mercredi 30 avril 2014

Mon agence immobilière vend du rêve.

J'en suis à mon troisième appartement. Trois locations. Deux par une agence immobilière, une par une particulière. 

La première année tout s'est bien passé. C'est à partir de la seconde que ça s'est gâté. 

- Un soir, je suis rentrée à la maison et ma clé n'ouvrait plus l'entrée d'immeuble. A la demande d'une locataire, la serrure a été changée pendant la journée, sans prévenir ni demander l'avis de qui que ce soit. Je me suis retrouvée à la porte de chez moi. Et c'est en me déplaçant le lendemain à l'agence pour gueuler, qu'on m'a appris "qu'on ne savait pas ce qui s'était passé mais qu'il semblait bien que quelqu'un était passé pour donner un trousseau de clé la veille, que c'était pas nous, mais que ça devait être sur décision du syndic, mais on n'en sait pas plus". Voilà. 

- En début d'année 2014, d'un coup, je me suis dit que ça faisait un moment que je n'avais pas reçu de quittance de loyer. Je paie par virement automatique, et je ne vérifie pas toujours mon courrier, je l'avoue. En appelant l'agence, ils m'ont dit qu'en fait, ils étaient passés depuis quelques mois à la quittance par mail.... sans prévenir personne par courrier. Je leur ai donc dit que je ne recevais pas les mails. Et en parlant avec la nana je me suis rendue compte que quand nous avions emménagé il y a deux ans, Pruneau avait donné son adresse mail de bureau. Adresse qui n'était plus valide depuis plus d'un an, donc. La dame s'est excusée et m'a envoyé les quittances de loyer qui me manquaient. 

- une semaine plus tard, je reçois un mail m'expliquant que je CONTINUAIS à payer sur un compte bancaire qui allait bientôt fermé, que je n'avais pas, MALGRÉ LEURS NOMBREUSES RELANCES fait les modifications de coordonnées bancaires qui s'imposaient. Passablement énervée (pour ne pas dire plus), j'ai rétorqué que je n'étais pas au courant (parce que je ne recevais pas leurs mails jusque là), que j'allais faire le nécessaire mais que, quand même, c'était leur faute.

Leur réponse m'a fait sortir de mes gonds : 

 Madame,

En 2014, alors que les adresses électroniques deviennent aussi importantes que des adresses postales ou des coordonnées téléphoniques, il est de votre devoir d'en informer vos interlocuteurs...


Cordialement,


Foutage de gueule, bien ou bien ? 

Je les ai donc cordialement envoyés se faire f*utre en leur disant que ce n'était pas au locataire de faire leur boulot et de venir les supplier de payer, que moi-même je faisais de la facturation et que j'appelais mes locataires en cas de non réponse à mes courriers. 

Et je pense que le mec m'a pris en grippe, du coup. 

- Ce mois-ci, j'ai reçu une quittance de loyer supérieure de 18 € à ce que je payais habituellement avec un "solde précédent" de 12 €. Suite à quoi, j'ai reçu un courrier de relance de 12 €. Bah oui. Après avoir vérifié ils ne m'ont envoyé ni la quittance de mars, ni celle d'avril. Je n'étais donc pas au courant de l'augmentation de loyer. Et je n'ai pas pu modifier mon virement en conséquence. Ce à quoi ils ont répondus que n'ayant pas reçu le bon montant de loyer, ils ne pouvaient pas m'envoyer de quittance. Et COMMENT je faisais pour savoir que le loyer avait augmenté sans information de leur part ?

Franchement... ils vont arrêter QUAND de se foutre de moi ? 

Je suis une bonne payeuse. J'ai toujours pris soin de payer en temps et en heure mon loyer, quitte à me priver sur autre chose, car avoir un toit sur la tête est la chose la plus importante qui soit. 

Je suis outrée. Parce qu'ils prennent des frais d'agence hallucinants quand on entre dans un appartement. Parce qu'ils sont hyper susceptibles quand on en sort et prêts à tout pour ne pas nous rendre notre caution. Parce que leur TRAVAIL c'est de gérer des biens, d'envoyer des quittances, et d'informer leurs locataires. Et parce qu'en plus de tout cela, ils sont méprisants envers ceux qui ne leurs apportent pas une commission suffisante(et me dites pas que mon agence est particulière, j'en suis à mon 3ème appartement, avec 3 agences différentes, et c'est toujours la même chose !).

Alors voilà, la bienséance me fera taire le nom de l'agence qui gère mon immeuble, je peux juste dire que c'est une agence en 4 lettres dont la devanture est rouge (mouahahahaha) mais je trouve ce comportement inadmissible et je commence à en avoir marre d'être prise pour une babouche. 

Le prochain coup, j'appelle Stéphane Plaza. 





lundi 28 avril 2014

La fille qui n'avait plus de chaussures

ça fait parti de ces mythes qui entourent la grossesse. On en a bien entendu parler - comme tout le monde - on a des copines à qui c'est arrivé même, mais on s'est toujours dit que ça n'arrivait qu'aux autres. 

Et bah non. 

Tout a commencé en fin de grossesse, donc. Quand la chaleur étouffante de fin mai s'est couplée avec une rétention d'eau qui m'a fait penser que mon corps prévoyait de passer l'été au Sahara. Je me suis retrouvée au rayon "je ne rentre même plus dans des tongs" de la Halle aux Chaussures. 

Et donc, j'ai fini le dernier mois comme ça 

glamour hein ?
Ceci explique peut être cela. 

Quelques semaines après la ponte l'accouchement, youpi tralala, je rentrais à nouveau dans mes bensimon d'amour, et même dans mes spartiates d'été. L'hiver approchant, j'ai ressorti mes baskets, mes bottes en moumoutes et autres bottes de pluie, que du confortable. 

Et puis, avec le retour du printemps, et le trou dans mes bensimon (les pauvres, paix à leur âme), j'ai voulu refaire mon stock de chaussures "de ville" pour le boulot.

Mon premier choix s'est posé sur des ballerines léopard Gémo commandées sur internet  (ne juge pas le léopard) (le sujet n'est pas là). 

Et le jour où je les reçois, bim patatra, impossible de rentrer dedans. Mais pas du tout hein ! Même pas du "c'est serré mais ça va se faire". Non. Juste, mon talon ne rentrait pas quoi. 

Déception. 

Cris de rage. 

J'en ai marre ! Marre des jeans qui te tombent des fesses en 46 et qui ne se ferment pas en 44. Marre des hauts en XL qui ne couvrent pas mes gros nichons de même-pas-allaitante. Marre de faire le même poids qu'avant la grossesse mais de ne pouvoir remettre aucune fringues de cette période ! 

Il y a une seule petite chose qui me restait encore de ma vie d'avant - immuablement fidèles avec la même taille depuis que j'ai eu 12 ans - c'était mes pieds. Et bah d'un coup j'ai eu l'impression de ne plus les reconnaître. Eux aussi m'avaient trahis, après tant d'années ?

Et puis c'est pas comme s'ils étaient petits hein ! Le nombre d'années où il a fallu que je me chausse chez les hommes parce que les femmes s'arrêtaient au 39 !

Et en plus on était dimanche, et le mardi j'avais une soirée boulot (peut être la première et dernière de TOUTE MA VIE !) et pas une seule paire de pompes correc' à mettre avec ma robe Asos toute neuve. 

Seriously ??? 

Heureusement Pruneau, son intelligence, sa chance, et son porte-monnaie sont venus à ma rescousse : 

En 41, donc.
A cette vitesse là, après ma 3ème grossesse il faudra me faire des pompes sur mesure...


jeudi 24 avril 2014

Droit du père - Besoin de la mère.

Aujourd'hui j'ai découvert dans cet article qu'une loi venait d'être votée par le Sénat supprimant aux pères le droit de prendre un jour de congé pour assister aux échographies de leur conjointe/pacsée/femme durant la grossesse. 

Pourquoi c'est important ? 


Pruneau n'a pas été très présent pendant ma grossesse. Il a un travail prenant, beaucoup d'heures, d'autant qu'il était encore en période d'essai quand ma grossesse a été "rendue publique". Il n'a pas pu être là à l'accouchement. Mais il y a trois moments auxquels il a assisté : 

- Mon premier rdv chez le gynécologue, à 3 semaines de grossesse. On en avait besoin tous les deux, parce que c'est un choc monumental d'apprendre qu'on est enceinte, même quand on s'y attendait, même quand c'était désiré. 

- La première échographie obligatoire. A 3 mois de grossesse. La première véritable échographie. Celle qui est remboursée par la sécurité sociale. Celle qui fait de toi une femme enceinte. Celle qui permet d'annoncer au monde entier le secret que tu portais en toi. 

- La dernière échographie. S'il a raté la deuxième, il tenait absolument à voir celle du 7ème mois. Même si pour le coup, on est si proche de la fin qu'on ne voit plus rien (d'autant plus que celle là était faite à l'hôpital public, qui n'a clairement pas les mêmes moyens que le cabinet privé où j'allais auparavant).

Pourquoi ça me choque ? 


En gros, les sénateurs disent :  "bon, ça va hein, on paie 3 échographies à une femme enceinte, elle va pas en plus se plaindre d'y aller toute seule !" 

Je répondrais ceci : 

- 3 échographies sur toute une grossesse c'est le minimum. Et c'est trop peu. J'ai eu la chance de tomber sur un cabinet qui m'en faisait tous les mois et je n'imagine pas les choses autrement. Comment passer 3 mois sans être sûr que tout va bien pour le bébé ? Sans vérifier qu'il n'y a pas d'anomalie, de problème, de malformation ? Imaginez-vous l'angoisse que cela peut représenter de ne pas savoir

- y aller seule. Bien sûr qu'on peut. On peut même accoucher seule comme moi. Ou même carrément dans la rue et couper le cordon avec ses dents aussi. Mais c'est plus périlleux déjà. Mais vous savez, ces examens ils n'existent pas pour rien. On y voit son bébé grandir et grossir. C'est un joli moment. Mais on peut aussi apprendre que la grossesse n'est pas viable. Que le bébé ne se développe pas correctement. Qu'il va falloir pratiquer une IMG, même. Remarquez, vous avez peut être raison, après tout, elle a qu'à se démerder toute seule face à ça, et puis si elle entre en dépression à cause de cette expérience traumatisante et qu'elle est en arrêt maladie, ça ne fera jamais que creuser un peu plus le trou de la sécu. Et vous irez lui expliquer que ce n'est pas très sérieux et qu'il faut qu'elle se reprenne en main ! 

Pourquoi c'est ridicule ? 


- 3 jours. 3 petits jours en 9 mois. "Il n’y a donc pas de raison d’imposer à l’employeur de maintenir le paiement du salaire pendant ces absences". Je sais que c'est la crise, mais 3 jours de salaire sur 9 mois ça va pas boucher le c*l de la France, excusez-moi du terme ! 

- Argument soulevé par Mimie auquel j'adhère totalement : Le projet de loi concernant la réforme du congé parental prévoit un congé obligatoirement partagé (6 mois par la mère, 6 mois par le père). Avec tout mon respect, ce projet est ridicule. Tout simplement parce qu'une femme gagne dans 90 % des cas (estimation de l'institut "grosso merdo") moins qu'un homme. Pour parler de mon nombril, si j'ai pu vivre avec 400 € par mois pendant mon congé parental, si Pruneau avait gagné si peu, on aurait fini par grossir les rangs des Resto du Coeur. Bref. Donc vous voulez imposer cette aberration au nom de l'égalité homme-femme, par contre octroyer 3 jours à un père pour qu'il puisse aller à une échographie ça n'est pas possible ?


Alors oui, ce tout petit article, presque anodin m'a énervé. 

Même si je ne suis pas vraiment concernée, que Pruneau aménage ses horaires comme il veut et peut donc s'absenter 1h pour accompagner sa femme enceinte à une échographie. 

Je suis révoltée parce qu'on refuse un droit à la famille. Un droit d'être un couple pour faire face aux heureuses nouvelles comme aux mauvaises. 

Depuis le temps qu'on nous rabâche qu'une famille c'est deux parents comment le Sénat, (qui certes est composé de 348 personnes qui sont bien loiiiiiiiiiiiiiiin de la maternité) (excusez l'allusion douteuse à leur âge avancé) peut tirer une flèche aussi loin de la cible ? 

Voyez, Messieurs les Sénateurs, ça c'est un MO-NI-TO-RING.

Et toi, tu continues d'avancer.

En ce moment, Maman est un peu distante, un peu ailleurs.

Elle pense à sa vie, à ses projets avec papa ou toute seule, aussi. Elle pense à l'organisation des vacances de la nounou, elle fait la navette entre la maison (car il y a des chats à nourrir) et celle de papi et mamie où tu dors tous les soirs. Elle est un peu stressée parce que tu ne veux pas t'endormir tout seul là bas. 

Et pourtant, toi, tu ne t'arrêtes pas. 

Elle s'en est bien rendue compte, ce week end, quand pour la première fois tu as tenu debout, tout seul, comme un grand. 

Et puis tu as appris à faire bravo, comme ça, en une seule journée. Elle est rentrée le soir et tu tapais tes petites mains entre elles. 

Elle te manque. Elle le sait. Elle le sent quand tu te pends à son cou quand elle rentre. Quand tu commence à chouiner alors que - aux dires de mamie - tu as été un ange toute la journée. C'est ta manière à toi de lui montrer qu'elle est ton pilier dans cette journée étrange, ton repère dans ce monde qui ne t'est pas tellement familier. 

Mais tu avances, avec ou sans elle.

Chaque jour un peu plus. 

Tu avances vers ton premier anniversaire, vers la marche, vers la parole. 

Et elle sait que désormais tu ne t'arrêteras plus. 

Elle a beau te regarder avec le regard mouillé et nostalgique du nourrisson que tu étais encore il n'y a pas si longtemps, elle sait que ça ne changera rien et que c'est bien mieux comme ça. Que tu vas avancer, grandir, t'épanouir, faire chaque jour de nouveaux progrès, de nouvelles expériences. Elle ne pourra pas être là pour toutes. 

Mais elle sera avec toi par la pensée. Toujours. 

Et elle t'aimera de toutes ses forces. 

Toujours. 



La Prune

mardi 22 avril 2014

#Projet52 - Semaine 17 - Pâques


PÂQUES

Cette année, Pâques a une saveur particulière.

D'abord parce qu'après 40 jours de Carême, dévorer un lapin offert par Pruneau qui me narguait dans le frigo depuis une semaine a été une joie monumentale. 

Ensuite parce que c'est le we qu'a choisi Brugnon pour réellement tenir debout. Jusque là il tenait sur ses jambes quelques secondes quand on le tenait sur nous mais, attiré par un jouet sur la table de mes parents, il a réussi à tenir plusieurs minutes (un peu retenu par moi quand même) (faut pas pousser mémé dans les orties). Ce fut un grand moment. Une émotion bizarre entre la joie, la fierté, la nostalgie et l'angoisse.


Voilà pour cette semaine ! 

Le thème de la semaine prochaine sera : Alphabet. 


La Prune

dimanche 20 avril 2014

Baby Look #32


Aujourd'hui Brugnon porte un adorable tshirt manches longues Benetton et un Jean Zippy (je crois). Les deux ont été offerts par Moune. 

Chaussons en cuir souple trouvés sur Lili Nappy.




jeudi 17 avril 2014

#Projet 52 - Semaine 16 - Formes


FORMES

J'ai longtemps hésité pour le thème de cette semaine. Et puis hier, ces formes sont apparues tout d'un coup sous ma fenêtre.

Chaque année, et depuis 3 printemps, je les attends avec impatience. Début avril, je scrute l'immense pré qui me tient lieu de voisin depuis que nous vivons au Prunier. Je regarde les prévisions météo, quand je vois les températures négatives, je sais qu'il me faudra attendre encore un peu. L'année dernière, elles étaient arrivées pile pour ma Baby Shower, le 27 avril.

Et hier soir, alors que nous dinions, Pruneau m'a dit "tiens, elles sont revenues". 

C'est fébrile que j'ai couru à la fenêtre. Petite à petit, une à une, je les ai vu passer entre les arbres. Les silhouettes graciles et paisibles, accompagnées de petits à peine nés qui gambadaient partout. J'ai tapé des mains et sauté partout "elles sont revenues, elles sont revenues, tu les as prises en photo ? mais si fais une photo ! "

Oui, je vis à la campagne depuis 2 ans mais je ne me lasse jamais de les avoir pour voisines. Tous les soirs, jusqu'à la mi-octobre, je vais entendre leur pas lourd quand elles traversent le champ pour aller manger puis repartent pour rentrer à l'étable. Nos repos pendant les grandes chaleurs seront rythmés par leurs meuglements. Et elles me suivront des yeux quand je viendrai troubler leur repos en partant en promenade ou en sortant la voiture. 

Et j'ai hâte que Brugnon, qui adore les animaux, puisse les voir de près. 

Bref, hier, les vaches sont revenues aux pâtures ! 

La Prune

La semaine prochaine, le thème sera "Pâques" bien sûr ^^

mercredi 16 avril 2014

Dis-moi...

Je te l'ai murmuré au petit matin, à l'aube, alors que tu t'étais rendormi dans notre lit. J'aurais pu te laisser dans le tiens, tu aurais sans doute fini par te rendormir malgré tes pleurs mais égoïstement, j'avais envie de te garder pour moi, contre moi. De sentir ton souffle près du miens. D'avoir la tête sur le même oreiller. Tu t'es rendormi en agrippant mon tshirt. 

Alors je t'ai murmuré : 

"Joyeux Dix mois mon amour". 

10 mois. 

Déjà. 

Il me semble que c'était hier. Qu'hier encore tu n'étais qu'un tout petit bout de chou blotti dans mon cou. Hier seulement (ou il y a un an, c'est pareil à l'échelle de l'humanité) j'arrivais enfin en congé pathologique. Et je passais les derniers mois en cachalot, échoué sur mon lit. Comme ces 10 mois sont passés vite. 

Seulement

Car il me semble que tu as toujours été dans nos vie. Je n'imagine pas un monde sans toi. Je n'imagine pas ma vie sans toi. Et surtout, je n'imagine pas mon coeur, sans toi. 

Hier soir, comme tous les soirs, j'ai reproduit les gestes du quotidien. Le câlin pendant le biberon du soir, où l'on se papouille, où tu cherche ma main, mon visage. Ce moment de détente est aussi indispensable pour moi que pour toi. Et ces gestes tendres, te retourner quand tu te retrouve sur le ventre au moment de dormir (alors qu'en fait tu veux pas) (mais pourquoi tu fais ça alors ?), ma main sur ton visage, dans tes cheveux, et les mots qui apaisent. Et le seul mot qui me venait à l'esprit c'était : merci. 

Merci d'avoir fait de moi une mère. 

Merci de m'avoir fait découvrir cet amour, si puissant, si pur, indestructible, inaliénable. 

Merci d'avoir à ce point enrichit ma vie. 

Merci de pardonner mes erreurs de débutante (pour l'instant). 

Merci des sourires que tu me lance chaque matin, heureux de te réveiller près de nous. 

Merci de tes câlins, fugaces mais si forts, si pleins d'amour. 

Merci, même, de tes bisous mouillés et machouilleurs qui font si mal, parfois. 

Je t'aime mon fils. 

souvenir de notre premier été, rien que nous <3

lundi 14 avril 2014

La merveilleuse histoire du caca de l'accouchée (avec du glamour dedans).

source


Quand j'ai eu cette idée d'article, Pruneau m'a dit "attention à ce que tu vas dire, t'es une princesse quand même !"

Alors oui, les princesses ne font pas caca, tout le monde le sait, cela dit, pendant un accouchement, il se peut que l'une d'entre elles ait peur que son corps la trahisse et que, pour une fois, il n'en sorte pas que des paillettes (sait-on jamais ?!)

Pour tout te dire, j'avais complètement oublié cette histoire de caca jusqu'à ce qu'elle ressurgisse sur Facebook, par une question (et un article) sur avis de maman(s)

"et vous, vous avez eu peur de faire caca en accouchant ?"


Depuis mon plus jeune âge, dès que j'ai su que c'était possible (et que s'est effondré le mythe de l'accouchement hyper rapide dans les paillettes et les papillons) c'est devenu mon angoisse ultime. Oui parce que je fais parti de ces personnes qui ne supportent pas les toilettes publiques, les toilettes à la turque, et qui préfèrent se retenir 3 jours que de faire popo dans un endroit inconnu. Il me faut mon petit confort et mon intimité, moi, Madame !

Et pendant toute ma grossesse je me suis dit que si je sentais quelque chose se produire pendant l'accouchement, j'allais arrêter de pousser tout simplement. 

Concrètement il s'est passé quoi ? 


Ben en fait j'en sais rien. Et j'en saurais jamais rien. Ça restera le grand mystère de mon accouchement.

Parce que non, on ne sent rien. Enfin je veux dire, on ne sent rien de ce côté là hein. Par contre on sent bien qu'un énorme truc de 3.5 kg cherche une porte de sortie et crois-moi, même sous péridurale, ça occulte tout le reste.

Tout ça pour te dire que, le jour J, j'ai passé 3h à pleurer ma mère (pour de vrai), et 4h à comater entre deux contractions sous l'effet d'une péridurale qui ne marchait pas assez bien selon moi (oui, je suis une chochotte).

Alors quand j'ai commencé à pousser, j'avais qu'une envie c'est que ça se termine. Et ça a duré 40 longues, très longues minutes. Qu'importe que ma musique (que j'avais patiemment préparée des semaines avant) ne soit pas à la radio et que je doive me taper du Nolwenn Leroy (c'est dire !). Qu'importe que je beugle comme un cochon qu'on égorge et que ma réputation de femme forte et courageuse soit perdue à jamais dans les couloirs silencieux d'un hôpital de Normandie. Alors le reste, si tu veux...

Donc, chères futures primipares, rassurez-vous, il y a bien d'autres choses auxquelles vous penserez le jour J.

Et si toutefois vous doutez encore, dites-vous que même Kate Middleton a sûrement fait caca en accouchant (oui, même elle) (si, Moune, si, Kate Middleton elle fait caca comme tout le monde) .

Voilà.



La Prune

Baby Look #31

Il est en retard d'une journée mais c'est pas grave ! 

Aujourd'hui Brugnon porte une tenue de vrai mec, classe et tout ! C'est une des tenues offertes par Moune. Chemise et Jean en 24 mois de Marque Zippy, une marque portugaise que j'adore et qui - heureusement pour mon portefeuille - n'existe pas en France ! Body rouge Kiabi. Chaussons en cuir Lookidz.



J'adore les détails de la chemise
Le jean a une ceinture élastique toute douce
un vrai p'tit mec !



samedi 12 avril 2014

La Prune a testé pour toi : Les Tshirt Personnalisés Tunetoo !

J'adore les trucs personnalisables. Je n'arrive pas à me satisfaire des trucs tout fait. Il faut toujours que je rajoute un truc à ma sauce pour me différencier. C'est pour ça que j'ai fait mes faire-parts de naissance moi-même et que j'ai personnalisé mes faire-parts de baptême. J'aime quand il y a quelque chose de différent ! 

Alors quand Tunetoo m'a proposé de commander un tshirt personnalisé j'ai tout de suite accepté ! 

Concrètement comment ça se passe ? 

Chez Tunetoo ils font pas les choses à moitié. Quand on veut personnaliser un tshirt, on entre dans un vrai laboratoire !

On peut ajouter des écritures, des photos et ils ont une bibliothèque impressionnante de motifs.

On peut tout personnaliser, couleur du tshirt, la police et la couleur des écritures et même (et ça c'est la première fois que je le vois) toutes les couleurs des motifs (que ce soit les contours ou l'intérieur).

Tout est possible !


J'ai fait quoi ? 

J'avais d'abord pensé mettre la tronche de mon fils. Et puis je me suis dit que c'était un peu flippant d'être à ce point niouniouteuse quand même. 

Du coup, comme ça faisait une semaine que Brugnon finissait ses nuits dans notre lit et que j'avais une tronche toute chiffonnée, ça m'est venu tout seul :




J'ai utilisé le motif "I love" que j'ai passé du rouge au rose, et le motif du bébé qui au départ est habillé en rose. J'ai rajouté les écritures ensuite.


Alors oui, j'ai des cernes, les cheveux en vrac et le cerveau d'un ver de terre sous antalgiques, MAIS j'ai un tshirt pour l'expliquer !

Merci Tunetoo !

Tshirt à partir de 11.90 €
Plus d'info sur le site Tunetoo et sur la page Facebook
Produit offert par la marque 


La Prune

jeudi 10 avril 2014

#Projet52 - semaine 15 - fleurs


FLEURS

 

Une photo toute trouvée sur le chemin du retour pour le thème de cette semaine. Les fleurs de Colza, qui habillent ma campagne de jaune et de doré. 

Rien que pour ça, je suis heureuse de vivre où je vis. 

Pour ce jaune éclatant. Pour l'odeur entêtante. Parce qu'il n'y a qu'à la campagne qu'on voit à ce point la vie exploser après des mois de grisaille, de terre sèche, d'arbres nus.

Pour ces quelques minutes le matin et le soir. Pour l'odeur de paille et d'herbe mouillée qui envahit mon appartement quand j'aère le matin. Pour cette paix qui m'envahit quand je quitte l'autoroute et que je me retrouve enfin "chez moi" dans "ma" région, je serais prête à faire n'importe quoi. 

Les fleurs de colza c'est ce qui annonce en premier le printemps par chez nous. C'est comme le prologue d'un grand opéra. Comme pour nous dire "attention, tenez-vous prêts, le printemps, c'est maintenant !"

La Prune


La semaine prochaine, le thème sera : formes

mercredi 9 avril 2014

La Prune a testé pour toi - Les vêtements pour enfants Googoo & Gaga !

Googoo & Gaga est une marque Philippine créée par un couple de parents qui avait envie de vivre une aventure familiale autour de leurs enfants et d'un artiste, AJ Dimarucot (qui certes à un nom imprononçable, mais beaucoup de talent, ça compense).

Ces produits sont donc uniques, en série limité et très originaux ! 

J'ai eu la chance de pouvoir choisir un vêtement pour Brugnon, et mon choix s'est porté sur le T-shirt Octopus en taille 2 ans. J'ai craqué sur ces tentacules qui semblent descendre tout droit du cou de Brugnon, c'est drôle ! (je sais pas d'où me vient cette envie de toujours déguiser mon fils en animal, ça doit être les hormones).

L'envoi est rapide et soigné, bien enveloppé dans du papier de soie, presque du luxe.

Première impression la matière est toute douce et bien élastique, ça à l'air super agréable à porter. L'encolure est bien large ce qui permet de passer facilement la tête de bébé.



Avantage non négligeable, ils n'ont pas d'étiquette qui gratte, tout est imprimé à l'intérieur (et moi quand on me dit que c'est fait avec amour, avec une touche de folie, ça me parle !)


Je l'ai déjà lavé deux fois et il n'a pas bougé. Il sèche vite et bien. Parfait pour l'été ! 

Maintenant, en pratique (bon, il faisait encore un peu frais, alors j'ai mis un body en dessous, quand même) :




Franchement, elle déchire pas, ma petite pieuvre ?  

Et pour une fois, je vais pas avoir droit à "oh bah mon petit fils Raymond il a le même tshirt" ! O-RI-GI-NAL on a dit !

Prix du tshirt : 25 €

Plus d'infos sur le site Googoo & Gaga ! 

Merci à la marque de m'avoir permis de tester ce tshirt ! 


La Prune


mardi 8 avril 2014

Moi j'ai un rêve !

Depuis des années il germe, il grandit gentiment, il prend sa place... Mon rêve, mon tout petit rêve à moi. Un rêve de nouvelle vie, de nouvelle région, de nouveau rythme. Un rêve de partage, de discussion, d'échange... 

Une vie où on ne compte pas ses heures, mais où on le fait avec plaisir, en famille, parce qu'on est utiles. 

Le rêve de tenir un petit bar-brasserie-épicerie-journaux-PMU. Le coeur d'un village perdu. Où on prendrait le temps, entre deux commandes, de demander à Madame Dupont comment va son chien et à Madame Durand si le petit Albert a bien vécu son entrée en maternelle. Le rendez-vous des petits vieux qui viendraient prendre un petit noir au comptoir et qui referaient le monde en parlant du temps qui vire à l'orage. 

Un vieux café avec un carrelage blanc et noir qu'on prendrait le temps de balayer en tenant le rideau à moitié fermé avant de rentrer chez nous, pas loin, à côté. 

source

Parfois, il remonte à la surface, le temps d'une discussion. Comme un jeu, comme une blague. 

Et puis, depuis peu, on en parle plus sérieusement. 

Pour moi, pour notre couple, pour notre famille. On sent qu'il faudrait qu'on change de vie, qu'on ne va pas pouvoir continuer comme ça. 

Mais on a peur aussi. Peur que ça capote, peur de ne pas savoir faire, peur de ne pas pouvoir. L'obtention du prêt, des autorisations, des licences... Le choix des fournisseurs, la comptabilité... Et si ça ne marchait pas ? Et si on se retrouvait sans rien ? 

Alors on repousse, toujours, encore. 

Mais un jour, peut être... 

Nous, on a un rêve... 


(Je m'excuse !!!!)

La Prune (enfin, surtout brugnon) a testé pour toi - Les tétines "les p'tits mots doux" de Luc & Léa

Luc & Léa, je t'en ai déjà parlé, je les ai rencontré au salon e-fluent mums.

Luc & Léa, c'est une marque qui est née en 1986 (oh, comme moi !) spécialisée dans les produits de puériculture.

En plus de proposer des produits physiologiques, ils proposent des produits beaux

Et notamment une gamme de sucette "les p'tits mots doux" qui me fait particulièrement craquer et parce qu'ils sont trop chouettes, ils m'ont envoyé les deux derniers modèles dont le design a été sélectionné par les fans Facebook (vox populi) (rien que ça !) : "prends moi dans tes bras" et "dis-moi que tu m'aimes". 

Ces tétines sont totalement adoptées par Brugnon.  Il faut dire que ces tétines remplissent tous les critères de la maman ultra pénible sélective que je suis : 

Elles sont plates : du coup Brugnon peut les remettre tout seul (avantage non négligeable la nuit). 

Elles ont un anneau (ça parait évident, mais la plupart des tétines plates n'en ont pas, et tu passes ton temps à les ramasser par terre). 

Elles ont une protection pour les emmener partout sans les salir au fond du sac. 

Et elles sont jolies, donc ! J'adore quand les gens lisent ce qu'il y a dessus, c'est toujours drôle d'entendre un illustre inconnu dire "mon petit chat" à mon fils, alors "dis moi que tu m'aimes", c'est encore plus drôle !



 La Preuve par l'image :

 
adoptée !
Un grand merci à la marque pour ces jolis cadeaux !

Des bisous !


La Prune

lundi 7 avril 2014

Histoire d'un baptême - suite et fin

Et voilà, le jour J est arrivé ! 

Après une nuit bien pourrie, je suis partie décorer la table du restaurant. J'avais prévu une décoration simple, quelques branches de bois flotté, des coquillages, un phare, des marque-pages en forme d'ancre de marine et les petites bonbonnières que la marraine a gentiment confectionné sur le thème de la mer. 

Ensuite je suis rentrée me préparer et préparer Brugnon. Pruneau avait choisi un costume trois pieces avec des bretelles et un chapeau, super rétro, il était magnifique ! Pour Brugnon, j'avais choisi un ensemble vert baudet en 24 mois composé d'un pantalon beige avec des bretelles et d'une chemise blanche, associé à une casquette H&M et un gilet trouvé chez Leclerc à la dernière minute. Les chaussures sont des occasions. Moi je portais une robe vintage/rockabilly de chez Belldandy avec un jupon handmade by Moune, un headband trouvé sur etsy et des baskets Le Temps des Cerises.


Tout le monde était bien à l'heure devant l'Eglise. Même si nous avons eu un grand coup de chaud (enfin, surtout moi) pour oubli du vêtement blanc (merci Pruneau de ton efficacité), tout s'est bien passé. 

Finalement l'accueil a été fait dans l'Eglise, ce qui n'est pas plus mal, il faisait gris mais heureusement il n'a pas plu ! 

C'est le prêtre qui avait fait la messe de présentation qui a officié pour le baptême, et c'était chouette, je l'aime bien ce prêtre. Il a été très gentil. 

Le discours des parrain/marraines m'a (bien sûr) fait verser ma larme. J'ai lu mes textes sans trembler (ou presque). Le parrain et les marraines ont tenu leur rôle à la perfection et Brugnon a été un baptisé exemplaire, ne bronchant pas une seconde sous l'eau et s'endormant après le St Chrême. Un amour !

Bref, la cérémonie a été aussi parfaite que possible ! 

Le repas au restaurant a été sympa, je pense que tout le monde a été satisfait. Nous avions réservé dans une ferme/auberge qui sert des produits fait maisons de la ferme. C'est un bel endroit rustique avec des poules, des paons et des chèvres dans la cour. Tout ce que j'aime !

Je tenais à remercier toutes les personnes présentes. La marraine qui a tant fait pour ce baptême, son chéri que j'ai été ravie de rencontrer et qui a été un super photographe, mes parents pour leur soutien sans faille et leur gentillesse, mon frère, ma soeur, ma belle-soeur, ma nièce qui ont fait tant de chemin pour venir jusqu'à nous, Guimauve qui a tenu à venir avec son petit Ourson tout neuf qui a été sage comme une image. Il y avait beaucoup d'absents, mais les plus importants étaient là et la cérémonie était bien plus émouvante que celle de l'autre famille dont les rangs étaient plus fournis... Ce n'était pas une simple formalité, c'était une vraie cérémonie qui a unit notre famille.


dimanche 6 avril 2014

Baby Look #30

J'ai du interrompre les baby look par manque d'affaires, mais c'était sans compter sur Moune qui a refait toute la garde robe de Brugnon ! 

Voici donc une tenue made in Portugal de la marque Zippy  qui n'existe malheureusement pas chez nous (enfin, heureusement pour mon porte monnaie en fait !) composé d'un petit pull tout doux tout doux à rayures, très confortable (visiblement) en taille 9-12 mois (ça taille grand) et d'un jean en taille 18 mois. 

Chaussettes bleues achetées chez Leclerc.

Chaussons en cuir souples Lookidz achetés chez Lili Nappy ( taille 12-18 mois)

Biberon MAM deuxième âge :-)






jeudi 3 avril 2014

#Projet52 - semaine 14 - Fais un voeu


FAIS UN VŒU


Cette semaine, si j'ai un voeu à formuler, c'est qu'il fasse beau dimanche pour le baptême de Brugnon. Parce qu'on doit rester un certain temps sur le parvis de l'Eglise avant de rentrer. Parce que je serais en robe et sans collants. Et parce que c'est tellement plus sympa quand il fait beau ! 

Malheureusement, pour l'instant, c'est mal barré... 

La Prune


La semaine prochaine, le thème sera : fleurs



mercredi 2 avril 2014

Cher Rémi Gaillard,

source

Tu as de la chance, tu en as du courrier en ce moment !!!! Que de femmes à tes pieds, quel tombeur ! 

Vois-tu, quand la polémique a commencée, je n'ai pas voulu y participer. Pour moi ce n'était qu'un truc gerbant parmi d'autres, auquel je ne daigne pas m'intéresser pour ne pas y accorder plus de crédit qu'il ne le mérite. 

Cela dit cette nuit, je ne dormais pas (mon fils, lui, si, faut pas chercher, c'est la loi de Murphy qu'on appelle ça) et j'ai lu cet article édifiant concernant ton "affaire".  Je dit "édifiant" non seulement parce qu'il était particulièrement bien écrit, avec sagesse et talent, mais en plus parce qu'il a révélé le visage odieux des personnes qui t'admirent. On a les fans qu'on mérite, il parait.

Oui, tu as fait une vidéo où tu mimes des actes sexuels sur des femmes à leur insu. Il paraît que c'est très drôle. Je connais une fille qui a aimé. Et pourtant je doute qu'elle aurait apprécié que ça lui arrive.

Pour tout te dire, moi je te trouve pathétique. Ce genre de blague ça me faisait rire quand j'avais 12 ans tu vois, et encore.  Alors, à la limite ça n'aurait pas été très grave, tu as raison. Sauf que tu n'as pas mesuré (ou du moins j'espère), le message que tu véhiculais à travers cette vidéo.

Je vais te raconter un peu ma vie, j'ai été élevée par une femme formidable, une "maîtresse femme" qu'on appelle ça, et elle m'a toujours appris qu'une femme n'avait pas besoin d'un homme pour vivre, qu'elle pouvait très bien se débrouiller toute seule. 

Et c'est le cas (sans vouloir me vanter). Je sais changer une ampoule, monter un meuble ikea et faire les niveaux de ma voiture. Et mon homme sait très bien faire la cuisine et le ménage. On n'est pas ensembles parce qu'on a "besoin" de l'autre, mais juste parce qu'on l'aime. J'ai eu la chance de tomber sur un homme qui sait parfaitement qu'il ne doit pas aller trop loin avec moi. Et c'est réciproque. Le respect on appelle ça.

Mais malheureusement, Rémi, ces hommes là se font rares.

Et ce qui est triste, c'est que quand j'ai appris que j'étais enceinte d'un garçon je me suis dit "au moins je n'aurais pas trop à m'inquiéter pour lui". 

Oui parce que tu vois, je parle en connaissance de cause. J'ai subit, comme tout le monde (et c'est ça le plus affreux, on à toutes un truc du genre à raconter) les mains aux fesses, les insultes, les pervers, les exhibitionnistes. On en a toutes rencontré. Presque comme si c'était normal. 

Et c'est à cause de gens comme toi qu'une femme doit réfléchir à beaucoup plus de choses qu'un homme. Si on sort le soir, ne pas mettre de jupe (bah ouais, ya des cons qui pensent que c'est un "oui" affiché en grosses lettres scintillantes, ça montre un peu le niveau intellectuel hein), vérifier qu'on n'est pas suivies, prendre les rues les plus éclairées et celles où il y a du monde, prendre un casque pour ne pas avoir à répondre aux "hey mad'moiselle" ou aux sifflements, tu sais, comme à des chiens. Souvent, j'ai eu l'impression d'être un morceau de viande.

Tout ça c'est en partie de ta faute, Rémi. Parce qu'à cause de ta vidéo, il y a des tas d'hommes qui trouvent ça normal, de mimer des actes sexuels dans des lieux publics sur des femmes non consentantes. Qui pensent que la vie c'est comme un gigantesque film porno. Qu'on n'a qu'à se servir. Et que si les femmes sont pas contentes, elles ferment leur grande bouche. La preuve en est des réponses de tes petits camarades qui nous recommandent donc de venir manger leurs parties génitales. Ces mêmes gens qui pensent que, de toute manière, si on parle comme ça c'est qu'on est "mal baisées" et moches et que parce qu'ils ne s'intéressent pas à nous, on est super aigries. Alors, non, les mecs hein, ma vie amoureuse se porte très bien, je n'ai pas besoin de vous, merci bien.

Et j'ai une question des plus indiscrètes :

Elle en pense quoi, ta maman, de cette vidéo ? 

 

Alors, je sais hein, c'est pas beau de parler des mamans. Mais moi perso, mon fils revient à la maison avec un machin pareil, je le fout dehors avec mon pied au derche et je sais que son père repassera après moi pour la deuxième tournée. 

Parce que ce que tu as fait c'est dégradant. C'est irrespectueux. Et c'est donner du grain à moudre aux hommes qui pensent qu'on est "toutes des chiennes" "qu'on aime ça" et que de toute manière, puisqu'on ne reste pas parquées chez nous (avec pourquoi pas un voile de la tête aux pieds et une ceinture de chasteté) et qu'on se fait violer, c'est qu'on l'a bien voulu.

Alors, oui, je n'ai peut être pas d'humour. 

Mais tant que tu feras ce genre de chose, tant que des hommes feront ce genre de réponses à notre indignation, les féministes te descendront de toutes leurs forces, tu peux en être sûr. 

Sur ce, je ne t'embrasse pas, tu pourrais t'imaginer des trucs, alors je te salue de loin, en espérant ne jamais croiser ta route. 

La Prune


Nostalgie...

ça fait quelques temps que ça me trottait dans la tête... je me suis mise à baver devant les blogs "vintage" à avoir envie de "chiner", mais plus des objets très anciens comme avant, plutôt des objets des années 70, 80, 90... 

Et puis en regardant Scène de Ménage (ouhlala, référence !) Pruneau a commencé à rigoler sur les tasses de Raymond et Huguette. Même que ça s'appelle des Mazagrans, en vrai (attention, minute culturelle !). Pruneau, qui voue une haine éternelle pour les années 70, se moquait ouvertement de ce récipient rétro. "Rigole pas !" que je lui ai dit "on avait les mêmes à la maison, j'aimerai bien en retrouver !"

La chasse était ouverte. Peu de temps après, je retrouvais les mazagrans de mon enfance (ou presque) dans une petite annonce. 

J'ai également trouvé vieux téléphone en bakélite, tu sais, les gros à cadrans qui faisaient driiiiiiiiiiiing et qui étaient totalement inusables ! Moi qui n'avais jamais eu de téléphone à la maison, n'en voulant pas, les trouvant inutiles, je sais que celui là sera branché dès son arrivée, rien que pour le plaisir d'entendre le cliquetis en décrochant l'appareil et le "crrrrrr" du cadran qui tourne.

Et comme souvent cette nouvelle lubie a entrainé une discussion à la maison. Et Pruneau a mis le doigt dessus : 

"tu veux recréer la maison de ton enfance pour offrir la même chose à ton fils". 


Je ne sais pas si c'est pour mon fils, mais j'ai envie de recréer la maison de mon enfance. Retrouver ces objets rassurants, familiers, colorés. Les tasses à café que mes parents buvaient sur la terrasse en été. Le service de ma mamie, avec les myosotis bleus, souvenirs des repas de famille. La carafe avec de gros citrons dans laquelle on fabriquait le tang. Les tasses à fleurs criardes de chez Tatie Jeannine. Les livres de mon enfance comme "la Petite Poule Rousse" que je connaissais par coeur.

Alors oui, Pruneau râle parce que c'est ringard. Moune va sûrement râler parce que j'achète tout ce qu'elle a jeté. Mais vu que j'ai commencé à chialé devant un saladier arcopal des années 70, je pense que je ne vais pas m'arrêter de sitôt ! 

source

mardi 1 avril 2014

Ce bonheur auquel je pense ne pas avoir droit


La culpabilité doit être l'un des sentiments les plus pénibles qui revient régulièrement quand tu deviens maman. Tu es toujours convaincue de ne pas faire ce qu'il faut quand il faut. Mais il y a une autre forme de culpabilité dont je ne me défais pas. 

Tout à commencé quand, enceinte de 3 mois, j'ai constaté que la femme de ménage habituelle était absente. Curieusement, je demande à sa remplaçante ce qu'il en est. "Elle est en arrêt maladie, elle a perdu son bébé".

Passé le premier choc, une bouffée de culpabilité m'a envahie. Sous sa blouse, je n'avais pas constaté qu'elle aussi était enceinte de 3 mois. Pendant qu'on avait des égards pour moi, elle continuait à porter de lourds sacs poubelles et à effectuer ce travail éreintant. Pendant des mois, j'allais balader mon énorme ventre sous les yeux, lui rappelant quel aurait été son stade si elle n'avait pas perdu le sien. 

Quelques mois plus tard, rebelotte, une de mes amies m'apprend sa fausse couche. Elle est mariée, bien dans son couple, stable, sans histoire... elle mérite tellement plus cet enfant que moi et mon histoire familiale tordue ! 

Et c'est comme ça sans arrêt. 

Quand je voyais mon fils à l'échographie une fois par mois quand d'autre ne pouvaient le voir que 3 fois dans une grossesse. 

Quand des amis m'annoncent les problèmes de santé de leur enfant, 

Quand certains ont du mal à en avoir, 

Quand certaines racontent les heures interminables de travail (coucou Maéva !)

Quand certaines racontent la boucherie de leur accouchement, les mauvais traitements qu'elles ont subit à cause de l'incompétence et du total irrespect de l'équipe médicale (ici et notamment)

Quand Ingrid Chauvin a annoncé la mort de sa fille de 5 mois.

Je culpabilise d'avoir eu une grossesse sans histoire.

Un accouchement rapide (7h30) et quasi parfait (je ne dirais pas sans douleur, n'allons pas jusque là). 

Une déchirure recousue avec dextérité et respect de mon intimité et de mon confort. 

Un enfant en bonne santé qui n'a pas été malade avant ses 8 mois. 

Comme si je n'avais pas droit, 

Comme si c'était trop beau, 

Comme si j'attendais, depuis 18 mois, qu'il me tombe une grosse m*rde sur le coin de la tronche. 

Un jour, peut être, j'arrêterai de me sentir coupable d'être heureuse.


La Prune