lundi 1 décembre 2014

Craquer

Appelles-ça comme tu veux. 

Péter un câble, une durite, un boulard. Craquer, exploser, burn'outer. 

En tous cas, j'ai explosé. Ou du moins j'ai failli. 


J'étais fatiguée, épuisée, anéantie. 

Je passais mes journées clouée dans le canapé, sans force, sans motivation, avec l'impression que je n'arriverais jamais rien à faire. 

Ma maison ne ressemblait à rien, j'avais les cadeaux du swap des Barjoblogueuses à préparer, toutes les broderies de Noël à faire, les révisions, la paperasse administrative, le début de mon catéchuménat, les courses quasi-quotidiennes, les journées courtes, les problèmes de voiture...

Et pourtant je restais là, à trainer les pieds d'une pièce à l'autre, tourner en rond sans savoir par où commencer, avec l'impression de ne servir à rien. Les journées étaient à la fois longues et courtes, je n'arrivais pas à remonter la pente, je perdais patience, je n'avais plus goût à rien, même pas à manger (c'est dire !)

Je me suis fait peur. 

Alors je suis partie. 

Comme ça. 

J'ai pris mon fils sous le bras et je me suis réfugiée chez une amie. 

Loin. 

J'ai pris une journée pour moi, pour mon fils, une journée sans contraintes, sans prise de tête, sans révision, loin des murs de ma prison mentale. 

J'ai pris l'air. J'ai soufflé. 

24h. 

Je suis rentrée sans vraiment en avoir envie. 

Mais ce matin j'ai fini ma paperasse administrative, j'ai avancé dans des projets bloguesques, j'ai passé l'aspirateur, rangé une machine et étendue une autre. 

J'ai fait en une matinée ce qui me prenait la journée à grands coups de pieds dans les fesses il y a une semaine à peine. 

J'ai accepté de dormir en cododo avec Brugnon. Même si moralement ça n'est pas bien. Même si ça ne pourra durer qu'un temps. Pour l'instant ça marche. Nous verrons la suite plus tard, quand il sera temps.

J'ai lâché prise. 

Je suis pleine d'une motivation nouvelle et je suis fière de moi. 

Ma journée ne me semble pas inutile pour la première fois depuis longtemps. 

Je sais que je ne suis pas guérie, que je risque encore de craquer. 

Mais je sais maintenant ce que je peux faire pour me soulager. 


2 commentaires:

  1. Quand tu veux tu reviens pour repartir du bon pied ;)

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  2. Courage bientôt tout ça sera qu'un mauvais souvenir.
    Et puis si besoin tu sais où j'habite ;-)

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Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !