est un compliment. Il parait.

"Elle te va bien la salopette... Par contre la met pas devant ta mère!"
"Pourquoi? Ca me fait un gros ventre?"
"Ah bah on dirait Casimir... Sauf qu'il est moins gros et orange"
 Ça c'est fait.

Les bons mots de Pruneau :
"Rho Pruneau, j'ai une de ces envies de salade !"
"Et de faire le ménage, t'as pas envie ?"
"euh non, ça non"
"bon, ça va alors, tu vas pas accoucher ce soir"
huhuhuhu

"Bonsoir Pruneau !"
"Bonsoir ma Puce... ohlala... t'as une sale tronche... le teint marron, les yeux gonflés, les cheveux qui ressemblent à rien... c'est pas ton jour aujourd'hui".
Ah ouais. Quand même...

"Pruneau, il fait beau aujourd'hui, ça te dirait pas d'aller visiter un château ou un musée ?"
"ah si, mais j'ai peur que les portes ne soient pas assez larges..."
Ah ouais...

"Pruneau, tu sais, la lunette des toilettes que tu viens de changer (ya deux jours) bah elle bouge"
"Non mais c'est pas possible, c'est déjà la 3ème, tu peux pas l'avoir déjà cassée !"
Après vérification : "ah ouais, purée, t'as raison elle est déjà dévissée ! Bon en même temps, avec le poids qu'elle supporte en ce moment..."





A bientôt pour un autre numéro.... 


La Prune

 


lundi 3 juin 2013

Ma semaine en image - Bit's & Pieces #49

Coucou copine !

J'espère que tu vas bien ! Moi ça va, je m'ennuie un peu, mais ça va... Petit passage aux urgences samedi à cause de douleurs prolongées, de contractions et de perte du bouchon muqueux... mais non, c'était une fausse alerte (encore). 

Retour à la case départ et à l'attente... 

Du coup j'ai eu un peu de temps pour te faire des photos pour cette nouvelle semaine !

Voici donc ma semaine en image, sur une idée relayée par marjoliemaman :
Monito power !

Ouais, bah c'est pas encore ça !

ma coupe "je sors du lit et j'assume"

Balade dominicale dans le village...

Fais coucou aux bébés vaaaaaaaaaaaaaache !!!



38 SA (oui je m'habille toujours pareil) (mais je lave mes fringues, promis)


Bonne semaine !

dimanche 2 juin 2013

Et sinon... t'as pas peur ?

Bah non, j'ai pas peur. 

J'ai de l'inquiétude. 

Je m'inquiète de savoir si je pourrais gérer la douleur. 

Je m'inquiète de savoir si je saurais exactement quand le travail aura vraiment commencé. 

Je m'inquiète de savoir si Pruneau sera au travail ou pas, s'il aura le temps de rentrer, s'il ne prendra pas trop de risques pour me rejoindre.

Je m'inquiète de savoir si mon petit chéri s'évanouira avant ou après l'accouchement (rigole pas, les paris sont ouverts).

Je m'inquiète de la suite... le manque de sommeil, l'impatience... Cette vision du nourrisson qui hurle tout le temps et pour rien... 

Je m'inquiète pour l'avenir, le budget, la nounou que je n'ai pas encore commencé à chercher, ces horaires totalement incompatibles avec une vie de famille... 

Mais je n'ai pas peur. 

Je suis zen. Méga zen même. Les seuls moments où je cède à la panique c'est quand Pruneau atteint un niveau de stress tel qu'il transpire par chaque pore de sa peau et fini enfin par attaquer ma carapace.

Je n'idéalise pas.  J'ai bien conscience de ce qu'est un accouchement et de la responsabilité qu'implique un bébé. 

Mais je n'ai pas peur. 

Je suis confiante. 

Je suis prête. 



La Prune