lundi 30 juin 2014

La fille qui avait choisi le naturel

Je me sens toujours différente des personnes qui m'entourent. J'ai conscience de renvoyer une image un peu "négligée". On dit souvent que je pourrais faire plus d'efforts pour mon apparence, pour mon poids. 

Oui, mais non. 


Les filles autour de moi retouchent régulièrement leur maquillage, se recoiffent avant de sortir, portent des talons de 15cm (ça fait mal aux pieds, certes, mais c'est joli !). Les filles autour de moi sont gourmandes, elles mangent de gâteaux, puis elles passent 1/4 d'heure à calculer le nombre de calories ingurgitées et la quantité de sport qu'elles vont devoir fournir pour compenser. 

Les filles autour de moi sont glamour, féminines, elles plaisent, et je sais que c'est l'image que ma mère aimerait avoir de moi. 

Mais je trouve ça tellement triste !

Je me sens tellement libre à côté d'elles ! 

Je n'aime pas me maquiller. Je n'arrive pas à penser à autre chose, ça me gratte, ça me gêne, le mascara me pique les yeux, j'ai l'impression d'être un clown, je suis mal à l'aise et je fini par tout retirer.. Je sais que certaines filles se sentent plus en confiance quand elles sont maquillées. Moi c'est exactement l'inverse. 

Les talons, même chose. A force d'avoir peur de me casser la figure, d'avoir mal aux pieds ou de devoir regarder où je marche, j'en fini par oublier qui je suis et ce que je viens faire là. 

Je ne supporte pas d'être en collants, les mettre c'est pour moi une vraie torture, et devoir faire attention toute la journée à comment je croise mes jambes et à ne pas les filer c'est une horreur.  
 

J'ai choisi l'être, plutôt que le paraître. 


Je suis en surpoids, mais je ne fait rien pour perdre. Je me laisse vivre. Tout simplement parce que j'ai fait des régimes toute ma vie en ayant l'impression d'être énorme, et finalement quand je regarde aujourd'hui les photos de cette époque, je me trouve belle. 

Aujourd'hui je me sens plutôt bien dans ma peau. J'assume plutôt bien mes rondeurs, même si je désespère de trouver des vêtements et des sous-vêtements à ma taille sans qu'ils ressemblent à de gros sacs pour mamies.

J'ai envie de m'amuser, de vivre, de sentir toutes les émotions que la vie peut me procurer. 

Je n'ai pas envie de m'encombrer l'esprit de contraintes futiles dont je peux me passer. 

J'aime prendre soin de moi. J'aime faire des masques, des massages, des soins... Je n'aime pas avoir des cheveux blancs et j'ai d'ailleurs décidé de tenter le henné (je t'en reparlerai plus tard). Mais uniquement des choses qui me font du bien. Pas de contrainte. Pas d'obligation. 

Du naturel, et rien d'autre.


vendredi 27 juin 2014

Je suis une mère poule, et alors ?

On parle souvent de toutes ces réflexions insupportables qu'on se prend quand on est maman - souvent par des nullipares évidemment - sur la façon d'élever nos enfants. Les regards en biais quand ils se mettent à hurler dans les magasins. Les petites vieilles qui commencent leurs phrases par "de mon temps"...

Je suis une maman poule, je le sais, je l'assume. 

Je suis une maman chiante, même, on peut le dire. 


Je supervise tout ce que fait Pruneau et généralement je passes après pour faire comme MOI j'ai envie. Je n'ai pas mis de tour de lit, de doudou ou d'attache tétine la nuit avant les 6 mois de Brugnon tellement j'ai peur qu'il s'étouffe. J'ai toujours refusé le collier d'ambre à cause des risques d'étranglement et le youpala à cause des controverses même si ça n'a posé problème que pour une minorité. 

J'ai un long passé de poissarde, ça m'a appris à ne pas prendre de risques.

Je suis loin d'être une mère parfaite, je me plains beaucoup, je crie souvent, aussi, d'exaspération, de fatigue.  J'ai encore beaucoup à apprendre.

Alors oui, on me dit que je ne rend pas service à mon fils, que je l'ai rendu capricieux, qu'il s'est habitué aux bras.

J'avais prévu d'expliquer mes choix, mais je n'ai pas à me justifier. 


Je dirais juste que je préfère être une mère qui cajole qu'une mère sévère. Que ça ne veut pas forcément dire que je suis laxiste. 

Je dirais surtout, occupez-vous de vos gosses (si vous en avez) avant de venir me parler du miens. 

Parce que je m'occupe de lui seule 95% du temps depuis 1 an. Que ça m'a appris à anticiper, contrôler, vérifier. Alors oui, je ne sais pas déléguer, mais c'est parce que je suis habituée à tout gérer et que je ne sais pas faire autrement. Je ne vais pas m'excuser pour ça.

Parce que j'arrive à gérer un travail à temps plein à 2h de chez moi, un bébé pénible et qu'avec tout ça mon homme a toujours une chemise (pas repassée) et un caleçon propre (rho le gros cliché) (rassures-toi il se tape le ménage et la cuisine hein).

Parce que mon fils connait très bien le mot "non" (même si ça ne lui plait pas), et qu'il n'entre jamais dans la salle de bain, rien que parce que je lui ai dit de ne pas y aller, alors que pourtant, il irait bien patauger dans la litière des chats.
Du coup il reste devant, pour regarder la machine à laver tourner...

Parce que mon fils me regarde jusqu'à ce que j'ai dit "merci maman" avant de prendre le gâteau que je lui tends (le début de la politesse, donc) (même si ça vient de moi).

Parce que mon fils est ce que j'ai de plus précieux au monde et que je ne m'excuserai jamais d'avoir peur pour lui.

Je préfère vérifier qu'il va bien toutes les 3 secondes que l'oublier dans la voiture.

Mon fils est impatient, colérique et il a une fâcheuse tendance à mordre et à griffer. 

Si tu veux soutenir que c'est ma faute, que je l'ai mal élevé, que je suis une mauvaise mère, vas-y, je t'en prie, lâches toi. 

Moi je pense qu'il n'a que 12 mois et largement le temps de s'améliorer.

Un jour, peut-être, tu feras mieux que moi et tu viendras exhiber ton enfant parfait à la mère exécrable que je suis. 

En attendant, comme dirait l'autre "si ceux qui disent du mal de moi savaient réellement ce que je pense d'eux... ils en diraient beaucoup plus". 

Bisous. 

source pinterest

jeudi 26 juin 2014

La Prune a testé pour toi : La Cold Cream Gifrer



Comme je t'en parle régulièrement, Brugnon a eu une peau toute pourrie fragile depuis sa naissance. Eczéma, croutes de lait, rougeurs... il nous a tout fait ! Même si ça s'est amélioré depuis ses 6 mois, je suis attentive à respecter sa peau et toujours à la recherche de produits miracles. 

Du coup, j'étais ravie que Gifrer me propose de tester sa cold cream ! 

Gifrer, si tu ne connais pas, c'est une marque française (cocorico) centenaire qui fabrique plein de produits pour la famille, et c'est à eux qu'on doit notamment l'invention de l'unidose (pour le serum phy par exemple) avoue quand même que ça en jette ! 

C'est quoi une cold cream ? 

Une cold cream, c'est une crème (comme son nom l'indique), qui permet d'hydrater et de protéger la peau des attaques comme le froid (comme son nom l'indique bis), le vent, la chaleur... 

Par définition elle est donc extrêmement grasse.

La cold cream Gifrer est fabriquée à base de produits naturels, sans parfum ni paraben.

La crème Gifrer, j'en pense quoi ? 


J'aime beaucoup le packaging car l'embout est petit. La cold cream étant super grasse, il ne faut pas en mettre beaucoup, et un petit tube permet de doser plus précisément la dose qu'on veut utiliser. 

Comme toutes les crèmes "sans parfum" elle a une odeur assez particulière, mais plutôt agréable comparée à d'autres que j'ai pu utiliser. 

Enfin, elle remplit son rôle à la perfection. J'ai trouvé que la peau de Brugnon était plus douce et les rougeurs qu'il trainait à nouveau depuis quelques jours ont disparues... 

A recommander, donc ! 




Merci Gifrer ! 

La Prune



Baby Look #35

Aujourd'hui Brugnon te présente une chemise à carreaux offerte par sa marraine en taille 18 mois qui commence à être juste et un Jean Zippy taille 2 ans offert par sa grand-mère.
Petits petons à l'air qu'on a envie de croquer fabriqués par moi-même. 




mardi 24 juin 2014

#Projet52 - Semaine 26 - Musique


MUSIQUE


J'ai fouillé dans la chambre de Brugnon pour trouver l'étui, qui ressemble à une petite valise, qui passe presque inaperçu.

J'ai passé les doigts sur le nom de la prestigieuse marque.

J'ai repensé au jour où nous étions allés l'acheter en famille, en grande pompe. J'en avais essayé plusieurs dans le sous-sol du magasin parisien et, comme la baguette d'Harry Potter, c'est elle qui m'avait choisie. Plus lourde que ma clarinette d'étude (parce qu'elle était en ébène et non en résine), avec un son plus rond, plus pur... 

J'ai fait glisser les fermetures. Elle était là, brillante, bien posée sur son velours, telle que je l'ai laissée il y a 4 ans. 

L'odeur de la graisse à liège m'a sauté à la gorge et, avec elle, des tonnes de souvenirs. 

Bec, anche, barillet, corps haut, corps bas, pavillon...

J'ai eu envie de la monter, là, tout de suite. De retrouver les gestes tant répétés, de la sentir vibrer à nouveau, de voir si j'étais encore capable de placer mes lèvres, de retrouver les notes. 

ça m'a manqué, ça me manque. 

Souvent je repense aux bonnes années dans ce groupe de musique, à nos sorties, nos concerts, nos défilés. Les sorties de Noël et les cérémonies du 11 novembre, dans une ambiance glaciale, quand on soufflait dans nos mains et qu'on ouvrait nos manteaux pour placer nos instruments contre nous pour que le bois ne craque pas. Ceux de l'été, sous un soleil de plomb, quand on s'écorchait les lèvres sur le bois de l'anche. 

Je repense à ces années de bonheur, aux joies, aux prix remportés et à la suite aussi, aux raisons qui nous ont poussées à partir. 

Peut être qu'un jour, quand Brugnon sera plus grand, quand on aura un peu plus de temps, je remonterais ma clarinette et que je rejouerais quelques morceaux, pour le plaisir. 

En attendant j'ai refermé la boite, et je l'ai rangée soigneusement dans la chambre de Brugnon. 

Pour l'instant... 



La semaine prochaine, le thème sera : "rue"


La Prune



lundi 23 juin 2014

Parce que des fois, être maman, c'est difficile.

On se dit qu'on ne sera pas comme ces parents qui "élèvent mal" leurs enfants. On se dit que le notre il fera ses nuits à 3 mois, qu'il ne fera jamais de caprice dans les magasins et qu'on le matera, quand même, c'est pas un mioche qui chie dans une couche qui va faire la loi. 

Et puis un gamin ça fait ses dents. Plus ou moins tôt. Plus ou moins douloureusement. Plus ou moins rapprochées (on est à 9 et 10 pour Brugnon, la 11ème en préparation). 

Et qui dit dents, dit nuit cauchemardesque. Et jour aussi. Et puis il y a les maladies infantiles. Ces périodes fantastiques où ton gamin fait une rhino (à cause des dents) qui se transforme en otite et qui est couplée d'une roséole. 

Et d'un coup, tu sais pas pourquoi, ton gamin - capable de dormir jusqu'à 7h30 (wouhou folaï) - se met à se réveiller à 6h. Puis 5h. Puis 5h30. Alors tu te dis que ça va passer. Tu essaie de le nourrir plus le soir, de le coucher plus tard, de moins le couvrir, de plus le couvrir, de chanter des incantations Voodoo, de prier des dieux mayas, de faire brûler de l'encens...

Et puis ça dure comme ça trois semaines. 

Et puis un matin c'est la fête au village. 3h48 et ton gamin chante du Céline Dion dans son lit en déglinguant les barreaux avec le homard de la salle de bain (merci Pruneau pour l'idée de lui laisser après le bain). 

T'as vraiment cru qu'on élevait un homard dans la salle de bain ?
Et puis j'ai eu envie de faire pipi (oui, ma vie est passionnante). Et le gigot m'a entendu. Et il a pleuré. S'en est suivie une heure de jeux (il fallait bien rentabiliser son anniversaire) comme des dingues dans le salon (enfin lui surtout, maman comatait sur le canapé devant le top 30 des Cougars les plus célèbres) (merci la chaîne 23 pour les palpitantes émissions de nuit) (presque aussi bien que Chasse & Pêche). 

Et puis le gigot a eu faim. Et il s'est endormi sur son biberon. Alors je l'ai recouché. Là je me suis dit qu'il me restait 1h avant que le réveil ne sonne. 

Et puis le chat a vomi des carottes (me demande pas pourquoi). Donc j'ai du me lever pour nettoyer (non parce que sinon, on risque de marcher dedans, surtout quand on a la tête dans le c*l). Après, quand même, je me suis rendormie. Une demi heure. Avant que ce putain de réveil ne sonne.

Et comme je suis partie un poil plus tard (excuse la difficulté de chauffe hein, après une nuit pareil) et donc je me suis tapée les embouteillages. Et quand je suis arrivée à la gare on était en heures creuses et donc moins de rer. J'ai mis 3h pour aller bosser (au lieu d'aller à la plage) (c'est balot quand même). 

Alors tu vois Brugnon je t'aime. 

Je t'aime vraiment fort. 

Mais si tu pouvais DORMIR au moins, aller, jusqu'à 6h le matin, maman t'en serais vraiment TRES reconnaissante. 

Merci. 

wouhou, à 4h c'est la fête !

samedi 21 juin 2014

L'histoire de la pêche plate

C'était il y a 4 ans. Un mois d'avril exceptionnellement chaud, 6 semaines de sécheresse. Nous avions pris quelques jours de vacances et nous étions partis, sans rien programmer, On The Road Again, comme à notre habitude.

On roulait, on roulait, et quand on voyait un panneau "monument historique", on suivait. La Liberté, la culture, le bonheur.

C'est comme ça qu'on s'est retrouvés au Bec Hellouin. Une abbaye splendide dans un petit village au coeur d'un vallon normand. On y accède en passant sous un gigantesque viaduc de l'A13, magique. 

L'endroit était apaisant, silencieux, magnifique. Après la visite, on a eu envie de grignoter quelque chose. Dans le village d'à côté, on a trouvé une épicerie. Le genre d'épicerie de campagne qui existait dans les années 50 et que moi j'ai connu dans mon enfance au Portugal (pas dans les années 50 hein) (déconne pas). Il y avait de tout, partout. Abondance de conserves, de fromages, de fruits, de légumes. L'endroit était minuscule mais exploité du sol au plafond. On a été accueillit par une petite mamie en tablier à fleurs tout droit sortie du passé. Elle avait le ton bourru et simple de la campagne. Elle incarnait la grand-mère que j'aurais voulu avoir. Elle a coupé un généreux morceau de fromage pour Pruneau et je ne sais plus quelle bêtise pour moi, des bonbons, sans doutes. Et puis elle a voulu nous vendre ses pêches plates "vous m'en direz des nouvelles" qu'elle a dit. 

Je ne connaissais pas cette variété. C'est une pêche, mais plate, un peu rabougrie. Un petit fruit au look ingrat mais à la peau douce, à l'odeur suave, et goût exceptionnel. Sucré, juteux, un vrai petit bonbon.

On a du dévorer un kilo de pêches sur la route, en continuant notre chemin. On mangeait, on s'extasiait, et on jetait les noyaux dans les champs.

Depuis, à chaque fois que je mange une pêche plate, je repense à ce petit moment de bonheur, où tout était parfait, où rien n'était à changer. Moi et mon homme, dans cette petite épicerie, tenue par cette vieille dame qui devait être là depuis 50 ans, du soleil et des pêches plates. 

L'autre jour, Pruneau a ramené des pêches en me faisant un clin d'oeil. Et directement je me suis dit qu'il fallait que je partage ça avec Brugnon. Il s'est régalé. Il se jetait sur les morceaux, il rigolait et battait des mains entre chaque bouchée. Et ça m'a mis les larmes aux yeux.

C'était plus qu'un bébé qui goûtait un nouveau fruit. 

C'était mon fils, à qui je faisais partager une partie des souvenirs de ses parents. 

C'était mon fils, à qui je faisais partager l'amour qui m'unit à son père. 

C'était mon fils, mangeant une pêche plate, comme un jeune couple d'amoureux, 3 ans avant sa naissance, quelque part en Normandie. 


jeudi 19 juin 2014

Le bonheur tient à peu de choses

Avant, j'adorais me faire les ongles. C'était mon SEUL délire de "fille". J'achetais pratiquement un vernis par semaine, un vrai gouffre. 

Mais ça c'était avant.

Parce que bon, déjà, après l'accouchement, on n'a pas trop le temps, c'est pas une priorité because bébé qui pleure, biberon la nuit, toussa toussa. 

Après un mois, j'ai pensé (naïvement) que je pourrais y arriver, quand même, nondebleu ! J'ai posé une couche de vernis. J'ai laissé sécher. Puis Brugnon a pleuré. J'ai niqué ma première couche. J'ai recommencé. J'ai laissé sécher. J'ai entamé la deuxième couche. Puis Brugnon a pleuré. Je te laisse deviner la suite. 

 
Vers 3 mois environ est arrivé le fameux retour de couche tu sais ? celui qui te donne un cycle épouvantable, une chute de cheveux à la Harry Roselmack et des ongles qui se cassent en 3 quand tu éternue ? En gros ton gamin fait ses nuits (enfin, à peu près), mais t'as des ongles pourris, c'est pas beau ça ?



Après tout ça, disons que je n'ai pas eu trop le temps (ni la motivation) entre la reprise du boulot, les dents qui percent, ma vie sociale (rayer la mention inutile).

Et soudain, au loin, la lumière au bout du tunnel...


Un an plus tard mon gamin était couché à 19h30, et normalement il ne se réveillerait pas avant 6h le lendemain (ou 5h comme hier matin) (chameau va) et là, je me suis demandé ce que j'allais bien pouvoir faire de tout ce temps libre disponible avant d'aller au lit (après Plus Belle la Vie) (comme les mamies de la maison de retraite d'à côté). La vaisselle ? La lessive ? Le repassage ? (ouhlala, que de palpitantes activités, on ne sait que choisir !). 

Et là, j'ai aperçu ma vieille boite à vernis, cachée sous la poussière derrière la télé. Bon, la plupart sont secs (nan, je les jetterai pas, c'est sentimental !) mais j'aperçois un Kiko, là, au fond et là... - miracle ! - un top coat Essie ! Wouhou ! 

Alors warrior, j'ai tenté le tout pour le tout. Une couche. Deux couches et même - allons-y jusqu'au bout - Top Coat.

De la folaï !



J'ai réussis à me faire les ongles quoi. J'ai eu suffisamment de temps pour moi pour me faire les ongles ! Tu n'imagines même pas la bouffée de fierté qui m'a envahie. J'ai l'impression d'être wonderwoman en pyjama. J'ai fait mes ongles et je les ai même pas bousillés avant qu'ils aient le temps de sécher. 

Happy me. 






Baby Look #34

Aujourd'hui Brugnon te présente un tshirt H&M en 24 mois avec de jolis Mickey desssus, un bermudas en taille 3 ans (!) offert par sa marraine et des petites sandales un peu grandes (taille 20-21) mais tellement jolies de chez H&M. 



Le plus beau des bébés! (si) (si si)

mercredi 18 juin 2014

#Projet 52 - Semaine 25 - Photographier



PHOTOGRAPHIER


ça fait parti des trucs pour lesquels je suis nulle. Je n'arrive jamais à saisir "l'essence", à faire de belles photos, ça m'est impossible. Je laisse ça à d'autres qui le font très bien et je me contente de dire à mon fils "souris !" pour pouvoir avoir une photo à mettre sur un mug pour la prochaine fête des pères. 

Du coup cette semaine, je m'étais dit que je ferais un simple selfie. Au bureau il y a des miroirs PARTOUT, le genre de truc qui t'agresse si tu as un tant soit peu de cellulite et que t'es OBLIGEE de te voir toute la journée. 

Du coup, en partant le soir, j'ai décidé de prendre un selfie dans l'ascenseur. Et ça donne ça. Moi dans ma perfection, reproduite à l'infinie. Le bonheur pour l'humanité. 

(et sinon, les chevilles, ça va). 

(la semaine prochaine, le thème est "musique")

(bon anniversaire Guimauve ! T'es plus vieille que moi pendant 15 jours poulette !)


La Prune

mardi 17 juin 2014

La Guimauve et le p'tit Ourson

Guimauve, je l'ai rencontrée il y a 11 ou 12 ans, un peu par hasard. Seule tête à peu près connue lors de ma rentrée en 1ère, on s'est installées côte à côte en classe et on ne s'est jamais quittées. Toujours fourrées ensembles. Les deux bigleuses qui se mettaient au dernier rang dans la classe d'économie de Monsieur Dufour et qui devaient demander devant parce qu'elles n'arrivaient pas à lire le tableau.

Nous étions très différentes. La petite et la grande. Mon père, qui venait me chercher le samedi matin au lycée, nous appelait Laurel & Hardy. La catholique et la musulmane.

Mais nous avions de nombreux points communs et cette alchimie inexplicable qui lie certaines personnes entre elles et qui font qu'avec d'autres, ça ne marche pas.
 
Nous avons vécu plein de choses. Comme lorsque nous avons passé notre premier oral pour le bac, et que le 4ème larron du groupe - qui nous avait imposé un sujet - a finalement décidé de déguerpir devant la salle d'examen. (mais maintenant on est incollables sur les V1 et les V2 de la seconde guerre mondiale) (et on a eu 14 à l'examen).

Une fois le bac en poche (avec une mention très bien pour elle) nous aurions pu nous perdre de vue. Ce fut d'ailleurs un peu le cas les deux premières années. J'étais en pensionnat, elle était dans une grande école de journalisme, nous avions peu de temps l'une pour l'autre. Mais nous ne nous sommes jamais vraiment quittées.

Et puis j'ai commencé à travailler et je me suis installée. Le samedi soir, elle venait à la maison, on allait chercher Mc Do au bout de la rue et on revenait pour manger devant 50 minutes inside.

Quand j'ai déménagé en Normandie, ça n'était plus aussi facile. C'est avec elle que j'ai fêté mon permis avec un voyage au bord de la mer au cours duquel nous avons massacré Whitney Houston (la pauvre). 

Un jour elle m'a dit qu'elle avait trouvé l'homme de sa vie et ils se sont mariés. Nos hommes se sont acceptés mutuellement, parce qu'ils n'avaient pas trop le choix, il faut dire.

Quand j'ai eu Brugnon, nos chemins auraient encore pu se séparer. J'étais maman et elle non. Nos vies étaient à nouveau différentes. 

A ma plus grande joie, elle est tombée enceinte pile quand j'ai mis Brugnon au monde. Elle a coutume de dire que je lui ai ouvert la voie, que j'ai affronté des épreuves pour qu'elle puisse les vivre plus sereinement après moi. J'ai été son cobaye. (vois la perversité du personnage tout de même, hein).

Samedi, nous avons fait notre première sortie entre filles avec nos enfants. Deux poussettes dans une même voiture (merci Simone). Des bébés qui s'endorment en même temps. Qui crient en même temps, aussi. Et c'était super. Super de partager ça, ensembles, comme nous avons tout partagé ces 10 dernières années. 

Nos garçons ont 9 mois d'écart et ils sont partis pour être les nouveaux Laurel & Hardi.

Brugnon est un géant et l'Ourson est dans la courbe normale. Brugnon est aussi blond que l'Ourson est brun. Aussi différents que leur mère. Aussi proches, aussi, je l'espère. J'espère qu'ils grandiront toujours ensembles.

J'espère qu'ils partageront leur culture comme nous le faisons et que ça les enrichira autant que ça nous a enrichi toutes ces années. Que Brugnon assistera aux fêtes musulmanes avec autant de joie que j'ai participé au mariage de sa "tata" et que p'tit Ourson viendra avec plaisir aux fêtes catholiques comme sa mère le fit au baptême de mon fils.

J'espère qu'ils auront notre ouverture d'esprit, qu'ils accepteront l'autre tel qu'il est et qu'ils en ressortiront grandi.

A défaut d'avoir des cousins de son âge dans la famille, il aura un cousin de coeur, et c'est même mieux comme ça. J'espère qu'il lui apportera autant que Guimauve m'a apporté ces 10 dernières années.

Bisous poulette.





lundi 16 juin 2014

Parce que, en fait, ça fait 1 an.

J'avais programmé un article depuis longtemps. Un article interminable qui parlait de toi, de moi, de ce jour là, de nous, de notre famille. Je sais que toutes les mamans blogueuses écrivent la même choses

Les mamans en général, elles se ressemblent toutes. Elles parlent toutes de la même chose. De douleur abominable, de bonheur extraordinaire, d'épisiotomie, de couches et de vomi, de température qui grimpe et de dents qui percent, de mensurations et de nuits pourries.

Les mères en fait c'est facile, ça se plaint tout le temps, et ça dit toujours que c'est super heureux. Incompréhensible.

Alors là, j'ai voulu pas faire comme toutes les mamans. Je me suis dit que j'allais faire un article pas niais, pas niouniouteux, un article de femme, bordel

Et puis, ce soir, comme tous les soirs, avant d'aller me coucher, je suis allée te regarder dormir, vérifier que tout allait bien, que tu respirais bien (on sait jamais) et te faire un petit bisou imperceptible pour ne surtout pas te réveiller. Je t'ai regardé, si grand dans ton petit lit, si parfait. 

J'ai repensé à l'année dernière, où j'étais à cette heure là, ce que je ressentais, ce mélange d'excitation et d’appréhension. Les larmes sont montées toutes seules et j'ai niouniouté comme une maman d'une banalité affligeante que je suis. Voilà.

Je n'ai rien oublié.


Je me souviens de l'atmosphère qui régnait. Des personnes pendues à leur téléphone ou à leur Facebook (ou les deux) dans l'attente interminable de ta naissance.

Je me souviens de la sage femme, Emilie, si tendre, si douce, si patiente. De moi qui me suis plaint pendant 7h. Moi qui ai beuglé comme un cochon qu'on égorge pendant 45 minutes au point de ne plus avoir de voix le lendemain. 

Je me souviens du coup de fil à Pruneau, de son émotion, de ses mots confus qu'il n'arrivait pas à remettre dans l'ordre.

Je repense à toutes tes premières fois, toutes ces découvertes, à tout mon apprentissage de maman quand toi, tu apprenais la vie. 

Je vois le petit garçon que tu es aujourd'hui, ton sale caractère compensé par tant de sourires et tant de calins que mon coeur fond en permanence. 

Et surtout, surtout, je vois tout ce qui nous attend. Tout ce que nous allons accomplir ensemble, en famille. Tout ce que j'ai envie de te montrer, tout ce que je veux te faire découvrir, tout ce que je me suis promise de t'apprendre, toutes les valeurs essentielles que je veux te transmettre. Et le bonheur simplement de te regarder vivre.

Finalement, je suis banalement comme toutes les mamans blogueuses. Je me plains tout le temps et je m'extasie sur la chance que j'ai.

Chaque jour est un miracle.

La nature est tellement bien faite. 

Les mots me manquent, mon fils. 

Tu es le moteur qui me fait me lever le matin. Tu es la crème dans mon café. Ton sourire efface tous mes tracas.

Je mène ma vie en soutenant qu'il vaut mieux avoir des remords - de ce qu'on a fait - que des regrets - de ce qu'on aurait pu faire. Avec toi, je sais que je n'aurais ni l'un, ni l'autre. 

Même si je suis toujours plus fatiguée à la fin du we qu'au début. 

Même si je n'ai pratiquement pas fait de nuit complète pendant un an. 

Tu es le trésor de ma vie. 

Tu es ce qui fait de nous une famille. 

Personne, PERSONNE, (pas même ta future femme ou ton futur mari) (notes-le bien) ne pourra t'aimer comme je t'aime. 

Joyeux anniversaire mon fils. 



vendredi 13 juin 2014

La fille qui n'avait pas allaité, mais...

Je te vois venir "et ça y est, encore un énième article contre l'allaitement". Point du tout ne t'inquiète pas, point de ceci dans mon logis.

J'ai tenté l'allaitement et je n'ai tenu que 24h, souviens toi, j'en parle ici.

J'ai donné le biberon et Brugnon se porte comme un charme.

Je trouve l'allaitement très beau, très fort, très sain, mais ça n'était pas pour moi, voilà tout.

Parfois j'ai regretté. Quand je devais emmener ma maison avec moi, préparer toutes les doses de lait ou courir la campagne pour trouver une boite de la bonne marque. Quand le biberon était trop froid et que je n'avais rien pour le réchauffer. Quand on m'a accusé d'empoisonner mon fils avec du lait maternisé (fuck).

Parfois j'ai aimé aussi. Quand j'ai pu laisser Brugnon à mes parents pour aller au resto quand il avait 15 jours. Quand il a commencé à faire ses nuits à 3 mois. Quand je bouffe une salade de chou au japonais (le chou est mon ami) ou que je picole à n'en plus finir (nan je déconne Moune, je déconne). 

Ce matin, comme depuis quelques jours, Brugnon s'est agrippé très fort à mon tshirt pour que je ne le lâche surtout pas à son réveil. Il a pris le biberon - son seul biberon de la journée - accroché à moi, les yeux dans les yeux.

Plongé dans son regard, sentant sa main qui me serrait si fort, 1 an presque jour pour jour après son premier biberon, j'ai senti les larmes monter toutes seules. 

Je n'ai pas allaité, certes. 

Mais je n'ai pas l'impression que ma relation avec mon fils soit moins forte. 

Mon fils et moi avons une relation fusionnelle. 

Même s'il est avec une autre toute la journée. Même si je râle tout le temps souvent. Même si j'ai perdu un brin de ma liberté.

Mon fils c'est mon cœur, c'est mes tripes. 

Mon fils c'est ma vie. 

Et quand on se retrouve les yeux dans les yeux, plus rien n'existe que lui et moi. 





jeudi 12 juin 2014

Baby Look #33


Aujourd'hui il fait beau, il fait chaud, alors Brugnon porte un petit combishort trop craquichou offert par ma voisine de marque inconnue en 81 cm.
Elle représente un tshirt avec une voiture accroché à un petit short effet denim. 
Chaussons en cuir souple trouvés sur Lilinappy, chaussettes Sophie la Girafe. 




avec les petons à l'air, ça marche aussi !

le détail style tatouage, j'adore :-)

mercredi 11 juin 2014

Quel amour que cet amour là...

Tu le sais je suis une très grande fan du plus vieux groupe Français toujours en activité (et le meilleur aussi) : 

 

Tri Yann

Tri Yann on aime ou on n'aime pas, on comprend ou on ne comprend pas, ça n'est pas important je dirais.

Il y a quelques années, j'ai commencé à fréquenter (feu) le forum officiel du groupe (remplacé aujourd'hui par un groupe Facebook, n'hésites pas viens nous rejoindre !). Avec ma capacité à dialoguer virtuellement plus vite que mon ombre, j'ai vite noué des liens avec certains Triyannautes, comme on s'appelle entre nous (avec 1 ou 2 "n", le débat n'est pas clos).

En 2008, j'ai fait la connaissance de deux jeunes femmes, l'une vivant dans le Nord, l'autre en Belgique. Comme nous ne pouvions parler que de Tri Yann sur le forum, nous avons décidé d'échanger nos Facebook pour parler plus librement de tout et de rien.

En 2009, lors d'un concert à Lens regroupant de nombreux Triyannautes, j'ai pu rencontrer ma copine Belge "en vrai" pour la première fois. Nous nous sommes jetées dans les bras l'une de l'autre. Comme si on s'était toujours connues. C'était magique... Et ça l'est toujours resté. Nous nous voyions peu, mais quand nous nous retrouvions, c'était comme si nous n'avions jamais été séparées..

En 2011, Pruneau et moi lui avons annoncé, dans les rues de Nantes, que si un jour nous avions un enfant, nous voudrions qu'elle en soit la marraine. 

En 2012, c'est à son anniversaire que j'ai séché les larmes d'une énième fausse joie de fin de mois. 

Il y a 2 mois, elle est devenue officiellement la marraine de cet enfant tant attendu. Comme nous l'avions prévu 3 ans auparavant. Parce que c'était une évidence. 

La semaine dernière, nous avons fait notre premier concert ensemble depuis près de 3 ans. Je lui avait fait la surprise, avec l'aide d'autres triyannautes, jusqu'au bout elle ne se doutait pas que j'avalerais 400 kilomètres pour partager ce moment avec elle. 

Comme à chaque fois que nous nous retrouvons (dans les larmes, le plus souvent) nous nous émerveillons de ce que Tri Yann a fait pour nous. Les frontières, les distances n'existent plus grâce à eux. 

Aujourd'hui, elle est un des piliers de ma vie.

Et elle n'est pas la seule. 

99% de mes amis proches sont des Triyannautes. Quels que soient l'âge, la provenance, la classe sociale de tous ces gens. Nous avons un point commun. Et de multiples différences. Ça rend notre groupe soudé et riche. Nous assistons aux mariages, aux naissances, aux anniversaires. Certains passent même leurs vacances ensemble.

La Bretagne n'a pas de papiers. Elle n'existe que si, à chaque génération, des hommes se reconnaissent bretons. 

L'amitié est comme la Bretagne.

Elle n'a pas besoin de grand chose pour exister.

Juste d'un petit coup de pouce et d'un peu de magie...


#Projet52 - Semaine 24 - Nature


NATURE


J'adore les orages, j'en ai déjà parlé. Et mise à part une légère inquiétude pour Simone et son toit panoramique, j'ai été bien gâtée ce we. 

Un ciel bas, lourd, gris, chargé d'électricité, l'occasion même de prendre une petite vidéo. Depuis 2 ans que je vis au Prunier, j'ai toujours dit que le cadre était idéal pour assister à un bel orage sur les collines, et depuis 2 ans j'attendais cette occasion qui s'est enfin présentée. J'ai passée des heures à la fenêtre à me repaître de ce spectacle. 

La Nature est plus forte que nous et elle nous le prouve régulièrement, histoire de nous forcer à plus d'humilité... 



La Prune

mardi 10 juin 2014

#Projet52 - Semaine 23 - Souvenirs d'enfance



SOUVENIRS D'ENFANCE


Je suis un peu en retard pour cause de bébé malade, mais voilà mon Projet52 de la semaine dernière ! Ce we la grosse chaleur est revenue. Je me suis réfugiée chez mes parents qui gardaient Brugnon pendant une escapade dans les Ardennes. Il faisait beau, il faisait chaud, et j'avais deux parents pour s'occuper de Brugnon. L'occasion pour moi de me replonger dans mes réflexes de petite fille. 

Glace vanille et noix de pécan. 

Le Bonheur. 




La Prune

vendredi 6 juin 2014

Il y a 70 ans

6 juin 1944. 6h du matin. 

Il y a 70 ans.

Mon papa avait 2 ans. Ma mamé devait sans doute être en train de préparer le petit déjeuner - c'était une lève tôt - elle a du remettre du charbon dans le poêle et mis à chauffer un mauvais café déniché au marché noir. Elle a du regarder dehors en essuyant ses mains à son tablier en se demandant ce qu'elle allait pouvoir trouver à l'épicerie avec ses tickets d'alimentation. Peut être que mon papé était déjà parti à la mine. Après avoir avalé son café au lait, tranquille, elle a du réveiller ses enfants et préparer la plus grande pour aller à l'école. Peut être qu'elle s'est attardée sur le seuil de la maison en savourant les rayons du soleil et en écoutant le chant des cigales.

Peut-être qu'ils avaient écouté Radio Londres sur l'antique TSF. Peut-être qu'elle savait. Peut-être qu'un petit espoir avait germé dans son coeur comme dans celui de la France Entière.

Un espoir de paix.
 
Loin, bien loin de ce petit village du Gard où la vie suivait son cours malgré la Guerre, après une nuit de parachutages, des centaines, des milliers de jeunes hommes - pour la plupart à peine sortis de l'adolescence - se faisaient tuer, massacrer sur les plages Normandes. 

Pour Nous.

Pour la France.

On ne peut pas vivre en Normandie sans être happé par cette bataille terrible par laquelle la victoire et la libération sont arrivées. 

Ste Mère Eglise, Carentan, Ouistreham, Arromanche, Caen, Rouen, Evreux, Bayeux, Cherbourg, St Lo...

Dans la plupart des villes de ma région, on devine, à travers les reconstructions hâtives d'après-guerre, les dégâts incroyables des bombardements et des combats.

Et puis il y a les lieux de mémoire, les lieux importants. Le mémorial de Caen. Le Pegasus Bridge. Le cimetière militaire de Colleville-sur-mer (Omaha Beach) qui regroupe à lui seul 9 387 militaires.

Ces croix, si belles, si blanches, qui s'alignent, par centaines, par milliers, dans ce lieu si paisible, en haut de cette falaise et cette vue sur la mer, sur cette plage où ils ont pour la plupart péri... comment imaginer ?

Je me souviens d'avoir marché, avec ma meilleure amie,  lentement, à travers les allées en énumérant les noms, les âges, comme pour les faire revivre, un à un.

Et tous ces soldats inconnus. Des dizaines, des centaines.. Je n'ai pas arrêté de me demander "mais dans quel état les a-t-on trouver pour qu'on soit incapable de savoir qui ils étaient ?". Et toutes ces familles de "portés disparus" qui n'ont jamais su, qui ne savent toujours pas.

Source

Tout ça pour dire qu'on ne peut évoluer dans le monde moderne sans penser au passé. Sans imaginer ce qu'aurait été notre vie si 200 000 hommes n'avaient pas péris, disparus ou été blessés pour nous libérer. 

On ne peut pas penser à eux sans penser à ce qu'aurait été leur vie sans cette guerre. A leur famille détruite par la nouvelle, aux enfants qu'ils auraient eu, à la vie paisible qu'ils auraient pu mener. 

On ne peut pas oublier ce qu'ils ont fait pour nous.

On se doit de respecter leur sacrifice, même 70 ans après. 

On se doit de les remercier. 

Et on se doit de remercier tous ceux qui ont survécus et qui sont encore là aujourd'hui pour en témoigner. 

Messieurs, pour ma famille, pour mon fils, pour ma patrie et pour la Normandie, 

Merci. 

jeudi 5 juin 2014

La malédiction de la poche urinaire

Brugnon est malade depuis une semaine. Poussée dentaire sûrement, nez qui coule, mal au ventre et fièvre qui ne tombe pas. 

Hier, nous sommes donc allés voir notre médecin de famille, qui n'a pas su trop quoi diagnostiquer, et qui a sorti la phrase magique : 

"Je préfère faire un examen urinaire, pour être sûr". 


J'ai sorti un juron à l'intérieur de moi-même. Parce que ma copine Maéva, elle a du en mettre à sa fille, ya peu de temps, et je sais que c'est une vraie galère.  

"C'est ça ou la prise de sang". 

Bon, bah va pour la poche urinaire, hein.

Donc la poche urinaire, comme son nom l'indique, c'est une poche en plastique avec un petit trou (puisque Brugnon est un garçon) à scotcher. Oui oui, tu as bien lu. Scotcher. Pour te dire, la dame du labo m'a dit : 


"une épilation intime à 1 an quand on n'a pas de poils, ça craint". 


Tout est dit. 

Me voilà donc hier soir à installer cet instrument de torture sur mon fils, le positionner et le scotcher en espérant que ça marche du premier coup. Brugnon crie, hurle, se débat, mais voilà, c'est mis. Après installation, je lis la notice (oui je sais) (pourtant je ne suis pas blonde) et je lis que la poche ne doit pas être laissée plus d'une demi-heure et remise dans les 2h au labo. 

ça commence bien. Non parce que là, tu vois, il est 20h, et le labo, il est fermé.

De toute manière la poche, sûrement mal mise, se vide dans la couche. Me voilà sans rien. Bon. 

Décision est prise d'aller au labo le lendemain pour voir s'ils ne peuvent pas mettre eux-même une poche urinaire à Brugnon. 

Le lendemain je suis dans le labo à 7h45. Les secrétaires appellent des noms et des noms, et je ne peux même pas signaler ma présence. Après 1/4 d'heure, je prends mon téléphone et... j'appelle le labo. Ils me proposent un rdv en fin de matinée que je refuse, j'ai un travail, j'ai déjà perdu une journée, j'aimerai bien ne perdre qu'une demi-journée cette fois ci. Ils me disent de passer, qu'ils vont essayer de me prendre. Je rentre dans le labo et une laborantine me prend tout de suite. Elle installe la poche sans douleur pour Brugnon et m'en donne une en rabe "au cas où". Puis elle me dit "s'il fait caca, il faut recommencer, le prélèvement sera perdu". 

Formidable. 

Pour info, le médecin m'a demandé de donner de l'hépar à Brugnon le soir et le matin pour favoriser son transit. 

Voilà voilà. 

Ce qui devait arriver arriva. 

Je te passe les détails. 

Le deuxième prélèvement était bien dans la poche, mais il a fini à la poubelle. 

Je pose la 3ème poche moi-même, et je prie pour que ce soit la bonne. Non parce que mon gamin il hurle à chaque fois hein... Donc bon. 

J'attends. 

J'attends. 

Toujours rien. 

Brugnon a fini par remplir sa poche (alleluia !)... à 11h55. 

Le labo ferme à 12h et jusqu'à 14h. Adieu ma journée de boulot. 

J'appelle pour savoir s'ils peuvent m'attendre 10 minutes le temps que j'arrive. 

Ils refusent.

Voilà voilà. 

J'ai fini par aller aux urgences avec ma petite poche pleine de pipi, parce que j'en avais marre d'attendre et que je voulais être sûre que mon fils allait bien. 

A priori il allait bien. 

Je le soupçonne juste d'avoir voulu rester avec moi toute la journée. 

Plus jamais de poche urinaire. PLUS JAMAIS ! 


mardi 3 juin 2014

C'est moi qui ai la plus grosse !

J'étais comme ça quand j'étais jeune. Puis j'ai grandit. 

Quand on grandit on mûrit. On accepte de perdre aux jeux de société. On accepte que Micheline ait la Barbie Sirène et pas nous. On accepte que Jacqueline ait un petit copain qu'elle bécote dans les couloirs du lycée. On accepte que Jeannine gagne trois fois notre salaire. On accepte que Germaine ait perdu tous ses kilos de grossesse (encore que).

J'ai coutume de dire que chez les hommes, ça a bien du mal à passer. Que tous certains placent leur égo dans leur caleçon et que, comme ils ne peuvent pas afficher leurs attributs ou leurs performances sexuelles en place publique, ils se contentent d'acheter la plus grosse voiture, la plus grande maison, le plus grand nombre de bouteilles de champagne en boîte de nuit, de s'afficher avec le plus grand nombre de bimbos. 

Mais au final, qu'on ai 10 ou 90 ans, le message est le même... et c'est tellement évident que c'en est risible.

La mienne, elle est vachement plus grosse que la tienne !

(puceau, va)

Naïvement, je pensais que j'étais à l'abri. Que c'était réservé aux hommes. Oui, j'étais sexiste du complexe de supériorité, je l'admets.

Mon fils n'est pas "en avance". Il évolue à son rythme. Je l'habille en 24 mois, il a 8 dents sorties et 3 sur le point d'arriver. Mais à 11 mois il commence à peine à tenir sur ses guiboles, il ne fait pas de 4 pattes (il rampe) (et pas trop longtemps ça le fatigue) (je confirme c'est bien mon fils), et il ne sort pas un mot concret (j'ai vérifié, BOUM n'est pas un mot, en vrai). 

Je ne m'offusque pas. Il va à son rythme. Il n'est pas en avance, mais il n'est pas en retard.

J'aime le comparer aux enfants de mes amies, mais juste parce que c'est intéressant. De voir que ceux qui marchent n'ont pas de dents. Que les Deuz sont en général très en avance. 

Comme je le dis toujours, si à 3 ans ton enfant se fait comprendre, qu'il marche et qu'il porte un peu moins de couches, tout va bien. 

Sauf que. 


Sauf que, en fait, les femmes c'est comme les hommes. En plus discret.

ça va pas te sauter à la gorge de but en blanc avec un plus gros paquet de couche naaaaaaaan c'est plus vicieux malin. 

Des fois tu parles comme ça, l'air de rien, de ta progéniture, et tu te prends une petite phrase dans la tronche :

"Bah moi le miens il marche déjà depuis longtemps"
"Et donc il tient pas debout tout seul ? C'est bizarre hein, parce que Machine elle a le même âge et elle le fait très bien... c'est parce que c'est une fille sans doute..."
"Bah moi le miens il dit maman/mamie/pipi/caca"
"A mais moi les miens ils étaient propres à 16 mois hein, faut pas déconner, ceux qui n'y arrivent pas à 3 ans c'est que les parents s'y prennent mal"
"Bah le miens il sera prix nobel, il a déjà résolu une équation à 12 inconnues !"

Et là j'ai envie de dire "mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ton chiard ?!"


Qu'est-ce que ces gens attendent ? Que je dise "oh oui, ton enfant est merveilleux, le miens n'est qu'un sac à merde à côté, respect éternel, sincères salutations, etc etc"... 

Chaque enfant va à son rythme. Chaque mère a droit de s'extasier sur les évolutions de son mouflet sans qu'on vienne lui gâcher son plaisir à grand coup de "ouais bah il tient assis quoi, ya pas de quoi faire un banquet d'Astérix". 

Moi j'ai envie. Je m'extasie quand une de mes copines publie une vidéo de son enfant qui fait quelques pas pour la première fois. Je bondit quand je vois un bébé de 9 mois grimper sur un canapé. Je suis admirative devant les exploits de nos petits machins en culotte courte qui n'étaient encore que des larves il y a si peu de mois.

J'ai envie de dire à mon fils qu'il est merveilleux quand il fait Bravo. J'ai envie de dire à mon fils qu'il est exceptionnel quand il tourne les mains en faisant "aaaah he aaaah he" (comprendre "ainsi font font font"). J'ai envie de hurler à la terre entière que mon fils est un génie quand il déverrouille mon iphone. 

Et tant pis si la Terre Entière s'en moque.


source

lundi 2 juin 2014

La fille qui aimait le rockabilly

J'ai toujours pensé que j'avais du vivre une ancienne vie dans les années 40/50. J'aime énormément cette période. Je trouve que toutes les femmes avaient une élégance extraordinaire et les hommes une prestance que n'ont plus les hommes d'aujourd'hui  

"ouaich grosse, tu m'passe ton 06  ?!"

Sauf que moi, je suis incapable de porter des talons hauts et des bas de soie. Je n'ai pas cette élégance et cette grâce... Moi j'ai besoin d'exploser, de hurler, de crier. 

Et grâce à Pinterest, j'ai découvert mon bonheur... 

Le Rockabilly


Le rockabilly à la base, c'est une mouvance musicale rock. 

Le style rockabilly, c'est un mélange entre le glamour des pin up et le côté déjanté du rock. 

Le rockabilly c'est des couleurs flashy, des tatouages, une touche de vintage, de léopard, de têtes de mort et surtout pas de prise de tête ! 

Le rockabilly c'est des pois, des carreaux, du rouge, du noir, des cerises... 

Le rockabilly c'est du coca dans des bouteilles en verre avec des pailles, des bandana dans les cheveux, des Converse aux pieds et des vieilles voitures américaines...

Source Pinterest
source Pinterest
source Pinterest
Source Pinterest




Le Rockabilly j'aime, j'adore, je suis fan.

Je m'y sens bien, bien dans mes baskets, bien sous mon headband, bien avec mes tattoos !