mardi 3 avril 2018

La Prune a lu pour toi "50 bonnes raisons d'être bordélique"


Alors oui, toutes les personnes qui me connaissent de près ou de loin savent que je suis bordélique. 

Et ce qui est marrant avec le bordel, c'est que les gens "normaux" ne voient QUE ça. C'est une véritable obsession. T'as l'impression d'être un être à part, une sorte de monstre de foire. Vu de l'extérieur c'est assez flippant cette obsession des gens pour l'ordre. A croire que si tu tiens ta maison, t'es forcément quelqu'un de bien et que tu es forcément heureux. 

Et bien non ! 

Figures toi qu'on peut quand même être heureux en étant bordélique, et Frédérique Corre Montagu le prouve ! 50 fois même ! Je te donne quelques exemples : 



On dope ses neurones


ça c'est vrai. ça m'a toujours fait rire. Parce qu'autant je cherche souvent mes affaires. Le bonnet, le chéquier, les affaires diverses et variées... mais je fini toujours par les retrouver. Le livre du petit ? je crois que je l'ai vu quelque part près du canapé ! 

Mais lorsque le barbu passe par là pour ranger, ça fait nettement plus propre, mais demande lui où il a mis quelque chose, il va systématiquement te répondre "je vois pas à quoi ça ressemble". Ah. 



On a une santé de fer


ça c'est vrai aussi ! Je milite pour la suppression des DLUO et l'utilisation systématique de l'odorat ! Je n'ai absolument pas peur de manger des trucs périmés, je ne regarde jamais les dates dans le réfrigérateur. Alors que le barbu est super suspicieux. Au final, je fais des trucs périmés quand même. Mais faut pas lui dire. 



On vit la grand amour 



Bah oui quand même. Parce que j'ai déjà été larguée pour ça. "t'as plein de qualités, t'es trop mignonne, mais vraiment ton appartement, je peux pas". Qu'est-ce que tu veux répondre à ça ? J'ai 30 ans de bordel derrière moi mais promis, je vais devenir Bree Van de Kamp pour toi ? Bah non. 
Alors le barbu il a plein de mérite, je le reconnais. Et je l'aime aussi pour ça (bon, il essaie de me faire ranger quand même hein, faut pas croire) (et je fais semblant d'essayer, parce que je l'aime). 



On décourage les cambrioleurs


ça je l'ai toujours dit ! Déjà ya rien à prendre mais en plus tu sauras pas où chercher ! Même s'ils arrivaient jusqu'à chez moi, ils auraient l'impression que d'autres sont déjà passés par là. La preuve, ma voiture (en bordel et toute râpée sur les côtés) n'a jamais été volée, alors que l'Ex s'est fait voler 3 voitures en 6 mois. Et toc. 


On s'affranchit de sa mère

Ma pauvre mère. Bon. Elle est pas venue manger chez moi depuis 2012 et je crois que même si je l'invitais elle viendrait pas. 


On est tolérant

Bah ouais. Bizarrement on est vachement plus tolérants envers les maniaques qu'ils le sont envers nous ! 

Voilà, ce livre est une mine d'or, pleine d'humour et d'informations intéressantes (non parce que ya des trucs scientifiques sur le bordel, faut pas croire !). Je me suis beaucoup reconnue dedans et ça m'a permis de dédramatiser pas mal de chose ! Je ne suis pas encore prête à inviter du monde à la maison, mais ça va, je le vis mieux, et ça fait du bien ! 

(dois-je te dire que le Barbu n'approuve pas cet article et a failli balancer ce livre au feu ou pas ?)



50 bonnes raisons d'être bordélique, 
Frédérique Corre Montagu
Les mini Larousse
3,95 €





jeudi 22 mars 2018

Remonter en selle

C'est ce qu'on dit toujours tu sais "quand on tombe de cheval, il faut remonter en selle tout de suite, sinon on n'ose plus après". 

J'ai toujours suivi cet adage avec la conduite. J'ai déjà eu des accrochages, assisté à un accident terrifiant il y a 5 ans maintenant, qui m'a marqué à tout jamais, mais je suis toujours retournée derrière mon volant. Plus ou moins facilement, c'est vrai. 

J'adore conduire. Depuis 8 ans que j'ai mon permis, j'ai du accumuler à peu près 200 000 kilomètres parcourus un peu partout. A la campagne, à la ville, sous la pluie, sous la neige, de la Bretagne à la Moselle en passant par les routes défoncées de Belgique... J'ai dormi dedans, j'ai donné des biberons dedans... j'ai même failli accoucher dedans parce que - contrairement à ce que j'entends souvent sur les femmes enceintes - je n'étais jamais aussi bien que dans ma voiture. 

Mes voitures ont toujours un petit nom et elles font partie de moi, on vit des trucs ensembles, on à de vraies relations et quand je déprime, je prends ma voiture, je pars à l'aveugle en chantant à plein poumons et généralement ça va mieux après. 

Et puis il y a 3 semaines environ, j'ai eu un accrochage. Et de ma faute pour une fois (oui, ne va pas croire, je ne suis pas si nulle que ça). 

J'étais juste au bout de ma rue, arrêtée à un stop. J'ai regardé à gauche, j'ai regardé à droite, une fois, deux fois... un nouveau coup d'oeil à droite et je me suis avancée. Sauf que là, sur ma gauche, sortie de nulle part, j'ai vu une petite moto arriver, et je n'ai rien pu faire à part freiner et attendre le "boum". J'ai vu le gamin disparaître de mon champ de vision et je me suis dit qu'il était mort. J'ai cru que je l'avais tué. 

Je ne me souviens pas trop de ce que j'ai dit, ça devait juste ressembler à un "putain !", je me souviens de mes mains tremblantes quand j'ai coupé le contact et de ce que je m'attendais à voir. Merde, je suis secouriste AFGSU, à deux pas de l'hôpital, et je vais devoir secourir un mec que j'ai moi-même tué. 

En fait non, il allait bien. Il s'est relevé, il m'a dit que ça n'était pas grave, que ça arrivait, qu'il n'avait pas su géré son freinage. J'aurais presque préféré qu'il m'engueule, parce que je me sentais vraiment coupable. Il m'a dit qu'il avait juste mal aux tibias parce qu'il avait tapé le guidon. 

Bordel, il a tapé le guidon avec ses jambes ! 

J'étais dans un état pas possible. J'ai bien sûr fait une insomnie (méthode Prune en action) en pensant au fait que j'avais failli le tuer, que ça se trouve il avait un hématome sous-dural sous son casque et qu'il allait mourir dans son sommeil (parano power !), à sa moto tordue, à mon rétro mort alors qu'il venait d'être changé et au malus que j'allais me prendre en pleine poire, juste quand j'avais réussi à faire baisser mon assurance. Mais il était vivant, bordel. 

Et le pire dans tout ça, c'est que je n'ai pas pu reprendre la voiture après. Parce que Simone témoignait des signes de fatigue et qu'il a fallu que je la fasse immobiliser pendant 3 semaines. 

Elle a fait peau neuve, mais quand je l'ai récupérée ce matin, j'ai demandé au Barbu d'être avec moi. Parce que je dois toujours passer par ma rue, j'ai pas le choix, et c'était la première fois que je devais reprendre ce stop. 

Je ne te raconte même pas ma nervosité, ni le soupir que j'ai poussé quand j'ai avancé et qu'il ne s'est rien passé. 

J'avais l'impression de ne plus connaître ma voiture, je ne trouvais plus le point de patinage, je n'anticipais plus ses réactions, j'avais peur de ne pas gérer son gabarit... j'étais vraiment terrifiée

Mais quand on est sorti de la ville, je me suis lancée sur les routes de campagne plus vite qu'elle n'était allée depuis longtemps (en respectant les limitations hein, faut pas déconner) et j'ai pu doubler quelqu'un dans une côte. Si, je te jure. 

C'était tellement kiffant que je hurlais comme une malade dans ma bagnole avec un sourire niais sur le visage, ce qui a fait levé les yeux au ciel au Barbu environ un million de fois. 

L'angoisse est toujours là, elle le sera toujours. Ne serait-ce que lorsque ce mec a doublé sur une ligne blanche et qu'il a failli me rentrer en pleine tronche. 

Cette voiture est un gouffre, je ne préfère même pas imaginer la quantité d'argent qu'elle me coûte tous les ans, parce que ça doit s'approcher du PIB d'un pays quelconque. 

Mais bordel, j'aime toujours conduire, et j'aime toujours ma voiture. 

On the road again, avec Simone. 


mercredi 14 février 2018

La Deuxième Première St Valentin

Il y a un an je rencontrais ce grand barbu, un peu fâché avec les cédilles. 

Il y a un an, je riais de moi en me disant que j'allais encore me planter lamentablement. 

Il y a un an, je n'imaginais pas que j'en serais là, un an plus tard. 

J'aime cet homme. 

Je l'aime parce qu'il est beau et grand. Et surtout parce qu'il est barbu. 

Je l'aime parce qu'il a de l'humour. Et qu'on arrive tous les deux à désamorcer une situation compliquée en disant une connerie. 

Je l'aime parce qu'il est toujours là, toujours. Le soir quand je me couche et le matin quand je me lève. Même quand il aurait de bonnes raisons de ne pas être là. 

Je l'aime parce qu'il me connait par coeur, dans les bons et surtout dans les mauvais moments, quand je suis malade, quand je suis horrible, quand j'ai envie de tuer tout le monde et quand je doute sur moi, sur nous, sur tout. Il me connait par coeur et il est toujours là. 

Je l'aime parce qu'il a rempli un dossier pour mettre son appartement en location et qu'il a commencé à ramener ses affaires à la maison. Il se tape 100 bornes par jour pour être là. Et je sais (parce que je lui ai demandé 1000 fois) qu'il voudrait n'être nulle part ailleurs. 

Je l'aime parce qu'il dit "notre fils" pour parler de Brugnon et que Brugnon l'appelle "mon papa" avant de se rappeler que ce n'est pas tout à fait vrai.  

Je l'aime parce qu'il a une famille formidable, qui m'a accueillie comme si j'étais de la famille quand je n'avais pas l'impression de mériter ma place. 

Je l'aime parce que sans le vouloir, rien que par sa présence, il a apaisé les tensions qu'il y avait entre ma mère et moi.

Je l'aime parce qu'il m'accompagne dès qu'il peut quand j'emmène Brugnon chez mes parents pour le week-end, quand on se tape 180 bornes dans la soirée, juste parce qu'il aime être avec moi.

Je l'aime parce qu'il ne joue pas les machos. Il me laisse conduire ma voiture parce que c'est MA voiture et il fait le ménage. Et il ne voit pas où est le problème. 

Je l'aime quand il fait le petit déjeuner complet le dimanche parce que je lui demande. Et parce qu'il tire la couette sur moi quand je me couche pour être sûr que je n'attrape pas froid. 

Je l'aime parce qu'il n'oublie jamais de me faire un bisou avant de dormir, avant de partir ou en arrivant. 

Je l'aime parce qu'il porte tous les sacs quand on rentre des courses et quand il voit que je grimace à en porter un, il sort une 5ème main de sa manche pour le prendre. 

Je l'aime parce que, grâce à lui, j'ai pu réaliser un rêve de petite fille et voir le haka en vrai (même si on a perdu). 

Je l'aime parce qu'il n'arrête pas de hurler qu'il ne veut pas d'enfant, mais que si par hasard il y en a un qui se pointait, il serait là et il serait content. 

Je l'aime parce qu'il prend tous mes problèmes, toutes mes angoisses, pour apaiser mes craintes, mais qu'il se garde bien de partager ses propres démons pour ne pas m'inquiéter (pas de bol, je connais sa tronche angoissée maintenant). 

Je l'aime pour son humilité, pour sa tendresse, pour ses grands yeux rieurs et pour son addiction aux jeux vidéos. 

Je l'aime quand il fait des rubik's cubes en moins d'une minute mais qu'il ne sait pas qui est Paul Bocuse. 

Je l'aime parce que j'ai toujours l'impression que je ne le mérite pas et qu'il est beaucoup trop bien pour moi. 

Je l'aime parce qu'il s'est battu, il a grappillé mon amour petit à petit, à force de patience, à force de tolérance et à force de persévérance. Sans me brusquer, sans me faire peur.

Je l'aime parce qu'il m'a acceptée toute entière, avec mes casseroles, mon coeur à rafistoler et le gamin que j'avais dans ma besace. 

Je l'aime parce qu'il soulage toujours mon quotidien, que la vie est facile auprès de lui et qu'il la rend plus belle.

Je l'aime parce qu'il nous rend meilleur, qu'il nous rend heureux.

Je l'aime parce qu'il fait de nous une famille.

Il est mon partenaire, mon ami, mon compagnon, mon barbu. 

Manu, je t'aime. 





lundi 5 février 2018

Vapote - le bilan 6 mois plus tard.

Il y a quelques mois, je te parlais de la vapote

Aujourd'hui, cela fait 200 jours que j'ai arrêté la cigarette et pas mal de choses ont changé, il était temps que j'actualise mon article. 

Pour le matériel : 

Je commençais à arriver à bout de l'Ego Aio. Trop petite, trop peu d'autonomie, et surtout trop de différence de goût entre ce que je goûtais en shop et ce qui était rendu par la machine. Je vapotais plus par habitude et besoin que par plaisir. Je pense que j'aurais pu retomber dans la tentation de la cigarette. J'ai donc demandé à Noël une machine un peu plus grosse. On avait un budget limité (70 €) et aucune envie de faire du "renconstructible" c'est à dire, de bricoler soi-même ses résistances. 

Le vendeur nous a conseillé une Tarot Nano Vaporesso. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais elle me convient bien mieux. 

Elle consomme moins de résistance (parce que le liquide est davantage en contact avec la résistance je pense), elle a une autonomie plus importante (je peux tenir plus de 2 jours sur la batterie, contre à peine 1 sur la Ego), on peut gérer parfaitement le flow (la quantité d'air qui rentre dans la vape et donc l'intensité), la température et la puissance. Et - à mon sens - elle a un bien meilleur rendu des saveurs. On fait souvent un concours avec l'égo aio et la mienne et la victoire est toujours au rdv pour la tarot nano (et en plus, elle est canon). 





Pour les liquides : 

Depuis quelques jours, j'avais des nausées, des suées, je faisais des malaises j'étais vraiment très bien. Comme pour le sous-dosage, il m'a fallu pas mal de temps (et d'idées plus terrifiantes les unes que les autres) avant de penser à un éventuel sur-dosage. Je vais donc redescendre à 3 mg. J'apprécie cette diminution progressive, je n'ai pas besoin de me motiver pour arrêter, c'est mon corps qui me fait comprendre qu'il n'a plus besoin d'autant de nicotine qu'avant. Et je trouve ça beaucoup plus sain et facile pour moi. 

A force de vaper, j'ai fini par trouver mes goûts. Je n'aime plus les gourmands, trop écoeurants, je suis friande de fruités un peu acides et de boissons style coca, limonade, mojito et prochainement red bull (quand je vous disais que tout est possible). 

Je suis maintenant une adepte du prêt à vaper en grand format. On achète 50 ml de base/arome en 0 mg de nicotine, et on rajoute des boosters dedans. C'est plus rentable et ça dure plus longtemps. 
Par exemple, en 6 mg, en petit format, on consommait 5 flacons, donc 50 ml par semaine (à deux). En grand format, on est à 50 ml + 2 boosters soit 70 ml pour le même prix (voire moins cher en fonction de ce qu'on achète).

Est-ce que c'est toujours rentable ? 

Oui toujours. Même si j'ai reçu une nouvelle machine, je consomme moins de résistances donc elle me revient moins cher. Grâce à une application, j'ai calculé que j'avais économisé 600 € depuis l'arrêt de la cigarette, et je dirais qu'environ la moitié de cette somme a été réinjecté dans la vape. J'ai donc diminué mon budget de moitié et ça n'est pas négligeable. 

Je suis toujours contente d'avoir arrêté. Je ne vois que des avantages (pour moi) à la vapote. La première c'est vraiment l'odeur. Je n'imaginais pas que mon intérieur (et moi-même) sentait aussi mauvais. Ma voiture, mes draps, mes vêtements... tout sentait mauvais ! 

Je ne vais pas revenir sur les controverses de la vapote. Les études se répondent les unes aux autres. Je vous dirais simplement que bien sûr, on inhale quand même du produit, que oui, on a encore peu de recul sur le vapotage. On en a par contre beaucoup sur la cigarette. Et j'ai plus de souffle donc je pense que c'est quand même moins nocif même si ça n'est pas pour ça que j'avais opté pour la cigarette électronique. 

Je n'ai pas eu envie de retoucher une seule cigarette depuis que j'ai commencé. Je suis vaccinée. Vraiment. Et je n'ai pas du tout l'impression de faire preuve d'une quelconque volonté (ce qui me va très bien). 

J'ai découvert tout un univers grâce aux communautés sur Facebook et j'ai pu me faire conseiller par des gens expérimentés et pleins de bonnes idées. 

C'est vraiment une bonne alternative. 




mardi 30 janvier 2018

Le dernier Mustela.

Oui je sais, le Mustela c'est plein de caca, ça coûte la peau des fesses, bref, c'est pas bien. 

Sauf que moi, j'adore l'odeur du Mustela. Et comme un mouton, depuis que mon fils est né, je ne l'ai lavé qu'avec ça. Quand il a fait son eczéma, je suis passée à quelque chose de plus "healthy" comme on dit aujourd'hui, mais j'utilisais toujours le Mustela pour les cheveux, juste pour l'odeur. J'ai essayé d'autres produits, mais rien à faire, c'est Mustela que j'aimais le plus.

Au fil des promos et des dons, j'ai réussi à tenir jusqu'ici mais il est temps que je sorte ça de mes "extras" financiers. 

Et puis surtout, mon fils va avoir 5 ans quoi. 

C'est plus un bébé. On a rangé les couches et la poussette depuis 2 ans (encore que la poussette est de retour mais c'est pas de gaité de coeur), les biberons l'année dernière, le parc et la chaise haute ont été vendus... bref, petit à petit on oublie. 

Ce n'est pas vraiment un "manque" de bébé. Avoir un grand garçon c'est super aussi. ça dort, déjà. Et puis c'est rigolo. C'est une fierté de le voir grandir chaque jour et de voir sa personnalité s'affirmer. Et je papouille des bébés toute la journée alors bon, le manque se gère quand même. 

Mais les odeurs et moi c'est tout une histoire. Je déteste certains parfums juste parce qu'ils ont été associés à de mauvaises expériences quand j'étais enfant (c'est là que je me suis rendue compte que je détestais mon orthophoniste). 

Alors ça faisait plusieurs semaines que j'essayais de me convaincre "à la fin de ce flacon, on passe à un shampoing de grand". J'ai même prévenu mon fils pour qu'il me remette dans le droit chemin si jamais je vacillais. 

Et voilà, il est fini. Cet après-midi je vais aller acheter un shampoing pour enfant, un autre, un du supermarché. 

Et je vais commencer mon deuil olfactif. 


vendredi 26 janvier 2018

Cet album qui a sauvé ma vie (avec de la musique dedans)


Oui je sais, le titre est racoleur. Comme si un album pouvait sauter dans la Seine pour me sauver de la noyade. Oui mais voilà, en le réécoutant l'autre jour, il se trouve que ça m'a sauté aux yeux ou du moins, aux oreilles. 

Il y a 20 ans (bordel) j'entrais au collège. Moi la gamine si différente des autres, j'entrais dans ce lieu sans pitié rempli d'adolescents aux codes vestimentaires et comportementaux qui m'échappaient totalement. Et pour la première fois de ma vie, en plus, j'étais séparée de ma meilleure amie de l'époque. J'ai passée l'année de 6ème en solitaire. 

Les années se sont écoulées, plutôt bonnes en matière de notes mais catastrophiques en terme de relations sociales. J'ai eu honte de moi, j'ai  pleuré, beaucoup. Ma mère s'est sacrifiée pour m'offrir des vêtements de marque en pensant que ça changerait quelque chose si je m'habillais "comme eux". 

Aujourd'hui c'est enfin un phénomène de société reconnu et pris au sérieux. 

Le harcellement scolaire. 


Les brimades, les rires, les bousculades, les coups, les crachats. 

Ce n'était pas normal. Mais à l'époque tout venait de moi, ça n'était que moi, moi l'intello coincée et gamine dans ma tête qui ne comprenais pas le monde dans lequel j'évoluais et qui n'arrivais pas à m'adapter aux autres.

Bref. 

Au printemps 2001, je finissais ma 3ème avec, enfin, la perspective de changer d'établissement, de passer au lycée et d'être enfin tranquille (rassurez-vous ça a été le cas). Notre prof d'espagnol était absent et on nous a proposé une prof d'espagnole remplaçante. 

Elle est arrivée dans la classe avec l'énorme radio-cassette de la classe (oui les enfants CASSETTE). Il y a eu quelques cris de ravissement dans la classe, c'était surtout l'occasion de glander pour la plupart d'entre eux. 

Elle nous a dit qu'on allait étudier un texte. Elle nous a distribué des polycopiés qui sentaient l'alcool et elle a pressé le bouton play. 

Et là j'ai été percutée. 

C'était Manu Chao. 


Et cet album c'était Clandestino

Ce qui m'a frappé c'est qu'il renversait toutes les codes musicaux que je pouvais connaître. Pour moi la musique c'était une mélodie, une ou plusieurs voix, un texte, un refrain. 

Manu est rentré là dedans comme un chien dans un jeu de quille. Avec lui ce ne sont pas les morceaux qui comptent. D'ailleurs, on ne peut plus s'en rendre compte maintenant, mais ses morceaux n'avaient ni début ni fin, ils s'enchainaient sur tout l'album. Un morceau de Manu Chao c'est un univers. Parfois une mélodie revient plusieurs fois. Parfois il aime un trait de cuivres qui va revenir en boucle. Il y ajoute des bouts d'un peu tout, des extraits de télévision, de radio, de son répondeur téléphonique et même les stations du métro madrilène. 

Nous avons étudié Clandestino, l'histoire d'un clandestin appelé à traverser par le rêve occidental qui s'est perdu lui-même dans le détroit de Gibraltar...

Et j'ai surtout eu une révélation avec la deuxième chanson, Desaparecido... L'histoire d'un homme perdu dans sa vie, perdu dans son monde, perdu dans son siècle, qui ne sait pas où il va, qui ne sait pas ce qu'il fait là et que les gens appellent "le disparu".... Qui court pour trouver une raison de vivre, une fin, une vie. Un homme qui porte en lui une douleur qui l'empêche de respirer, un moteur qui ne veut pas s'arrêter...  Qui a dans l'âme un chemin qui n'a pas de fin. Et il termine en disant : 

"Perdido en el siglo veinte, rumbo al veintiuno".

Je suis perdu dans le vingtième siècle, je cours vers le vingt-et-unième. 

Elle était là ma phrase. Une toute petite phrase. Celle qui a sauvé ma vie. Parce qu'il commençait à peine, ce vingt-et-unième siècle tant convoité. Parce que je finissais médiocrement ma vie de collégienne mais que je la finissais. Et comme je dis toujours, si à mon époque il y avait eu Facebook. Si le harcellement avait continué une fois fermée la porte de ma chambre, je pense que je ne serais pas là aujourd'hui. 

Alors voilà, j'ai demandé une copie de la cassette à la prof et pendant des années j'ai écouté cet album et le suivant en boucle. J'ai dansé dans le "Univers du Livre" du coin quand j'ai écouté l'album en live. 

En 2004, je suis allée à Madrid, je vous assure que j'ai fait le métro en long en large et en travers juste pour entendre, comme dans les chansons "Proxima Estacion" "Esperanza" "Avenida de la Paz" "Final de trayecto" (et pas "de tremiento" comme je l'ai cru des années et qui ne veut absolument rien dire). 

J'avais d'ailleurs prévu de partir en Erasmus en Espagne et de vivre là bas. Et puis l'Ex, la vie ... 

Mais aujourd'hui, je remercie mille fois Manu Chao et cette prof qui, sans le savoir, sans me connaître, a sauvé ma vie d'adolescente avec une simple cassette. 



dimanche 31 décembre 2017

Bilan 2017

C'est une tradition bloguesque, depuis mes débuts, même si ça n'intéresse presque que moi... Faire le bilan des articles de l'année me permet de voir le chemin parcouru. 2017 a été un peu moins mouvementée que 2016 et elle m'a semblé passer comme une fusée... les mois se sont enchainés sans même que je m'en rende compte et comme j'ai coutume de dire "si le temps passe vite, c'est qu'il est plutôt bon !"

C'est parti pour le bilan ! 

En Janvier : 


- ça va faire un an que ma cousine est décédée brutalement. Et même si ma mère me reproche de ne pas avoir assez soutenu ma famille, je pense et je prie pour elle et sa maman régulièrement. 

En février : 


- mon fils a été invité à son premier (et seul) anniversaire. Mais il s'est fait beaucoup de nouveaux amis à l'école et même s'il reste le "petit nouveau" j'espère qu'il va pouvoir en faire d'autres cette année. 

Accessoirement j'ai rencontré mon barbu aussi, mais ça je ne vous en avais pas parlé ! 

En mars : 


- j'ai présenté le barbu à Brugnon et j'ai commencé à prendre conscience du chemin que j'empruntais. 

En avril : 


- Je suis retournée dans MA paroisse pour Pâques. Je vais moins à l'église depuis que je suis en ville (pour tout dire, je n'y suis allée qu'une seule fois). Déjà parce qu'elle est plus loin, celle qui est à côté de chez nous est désacralisée depuis des années. Et si j'ai été bien accueillie dans la nouvelle où je suis allée, ce n'est rien comparé à celle où j'ai trouvé la foi. Je doute de retrouver ces sensations un jour et je sais que j'essaierai d'aller dans mon ancienne pour Pâques encore, même si c'est à plus d'1h15 de route. 

En mai : 


- ma voisine du dessous m'a fait une peur bleue et j'ai pas dormi de la nuit. En vrai, maintenant il y a tellement de bruit dans l'immeuble que même quand les voisins mettent de la musique je ne suis plus sûre que ce soit réel ou que je sois en train de rêver... Finalement, vivre en ville va peut être régler mon problème d'insomnie. 

En juin : 


- j'ai parlé de la cigarette et de la grossesse. J'avais même ouvert un nouveau blog pour regrouper les conseils qu'on donne dans nos services concernant la grossesse et l'arrivée de bébé. Et au final, je me suis pris tellement de réflexions par des personnes - qui n'ont visiblement pas besoin de conseils, et surtout pas les "officiels" - que j'ai laissé tomber. Je n'ai pas envie d'investir mon temps et mes bonnes intentions pour me prendre une claque dans la foulée. Les réseaux sociaux auront eu raison de ma passion pour le blog. Définitivement. 

En juillet : 


- Je n'ai pas écrit d'article parce que j'ai déménagé. Ce fut harassant mais dans la bonne humeur, toujours bien entourée de mon chéri, de sa famille et de ma meilleure amie. Des souvenirs que je vais garder pour la vie. 

En août : 


- j'ai appris à m'aimer. Du moins, j'essaie. Avec l'âge, on se connait mieux et surtout on se regarde avec plus d'indulgence. 

- J'ai commencé à vapoter. J'ai eu une nouvelle vapote depuis, plus puissante. Je ne suis pas sûre que j'aurais continué sinon. 

En septembre : 


- j'ai fait un pot au feu et ça a ravivé moultes souvenirs.

En octobre : 


- J'ai fait la paix avec l'ancienne moi. Il m'a fallu 1 an et demi et pas mal d'erreurs que j'ai pris comme autant de châtiments pour parvenir à me pardonner. J'ai retourné une partie de ma colère sur mon ex même si je sais que c'était en grande partie de ma faute. Je regrette certains de mes agissements mais je sais aussi que j'ai vécu une belle histoire (du moins au début), qu'elle était guidée par de bons sentiments (de mon côté) et que je ne serais pas là où j'en suis, je n'apprécierais pas autant ma vie si je n'avais pas vécu cette décennie d'emmerdements. 


En novembre : 


- J'ai fait le point sur le métier d'aide-soignante que j'ai pratiqué cet été. C'était épuisant, c'était flippant mais j'ai vécu de grands moments avec mes collègues et je me suis sentie enfin moi-même avec une équipe sympa. 

Et décembre est passé bien trop vite pour que je fasse quoi que ce soit, mais après tout, on est encore en décembre - pour quelques heures - donc j'ai quand même tenu le challenge ! 

Je vous embrasse, 

Prune