Et ça continue encore et encore...

(ne me remercie pas pour la chanson dans la tête)

Tu te souviens j'avais écrit là un article sur une blogueuse assignée en justice et condamnée pour avoir donné son avis sur un restaurant au Cap Ferret (et non, je n'ai pas oublié, internet n'oublie jamais, saches-le). J'étais alors montée sur mes grands chevaux. 

Et revoilà la Prune sur son fier Destrié. 

Car cette fois on attaque une blogueuse qui a le seul tort... d'exister. 

En effet, le blog The Parisienne - que je ne connaissais pas - est assigné à comparaître par le journal Le Parisien car son nom porterait préjudice à leur supplément "La Parisienne". Et ils lui demandent - accroches-toi bien - 20 000 € de Dommages & Intérêts ! 

J'en tombe de ma chaise. 

Je comprends qu'on fasse la chasse aux contrefaçons, aux usurpations... mais attaquer une blogueuse parce qu'elle porte le nom de la ville dans laquelle elle habite... sachant qu'elle n'utilise pas les mêmes polices, les mêmes images, ni le même contenu... 

J'avais déjà du mal à comprendre que des marques demandent (plus ou moins gentiment) à des blogueuses de changer leur nom pour ne plus utiliser des marques (légo, louboutin et chamalow pour ne citer qu'eux)

Alors quoi ? bientôt on nous mettra des numéros pour nous reconnaître parce que tous les mots de la langue française seront des marques déposées ?

Pourquoi ne pas carrément interdire les blogs, en fait ? 

Un journal comme Le Parisien a-t-il vraiment imaginé une seule seconde qu'une blogueuse - si populaire soit-elle - ait la prétention de les concurrencer ? 

Seriously ? 

Alors voilà, j'ai écrit un article, parce que c'est ma seule arme, une arme suffisamment puissante pour que la censure soit la première mesure mise en place dans les dictatures... 

Je suis Française, j'ai été élevée dans une famille républicaine, qui respecte ce que la France lui a offert et qui est heureuse de vivre en démocratie, même si le système est parfois défaillant. 

Je suis respectueuse des lois et des hiérarchies. Je suis consciente qu'il faut des règles pour vivre en société. Je tente autant que possible de respecter la propriété intellectuelle. Je fais la chasse au plagiat et je cite les sources des images que j'exploite. 

Mais je refuse la Loi du Plus Fort. Je refuse les attaques sous prétexte qu'on a de l'argent/qu'on est plus fort/qu'on est plus nombreux.

Je refuse la censure.

source

J'ai conscience que cet article ne sera rien comparé à la horde d'avocat que Le Parisien doit avoir en stock.

J'ai conscience que ma voix va importer peu aux juges.

Mais en revanche, je crois en la Blogosphère. Je crois au pouvoir de diffusion. Je crois au Web.

Je compte sur vous pour faire passer le message.

 

(Si la Ville d'Agen souhaite me contacter, sachez que je n'ai pas 20 000 € sur moi, même en vendant tous mes biens, même en raclant les fonds de tiroir, même en dépouillant toute la tirelire Vache spéciale pièces rouges de quand on revient du pain) (j'ai vérifié).