vendredi 10 août 2012

La Bretagne, ça vous gagne.

Pruneau et moi, on est bretonnants. Enfin, moi surtout, lui par affiliation en fait. 

ça veut dire qu'en fait, on aime la Bretagne, bien qu'on n'y soit pas né, qu'on n'y vive pas, et qu'on n'ait aucune origine de ce côté là.

On est bretons de cœur en fait.

Je sais que ça va en faire gausser certains, surtout ceux qui se trouvent plus bretons que bretons. 

Mais si on aime la Bretagne, au delà de son Salidou et de ses paysages extraordinaires, de son histoire fascinante, de ses légendes et de son patrimoine tant historique qu'artistique, c'est aussi et surtout pour moi parce que c'est une terre d'asile. Une terre de paix. 

Comme le disait Pruneau hier encore, il y a 60 ans, ça faisait bouseux d'être breton. Et pourtant, ils ont trouvé en eux cette force de la communauté, cet orgueil d'appartenir à une région, cet amour de leur terre et de leur histoire. Ils l'ont transmis à leurs enfants et ils l'ont fait vivre jusqu'à aujourd'hui. Partout on expose son appartenance à la Bretagne, le style Black & White  est en marche. La preuve avec l'ascension fulgurante de la marque A l'aise Breizh qui n'a de boutiques qu'en Bretagne et que pourtant on retrouve sur le cul de toutes les bagnoles. Quelle marque régionale peut en dire autant ? 


Moi qui suis apatride de naissance, de parents déracinés, de culture neutre, j'ai trouvé en la Bretagne une terre de reconnaissance, une culture à laquelle m'identifier, parce qu'elle me correspondait et parce qu'on ne m'a pas rejeté.



Les Tri Yann sont nantais. Donc sur le papier ils ne sont pas bretons, bien que Nantes soit la capitale historique de la Bretagne. Cependant ils ont su être le porte drapeau de la culture bretonne et ont contribué à la diffuser partout. Ils ont su faire comprendre à leur public qu'il fallait la maintenir, l'alimenter, la faire grandir, la faire évoluer tout en gardant ses traditions, quelque soit sa naissance ou son appartenance religieuse. La Bretagne à besoin de chacun pour survivre. Il serait ridicule de s'arrêter au simple droit du sang. C'est le droit du cœur qui prédomine.

Je me souviens de la dernière tournée où il était dit "Que tu sois Israélien, Palestien, Musulman, Catholique, Villieriste (euh non faut pas déconner quand même). Tu entre en Bretagne, tu aime le pays, tout de suite t'es breton, t'es bretonne". 

Et je terminerai par ce magnifique texte qu'ils ont repris :

"La Bretagne n'a pas de papier, Elle n'existe que si à chaque génération, des hommes se reconnaissent bretons. [...]"

Comme eux, je vis la Bretagne en conscience. "Si je perds cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi. Si tous les bretons la perdent, elle cesse absolument d'être".

A chacun, l'âge venu, la Découverte, ou l'Ignorance.



Alors je ne serai peut-être jamais une vrai bretonne aux yeux des puristes. Je ne mériterai sûrement jamais d'être considérée comme telle, et d'ailleurs je ne le demande pas. Je suis fière de la région où j'habite et je m'y sens bien. Mais là, tout au fond, tatouées sur mon cœur à jamais, il y aura toujours les trois grandes lettres : 

B Z H


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !