lundi 23 février 2015

Inspiration Pinterest #2 - Mariage Rockabilly

Papa, Maman, rassurez-vous, on n'a pas décidé de se marier sans vous prévenir. Mais on en parle, parfois. Personnellement j'aimerai un mariage à mon image. Vintage, avec plein de couleurs et une touche de folie... Un mariage Rockabilly quoi ! La sélection pinterest de cette semaine parlera donc mariage ! 







Crédit Photo Pinterest

Bonne semaine ! 

jeudi 19 février 2015

Concours Auxiliaire Puériculture - le concours

Voilà 4 mois maintenant que je prépare le concours d'auxiliaire puéricultrice. Aujourd'hui se sont déroulés les écrits. 

Ayant pris soin de laisser Brugnon a son père (qui avait eu la gentillesse de poser sa journée) je suis arrivée avec une demi heure d'avance sur les lieux de l'examen. A 8h une horde de jeunes femmes s'est dirigée au même endroit. 

Première observation, elles sont toutes jeunes. TRES jeunes. La plupart sont accompagnées par un parent. Il n'y a pas plus de 6 personnes ayant passé la trentaine, sur 126 candidats (oui, j'ai compté les tables, c'est long une demi heure à attendre). 

A 8h15, après avoir été convoquée par une nana qui me rappelle mes profs de lycée, je m'installe à ma table. J'ai le temps d'observer les autres (et de compter les tables). Je suis un peu énervée, je vois toutes les filles sortir des feutres, feutres maintes fois conseillés dans les bouquins de tests psychotechniques que j'ai avalé. Je n'ai pas pris la peine de les prendre parce qu'il y avait seulement marqué "stylo noir " sur la convocation, mais maintenant, je regrette. Ils m'auraient été bien utiles. 

Une toute jeune femme vient s'installer à côté de moi. Elle passe son temps à glousser et à faire des signes à sa copine de devant. Seigneur. Là c'est clair, si je suis prise à ce concours, ça ne sera pas pour me faire des copines... j'ai vieillis ! 

Au final, les examinatrices nous annoncent que nous n'avons droit qu'à un seul stylo noir. Rien d'autre. Grognements de protestation dans la salle, tentative de négociation, petits yeux larmoyants, et des "Mais Madame, C'est pas juste !" mais au final, tout le monde s'exécute. 

Et c'est parti pour 1h30 de tests psychotechniques.

J'ai été perturbée par le fait que nous n'ayons pas droit à une vraie feuille de brouillon. J'aime avoir des tableaux propres et clairs pour bien m'organiser. Surtout que pour les tests d'organisation, il faut des tableaux d'une dizaine de lignes sur une dizaine de colonnes au minimum, alors gribouiller des tableaux pas droits sur les quelques espaces blancs du cahier, c'est pas pratique DU TOUT. 

Évidemment il n'y a pas tous les test que j'ai étudié (j'en ai fait plus de 2000) mais au moins je ne suis pas perdue, je les ai tous vus. Bizarrement, ça ne s'est pas passé comme je m'y attendais. Les suites logiques - qui étaient pour moi un enfer - m'ont semblé claires la plupart du temps. En revanche, les tests d'organisation où j'excellais m'ont semblé tarabiscotés.

Je savais que le temps jouerais contre moi. 1h30 c'est court et dans mes tests blancs j'avais souvent du mal à les tenir. Si la logique ne te saute pas aux yeux, tu peux perdre énormément de temps pour trouver la solution. J'ai sauté tout un passage. Le tableau d'organisation de données (de petits pictogrammes qui représentent un horaire, une qualité, un chiffre qu'il faut compter et classer) prenait une page A4 qu'il m'aurait fallu des heures à dépouiller, tout ça pour 4 ou 5 malheureuses questions... j'ai préféré passer à autre chose et je n'ai pas eu le temps d'y revenir. 

J'ai eu juste le temps de compter mes réponses à la fin :  74 sur 89. 

Étant donné que je tourne à 70 % de bonnes réponses en moyenne, et qu'il n'en faudrait que 45 pour que je sois prise, j'espère que cela suffira... J'attends maintenant les résultats pour savoir si oui ou non je devrais affronter la pire des épreuves... 

L'ORAL 

(tintin) 

(musique d'horreur)

Par ailleurs, je ferais bientôt un joli article sur le bouquin de tests psychotechniques de Studyrama, je pense qu'il faudrait qu'ils se reveillent et/ou qu'ils embauchent une équipe de correcteurs... à suivre !

celui là est très bien de bouquin ! 

lundi 16 février 2015

Inspiration Pinterest #1 - Pin up !

Si tu me connais un peu, tu sauras que je suis totalement accro à Pinterest. Si tu ne connais pas, ce site permet de partager des photos (perso ou prises sur le net) avec une petite légende. C'est une mine d'inspiration ENORME. Du coup je me suis dit que j'allais régulièrement te proposer quelques photos parmi mes sélections du moment.

Pour ce premier numéro, tu m'as vu venir, on va parler pin up !

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Bisous ! 

samedi 14 février 2015

Les 3 copines

Je te parle d'un temps que peu de personnes ont connu. Peu de celles avec qui j'ai gardé contact en tous cas. Un temps jadis, un temps ancien. Non maman, je ne vais pas encore inventer une histoire dans la campagne des années 50. Promis. 

En ce temps là, en 2008, j'avais ouvert un blog de broderie, fermé depuis pour cause de malversations diverses. 

Au fil des ans j'ai fait des rencontres virtuelles, aimé des blogs, rencontré des gens. Certains ont disparu du jour au lendemain, et parfois c'est moi qui suis partie par lassitude ou simplement parce que nos routes ont pris des chemins différents. Ainsi va la vie des blogs. 

Mais depuis 2008, deux personnes plus particulièrement sont restées. Elles sont là, toujours. Depuis le tout début. Depuis mes premiers pas dans la vie virtuelle. Avant même mon arrivée sur Facebook. 

Coralie d'abord. Elle aime rappeler que j'ai été l'une de ses premières lectrices, quand elle n'avait encore qu'un bébé blog. Cette femme est bourrée d'énergie et à le coeur sur la main. Elle est partout à la fois et je suis jalouse parce que je crois qu'elle a percé le secret des journées de 48h. Elle fait des broderies magnifiques et elle trouve, en plus de sa petite vie de famille, le temps de gâter ses proches (ou moins proches) (dont moi, donc) et de tenir un blog en même temps. J'ai eu la chance de la rencontrer plusieurs fois bien qu'elle vienne du Grand Est parce que le hasard fait qu'une partie de sa famille vit tout près de chez moi ! 

Magalie, ensuite. Mag, elle aime la Polynésie autant que j'aime la Bretagne. Elle sait nous faire voyager sous les cocotiers comme personne et, en plus de la broderie, elle fait de magnifiques créations en feutrine.  Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer bien que nous habitions dans la même région, comme je le dis toujours, la Normandie, c'est vaste ! et on habite à l'exact opposé l'une de l'autre. Moi à l'est et elle à l'ouest. 

Je ne sais pas pourquoi, mais on a toujours formé un petit trio. Ces deux femmes exceptionnelles sont les piliers de ma vie virtuelle. Elles ont toujours été là et je crois qu'elles le seront toujours. Même si la vie nous éloigne, même si parfois on n'a pas le temps, notre présence est immuable. On est toujours là, toutes les 3, 7 ans plus tard. (8 et 8 = 16 - 1 = 15, c'est bien ça !)

On a arrêté nos blogs, on les a repris, on en a ouvert de nouveaux. Nos vies ont changé, j'ai fait un bébé et je brode de plus en plus rarement, mais on est toujours là. 

Autant te dire qu'il était grand temps que j'avale les 3h30 de route qui me séparent de Cherbourg pour aller rencontrer le troisième pan de la pyramide de ma base de vie bloguesque (ouhla, elle est un peu précaire cette phrase !)

La semaine prochaine, enfin, je vais rencontrer Magalie pour la première fois. 

Comme à chaque rencontre IRL, j'espère que nous accrocherons autant dans la vraie vie, bien que nos goûts et nos vies diffèrent. 

Mais j'ai surtout hâte !!! 


hiiiii !!!! 


Prune


mardi 10 février 2015

Le Catéchuménat #2 - 3ème mois

Cela fait environ 3 mois que j'ai commencé mon catéchuménat, souviens-toi, je t'en parlais ici

A raison d'un cours de 2h par mois, ce n'est pas vraiment une gabegie, c'est même plutôt agréable. 

Les séances commencent toujours par un petit dialogue entre nous, nous parlons de nos vies, de l'actualité, autour d'un café. 

Puis nous entamons le "cours" à proprement parler. Le catéchumène a des fiches regroupées par thème et ma "prof" à un livre "guide". Suivant le livre, nous lisons des textes, nous en analysons le sens et nous tentons de rapprocher les textes d'exemples concrets, de les faire résonner avec ma propre expérience. Nous étudions une fiche d'une double page en 2 séances environ. Puis nous avons un petit temps de prière à la fin. 

J'ai déjà appris beaucoup sur moi en 3 séances, je pense que cette expérience va être une vraie thérapie pour moi, dans le sens où elle va me pousser à mieux me comprendre et à mieux analyser ma vie. 

Nous approchons du Carême et, comme l'année dernière, je vais en profiter pour faire un petit régime, faire preuve de davantage de solidarité et me pencher un peu plus sur les textes bibliques. 

En prévision, je suis allée dévaliser la librairie catholique du coin. 

J'ai pris une Bible pour enfant (on ne se moque pas). Même si j'ai lu l'ancien testament et si j'ai bien entamé le nouveau, je me suis dit qu'une lecture d'un condensé ne serait pas un mal pour m'aider à me souvenir des grandes lignes. Bon... vu que ça parle de meurtre à la deuxième page ("tu as tué ton frère, c'est grave !") je pense que je vais attendre un peu avant de la lire à mon fils hein...

J'ai également pris un livre qui explique les fêtes catholiques (tu savais toi, que la Chandeleur c'était la fête de la présentation de Jésus au Temple ?) et un livre récitant le Notre Père qui est vraiment fait pour les tous petits. Comme cela fait parti du rituel du coucher de Brugnon, je me suis dit qu'avec un livre se serait plus sympa pour lui. 

J'ai été vraiment étonnée de la quantité d'ouvrages ludiques qui existent pour l'éveil catholique et la vie de tous les jours, un joli dé de prières à jeter pour réciter la prière du soir, un "pot à prière" avec des prières à tirer au sort, un imagier de la messe, des tas de cahiers d'exercice type Passeport... ça me convainc aussi de donner à Brugnon une éducation catholique (au moins la base) sans pour autant lui laver de cerveau, juste pour lui donner une culture qui fait aussi partie de notre patrimoine. 

Si j'ai l'impression que j'ai une masse colossale de choses à apprendre, je suis toujours motivée et contente de cette démarche. 

Fin septembre je dois normalement faire ma "présentation" à la communauté, ça promet un moment riche en émotion ! 




lundi 9 février 2015

Sortie poussette #15 - la Ferté Vidame (28)

Je fais un peu moins d'articles concernant nos sorties poussettes parce qu'il fait froid, déjà, et ensuite parce qu'avec un bébé qui marche et qui commence à manger comme nous, on est un peu moins difficiles en matière d'installations de puériculture. On fait beaucoup plus de sorties "à l'arrache". 

Ce we cependant, comme j'en avais marre de me retrouver le dimanche à regarder Pruneau dans le blanc des yeux en disant "bon... qu'est-ce qu'on fait ? on va où ?" j'avais préparé mon coup. 

En fouillant sur le site 123randonnée j'ai trouvé un site qui avait l'air sympa. Une sortie familiale qui associait le grand air pour Brugnon et une pointe d'histoire pour nous. 

La Ferté Vidame. 

Situé à 1h de Chartres et de Dreux, la Ferté Vidame est un ancien château médiéval transformé en 1777 qui a été la propriété du Duc de Penthièvre (qui l'a honteusement "piqué" au propriétaire), de la Duchesse d'Orléans, et résidence secondaire de Louis Philippe. 

Saccagé sous la Révolution et complètement dépouillé par un propriétaire endetté et sans scrupule, il est passé de main en main devenant tour a tour propriété d'une société forestière bretonne, d'André Citroën qui y a installé son centre d'essai jusqu'en 1945, d'une association de réinsertion de femme prisonnières de droit commun avant de revenir au département de l'Eure & Loir et d'être classé Monument Historique. 

source
Le site est bien indiqué, le château très facilement trouvable. Il y a assez de places de parking dans le village (du moins à cette saison). 

Le lieu est facilement accessible en poussettes, encore que c'est un vaste parc d'herbe, il faut donc une poussette polyvalente au minimum, la Scoot n'a en tous cas pratiquement pas souffert du terrain accidenté. 

Les ruines du château trônent au milieu du parc et donnent un sentiment assez étrange. On est à la fois charmé par la demeure et on a le ventre serré de la voir dans cette état. On voit parfaitement où étaient les cheminées, les escaliers, les lustres... on imagine la symétrie parfaite, les moulures, les poutres, les jardins fleuris... Là on a surtout l'impression que le château a été victime d'un bombardement... 



L'ensemble du parc donne un sentiment de calme et de verdure. Au printemps ça doit être fabuleux. Et le parc est tellement immense, avec sa forêt tout autour, que c'est une source inépuisable de balades. 

Il y a quelques bancs où l'on peut se poser pour donner le goûter. 

Attention tout de même, si les ruines sont interdites au public, les immenses plans d'eau ne sont pas protégés, on a du (enfin, surtout Pruneau) courir un peu pour éviter le plongeon à notre Brugnon. 


Il y a un petit parc de jeux à l'entrée du château, même s'il est un peu rustique Brugnon s'est bien amusé ! 


 Le village est petit, mais on a quand même trouvé une boulangerie ouverte 7 jours sur 7 et il n'est pas très loin de Verneuil sur Avre où vous trouverez hébergement et restauration (même un Mc Do !) (oui oui)

Une belle balade à conseiller !

dimanche 8 février 2015

La Tante Marcelle

Je ne sais pas pourquoi, cette nuit, alors que je n'arrivais pas à dormir (peut être rapport à ce que mon fils ronflait quand il ne toussait pas), j'ai pensé à la Tata Marcelle. Pourtant je ne l'ai vu qu'une seule fois, il y a longtemps, et son visage est flou dans mon esprit. 

La Tata Marcelle (il faut prononcer avé l'accent, la Tata Marcelleuh) c'est la Tante de mon papa. C'est ma grande tante, donc. Elle est de la génération de mes grands parents, nés au début du siècle dernier.

La Tata Marcelle, elle possédait une ferme dans le sud de la France. Mais pas une petite ferme hein. Une grande propriété avec des vaches, des veaux, des cochons, des poules et des champs à perte de vue. 

C'était un lieu de vie, avec des ouvriers qui vivaient sur place et des saisonniers en plus pour les moissons. On prenait le petit déjeuner avant la traite à 4h du matin et un casse dalle à 10h après avoir bien travaillé.

J'imaginais tous ces hommes réunis autour de la grande table en bois massif qui sentait la cire. J'imaginais les casquettes, les rires gras, les couteaux qu'on essuie sur la cuisse du bleu de travail, la croix tracée machinalement sur le dos de la miche de pain avant de découper de grosses tranches en mettant de la farine partout. J'imaginais l'odeur de pâté et de saucisson, l'odeur de café et le vin qui tâche. Et la Marcelle avec un tablier à fleur qui s'affairait en cuisine. Mon père me parlait des lits fermés et de la cloison qui donnait sur l'étable qu'on soulevait en hiver "parce que les vaches, ça tient chaud".  

Une maîtresse femme la Tata Marcelle. Une femme qui vivait simplement, avec pragmatisme et humilité comme tous les gens qui travaillent la terre, avec force et caractère pour faire tourner sa maison. Elle était veuve, je ne sais même pas le nom de son mari ni depuis quand il est mort.

En arrivant à la ferme, nous avons croisé le cousin, le fils de la Marcelle, je ne me souviens même pas de son nom. Il conduisait un tracteur, il m'avait beaucoup impressionné avec sa bouche un peu étrange. "Il s'est tiré un coup de fusil, il s'est raté." Une sombre histoire de femme.  

En entrant dans la maison, je me suis figée sur le seuil. Le temps s'était bien arrêté ici, comme je m'y attendais, mais pas à l'époque que j'imaginais. Le mobilier rustique avait fait place au formica. Pas de feu dans l'âtre. Pas de grande table en bois. Pas d'odeur de cire. Seule une vieille TSF avait échappé au carnage.

Les meubles, trop fragiles pour les murs en pierre, donnent l'impression d'être écrasés par la vaste demeure. C'est pour ça qu'elle est un peu courbé la Tata Marcelle. Pas à cause de l'âge, mais à cause du poids de sa maison qui pèse sur ses épaules. 

La Maîtresse femme est devenue une vieille dame.. Elle se comporte comme doit dans ma tête se comporter une grand-mère. Elle me sert un 4 quart Brossard et un verre de Sirop de Menthe. "Pourquoi elle mangeuh pas la petiteuh ?. Reprend une pareuh de cakeuh !". Pourtant j'avais envie de partir. Tout était trop vide, trop écrasé, trop silencieux.

S'il y avait encore une vieille horloge, son tic tac couvrirait le silence gênant qui sied aux gens qui se connaissent peu et n'ont pas grand chose à se raconter.

Loin des rires gras et des voix qui remplissent la pièce, maintenant on vit doucement, silencieusement, comme pour ne pas déranger les souvenirs. 

Plus de vaches, de veau, de cochons. Plus d'ouvriers et de saisonniers.

Que le vide et le silence. 

Ici on est loin de tout. On est isolé de tout.

Et le temps s'est arrêté. 

La Tata Marcelle est partie l'année dernière. Comme elle a vécu, simplement, sans chichi, avec humilité. Comme un point final à la vie de la ferme. Comme la dernière page d'un livre qu'on ferme. Seuls restent les souvenirs de ses enfants, de ses neveux et nièces, de mon père et de mes tantes qui racontent leurs vacances à la ferme.

Je n'ai eu à mon actif que cette visite de courtoisie.

Je n'y retournerais sans doute jamais, je ne sais même pas exactement où elle se trouve.

Mais je n'en ai pas besoin.

Dans mon imagination fertile j'ai emmagasiné des tonnes de souvenirs. Ceux de mon père et certains que je me suis inventés, aussi.

Je garde l'image de la ferme pleine de vie.

Et de la Tata Marcelle en maîtresse femme.

(bon, ça c'est pas la tata Marcelle, c'est ma Mamé, mais on va dire que c'est pareil)

mercredi 4 février 2015

Le drame du aké

Brugnon il est comme moi, il prend son temps (sauf pour la bouffe, la bouffe, c'est sacré). Il ne fait toujours pas ses nuits à 19 mois, il s'est tenu assis à 8 mois, il a marché à 16 mois, et il n'a pas été pressé de parler. 

Son premier mot a été "maman" (grosse fierté) et depuis il a réussis à assimiler pas mal de mots de vocabulaire. 

J'ai toujours fait attention à lui parler "normalement". Lorsqu'il dit "vouvoum" pour camion, voiture, train, tracteur... (tout ce qui roule en fait), je le reprends systématiquement "oui, vroum vroum, la voiture, une VOI-TURE mon chéri". 

Il a ses prononciations à lui, "konkon" pour Tonton, "Ké" pour les clés, "Yaya" pour chat ou écharpe, "ako" pour "gâteau ou "bateau", "Iliz" pour bébé (oui, tous les bébés s'appellent Elise, nouvelle décision Brugnonesque), "apouh" pour couche, "Titi" pour "tétine", "Ta" pour le pain, "akon" pour ballon, avion, papillon... 

Jusque là j'arrivais à peu près à le déchiffrer. 

Sauf que depuis quelques jours, j'ai l'impression qu'il régresse. Ou du moins, qu'il ne veut plus faire d'effort. Il désigne absolument tout par "aké". Biberon, banane, eau, bain, livre, tout se prononce pareil. 

Je veux bien faire des efforts, mais ça devient très compliqué, voire conflictuel. J'ai l'impression d'être la mère d'un ado. Il s'énerve, il répète, il chouine. Dans son "aké" j'entends "nan mais tu comprends rien, t'es vraiment trop nulle, je vais quitter la maison ! j'ai demandé aké bordel !"

J'ai acheté un grand imagier. Un truc bien diversifié. Pas un truc de bébé avec une image par page NAAAAAAAAN un imagier de 132 pages s'te'plé. Avec des trucs qu'il n'a jamais vu même (genre un fer à repasser wouhou la folaïe) . Et bah j'ai entendu environ  528 (ça fait bien 528 ? 132x4 ? de tête hein !) "aké". Même en lui disant "c'est pas "aké" c'est quoi ça ? c'est un ballon ! tu sais dire "ballon" ! DIS BALLON !" rien à faire. Plutôt mourir que de répéter "ballon" maman. 

Je sais que je ne dois pas m'inquiéter. Même si je lis partout qu'entre 18 et 24 mois il devrait commencer à faire des phrases de deux mots. Je sais qu'il est loin d'être bête, qu'il comprend plus de choses que je ne le voudrais. Il sait être super malin quand il s'agit d'accéder au paquet de Pringles ou d'aller écraser un chat sous 14 kilos d'amour. C'est le roi de la bêtise. 

Mais BORDEL, j'ai l'impression de vivre chez les Schtroumpf. 

Mon royaume pour un dictionnaire. 

Akément Vôtres.


aké ! 

lundi 2 février 2015

Grandes Tailles soyez bannies.

Je n'ai pas vraiment retrouvé mon corps d'avant grossesse, même si je ne suis qu'à 7 kilos de mon poids d'octobre 2012, à 2 semaines de grossesse. Pourtant depuis ma sortie de maternité je suis passée dans le rayon fatidique. Le rayon caché, le rayon banni. Le rayon des grosses. 

Les grandes tailles. 


(musique de film d'horreur) 

(aaaaah)


Et si mon corps en lui même ne me déplait pas. S'il ne déplait pas à mon homme, si je ne me sens pas motivée pour faire un régime parce que je n'en ressens pas le besoin, la société commence à me faire plier. 

La société. 

Les autres. 


Parce que si je fais du shopping avec une amie, elle fait 10 magasins quand moi je n'en fait qu'un (H&M, je t'aime). 

Parce que quand je cherche une robe rockabilly ou années 40, soit je prends des cours de couture express, soit j'abandonne. 

Parce que je me suis fait avoir des tas de fois en achetant sur internet ou sans essayer en magasin (vas-y avec un gamin toi) et que je me retrouve avec une pile de vêtement à la maison. Ils font tous la même taille mais ils ne me vont pas. Les hanches, la taille, les fesses, les cuisses... ya toujours un truc qui fait barrage. 

Et je ne te parle même pas des soutiens gorge (vive Domyos). 

Les rayons grande taille sont comme les fruits et légumes qu'on voit à la télé. 

Moches. 


A croire que quand on est ronde (ronde, pas grosse) bah on s'habille forcément comme un sac. 

Mais moi ça me saoule de mettre des pantalons informes et des robes de grossesse. 

ça me saoule de passer des heures à chercher la robe qui fasse du 50 en haut et du 46 en bas. 

ça me saoule d'être exclue. 

Je suis chômeuse, je suis maman, et je suis ronde. 

Trio gagnant. 

Du coup j'envisage de faire un régime. Mais tout mon être se bat contre cette idée. Parce que ça m'énerve de devoir maigrir pour être acceptée. ça m'énerve parce que je ne me sens pas si grosse que ça. Même si mon IMC dit que je suis en obésité modérée. 

ça m'énerve de maigrir pour les autres. 


Et je ne suis pas sûre d'y arriver. 

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